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Y tu mama tambien

Par Ton Canapé · Le 17/06/2015

Les comédies américaines pour adolescents ont connu leurs heures de gloires à la fin des années 90 et au début des années 2000. Il suffit de penser à la série American Pie, ou encore à Eurotrip. Outre quelques bons rires, ces films étaient loin d’offrir à leurs spectateurs pubères un miroir utile à leur développement. Là n’était pas l’objectif ni la prétention, de toute façon. Le réalisateur espagnol, Alfonso Cuaron, voulait faire différemment. Il voulait offrir à ce même public un film «vrai».

C’est dans cet esprit qu’il a réalisé «Y tu mama tambien», un film qui met en scène 2 garçons issus de la bourgeoisie privilégiée, Tenoch et Julio. Les jeunes mexicains traversent les moments chauds de leur adolescence. Ils sont littéralement axés sur leurs désirs. Alors que leurs copines quittent pour l’été, ils anticipent bien profiter de leur liberté. Lors d’une cérémonie huppée, ils rencontrent la sublime Luisa interprétée par Maribel Verdu, femme mature en quête de paix intérieure. Cette dernière accepte de partir avec eux le temps d’une courte virée vers une plage inventée.

Image 2

D’abord, il y a cette idée de la quête. Tenoch et Julio sont en quête d’identité. Ils croulent sous les codes et les comportements empruntés. Le début du film prend bien soin, comme dans les comédies américaines, d’étaler les prouesses sexuelles des jeunes hommes, leur impressionnante ingurgitation d’alcool, leurs expérimentations de drogues douces, etc. Mais il prend surtout bien soin d’étaler le vide et la frustration derrière ces identités de formes. Qui sont-ils réellement? L’arrivée de Luisa et le départ vers cette plage permettront aux garçons d’être confrontés à la fragilité de leurs identités. À la lumière de leur immaturité, Luisa prendra le contrôle et fera réaliser aux jeunes hommes que le jeu à ses limites. L’atteinte de la liberté ne se fait pas sans une part de sacrifices et de vérités. Dès lors, le triangle se complexifie et forcera chacun à laisser tomber son masque, délivrant secrets et désirs que le carcan du quotidien avait jusque-là étouffé.

À travers l’aventure de ses personnages, Cuaron nous fait aussi découvrir le Mexique contemporain. Un pays morcelé par la corruption et la désintégration sociale, où la pauvreté et la mort n’étonnent plus personne. Mais il y a quand même une place pour l’espoir. L’espoir permis par l’activisme, l’éducation populaire, la beauté des terres, et la puissance de la famille. La quête et le désir de liberté des jeunes hommes ne sont donc pas étrangers au destin d’une nation en perdition, qui veut sortir de sa morosité.

Image 3

Que ce soit pour nous décrire le Mexique d’aujourd’hui, ou le parcours de ces jeunes insouciants, Cuaron ne sombre pas dans la complaisance. Il réalise son film avec une immense franchise, usant de nombreux plans-séquences, d’un narrateur omniscient, et de la captation de moments spontanés mettant en scène des travailleurs anonymes, des enfants qui s’amusent, des citoyens de l’ombre. La sexualité, très présente, est filmée frontalement dans tout ce qu’elle a de passionné et de maladroit. Enfin, on évite la grossierté. Au final, le portrait global est rafraichissant, dynamique, coloré, parfois brutal, mais toujours authentique. Sans oublier les 2 comédiens principaux, Diego Luna et Gael Garcia Bernal, qui étonnent et séduisent par leur naturel et leur beauté.

Depuis quelques années, je prends plaisir à revoir en début d’été ce fabuleux film d’Alfonso Cuaron. Un film chaud, vrai, qui exprime ce qu’il y a de plus beau et de plus effrayant dans l’adolescence : l’enivrante possibilité de «vivre» pour la première fois. Dans «Y tu mama tambien», cet appel à la vie, à l’expression de soi, et à la découverte est fort puissant. Ce n’est pas anodin s’il pousse Tenoch et Julio à vivre ce qu’ils s’étaient toujours refuser par peur et confort, au grand détriment de leur amitié.

Ytumamatambien-Beach

Un film à voir pour sa franche beauté, son intelligence et sa dose d’émotions brutes. Du cinéma qui fait du bien, qui fait ressentir et réfléchir, avec simplicité.

 

Crédit Photos : Google Images

Y tu mama tambien
Ton Canapé
17/06/2015
9/10
9 Note finale

Réalisation
9
Scénario
8
Personnages grossiers
0
Fraicheur et plaisir
10

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