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Zigrail – Présentation spéciale du #FNC2017

Par Frédéric Bourgeois-Leblanc @@fredbleblanc · Le 07/10/2017

Le 46e Festival du Nouveau Cinéma bat son plein à Montréal, proposant des productions internationales aussi innovantes que délicieusement génériques pendant la prochaine semaine. Généralement, avec une programmation aussi variée, il est difficile de s’arrêter sur un seul choix; quoi voir et pourquoi ce film à la place d’un autre ? Pour ma part, j’ai eu l’heureuse surprise de recevoir une invitation pour la présentation spéciale du film Zigrail d’André Turpin au Cinéma Impérial. La bobine 35mm dans la salle de projection était sans doute l’une des dernières disponibles du premier chef-d’oeuvre du cinéaste.

Qu’est-ce que Zigrail? Vous devez vous dire: «ça sonne comme un flm afghan, j’ai jamais entendu parlé». Aucune crainte, votre culture cinématographique est toujours à point, ce film est un secret très bien gardé au Québec, auquel peu de cinéphiles ont accès aujourd’hui. Moi-même, j’ai eu la chance, en 2011, d’étudier cette oeuvre «Turpinoise» et le concept de la déconstruction par la voie du montage dans un cours de cinéma au Cégep, sans jamais en entendre parler à nouveau!

Tourné en noir et blanc, Zigrail propose une ligne narrative volontairement décousue et un montage pour le moins expérimental. Nous suivons le parcours d’André (André Charlebois), qui vit avec sa copine Kim (Ariane Cordeau) à Montréal. L’un est membre d’une famille bourgeoise et présentement propriétaire d’une entreprise de sauts en Bungie et l’une est une jeune étudiante. Forcée de quitter le Québec pour Istanbul pour ses études, Kim laisse André à lui-même et son avenir incertain. Il reçoit un appel de sa douce quelques jours plus tard, lui annonçant qu’elle est malade, quand réellement elle est enceinte. Ennuyé par son quotidien, sa famille et l’entreprise qu’il gère avec son frère, il décide de partir retrouver Kim, sans un sous, par un long voyage à travers l’Europe. Suivant ses traces dans les voitures de train, les hôtels, les vieux «bazous» et les passages piétonniers, André tentera de se rendre en Turquie, tout en plongeant dans une grande réflexion philosophique sur la paternité et la présence d’un enfant dans sa vie. C’est une virée spirituelle et touristique intéressante, autant pour le personnage que pour le spectateur. La salle a  aussi bien ricané lors du petit caméo de Denis Villeneuve (maintenant célébré partout à travers le monde pour avoir réalisé Blade Runner 2049), qui était un jeune artiste de 28 ans à cette époque.

Ce long-métrage est sans doute l’oeuvre inaugurale de la fructueuse carrière d’André Turpin. Le directeur photo de Incendies (2010) et Mommy (2015) est maintenant l’un des plus talentueux cinéastes au Québec. Cette présentation spéciale du FNC était en quelques sortes une grande réunion de famille. Beaucoup des membres de l’équipe, incluant Turpin lui-même, André Charlebois, le compositeur sonore Sylvain Bellemare (lauréat de l’Oscar pour le montage sonore de Arrival de Denis Villeneuve) et les producteurs Anne-Marie Gélinas, Salvatorre Barrera et Andrew Noble, étaient sur place pour célébrer la valeur ajoutée culturelle et identitaire de leur projet.

Le vrai cachet de ce film réside dans son authenticité esthétique, plus précisément autour de la poésie déconstruite du montage et pour les dialogues joliment improvisés (notamment lors de son passage en Italie et avec sa copine). Turpin propose une troisième écriture, c’est-à-dire la post-production, et un jeu de caméra excentriques qui viennent défier la ligne narrative conventionnelle, surtout lors du dernier tiers. Accompagné d’une trame sonore signée Sylvain Bellemare et Alain Roy, en plus de la musique de John Zorn, les «jump cuts» et les séquences en accéléré se marient bien au conflit interne du personnage. C’est une plongée profonde dans ses souvenirs et son subconscient. Les insertions sonores semblables à des courts-circuits électriques ou encore un cri du coeur d’un chanteur de heavy métal sur l’acide, aussi surprenant que celui puisse paraître, sont des ajouts fort utiles au récit visuel du personnage, En plus des lieux de tournage tous aussi exotiques les uns des autres (comptant la France, en passant par l’Italie et la Croatie, jusqu’à la Turquie), c’est une oeuvre plutôt distincte de notre répertoire artistique, surtout pour les années 90.

Normalement, je recommanderais aux plus grands amateurs du cinéma d’auteur de louer cette oeuvre en DVD. Dans une ère où tout le contenu cinématographique est numérisé et disponible sur demande via Netflix ou le Club illico, le matériel tangible du DVD et du Blu-ray est déjà une tendance du passé. Pour les intéressés, les producteurs ont lancé une campagne de
socio-financement 
pour rendre ce film accessible en Blu-ray afin de rendre cette oeuvre disponible à un plus grand nombre de cinéphiles.

Bon FNC 2017 à tous!

*Un merci spécial à Charles Daghlian, Coordonnateur chez EMA Films, pour cette invitation.
Crédit photos: nouveaucinema.ca, Indiegogo

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André TurpinCinéma québécoisFestivalFNC
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Frédéric Bourgeois-Leblanc

Présentement conseiller au sein de l'agence SID LEE, Frédéric est un adepte de cinéma depuis ses années à Concordia et à titre de producteur à L'inis (Institut National de l'Image et du Son). Il est également directeur responsable du volet réseautage à la Jeune Chambre de Commerce de Montréal (JCCM).

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