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Widows

Par Gabriel Alexandre Miron · Le 16/11/2018

Widows n’est pas un film de braquage comme les autres. En délaissant les scènes d’action à grand déploiement et de nombreux clichés narratifs propices au genre auquel son œuvre s’associe, le réalisateur et scénariste britannique Steve McQueen, lauréat aux Oscars pour son remarquable 12 Years A Slave (2013), nous propose un récit actuel et brutal qui vient certainement redéfinir l’image du blockbuster américain habituel.

Adaptation de la télésérie britannique du même nom produite en 1983, Widows raconte l’histoire d’un groupe de quatre braqueurs, mené par Harry Rawlings (Liam Neeson), qui sont tués à la suite d’un vol mal orchestré et impliquant la somme de deux millions de dollars. Après les funérailles de son mari, Veronica (Viola Davis), la femme du personnage de Neeson, reçoit des menaces de nul autre que Jamal Manning (Brian Tyree Henry), un gangster de haut niveau qui cherche à devenir l’un des nouveaux conseillers municipaux de la ville de Chicago. En fait, l’argent qui a été volé par Rawlins lui appartient, et il en a grandement besoin pour financer sa campagne électorale. Ainsi, grâce au cahier de notes de son défunt mari, contenant un plan détaillé du prochain vol planifié, et avec l’aide de trois autres femmes, dont deux ayant perdu leur mari lors du même braquage, Veronica tentera de voler plusieurs millions de dollars pour régler ses comptes avec Manning.

Connu pour son style « coup de poing » et son sens du réalisme à la fois brutal et méticuleux, Steve McQueen, à qui l’on doit également les excellents Shame (2011) et Hunger (2008), ne fait pas exception avec Widows. En traitant de plusieurs enjeux sociaux, dont le racisme, l’abus des hommes envers leurs femmes, et le contrôle des armes à feu, le quatrième long-métrage du cinéaste britannique parvient à peindre un portrait à la fois actuel et effrayant des États-Unis. Dès lors, même s’il est plutôt cocasse de regarder le personnage d’Elizabeth Debicki magasiner une arme à feu auprès d’une mère qui encourage sa fillette à en utiliser une, pendant un instant, on ne peut toutefois s’empêcher de ressentir un serrement au cœur. Surtout quand on pense à toutes les tueries commises dans ce pays de violence effrénée et de pessimisme politique, Steve McQueen, qui est reconnu comme un artiste qui aborde des sujets difficiles à traiter, parvient encore une fois à le faire avec ce nouveau long-métrage.

Widows affiche tout de même quelques problèmes sur le plan narratif. Tant pour son rythme parfois saccadé, plus particulièrement lors du premier tiers son histoire, que pour ses nombreuses questions laissées sans réponses à la toute fin, le récit de Widows aurait gagné à être un peu plus long. Car, une fois le film terminé, on a véritablement l’impression que l’œuvre de McQueen, co-écrite par Gillian Flynn (Gone Girl), a été raccourcie au montage pour pouvoir figurer dans la catégorie des blockbusters. Or, avec un scénario aussi bien ficelé que celui-ci, il est dommage de constater que Widows a reçu le même traitement qu’infligent souvent les producteurs à leur produit.

À part Viola Davis, Liam Neeson et Elizabeth Debicki, qui nous offrent tous les trois une performance phénoménale, plusieurs autres grands noms s’ajoutent à la distribution de Widows. Michelle Rodriguez et Cynthia Erivo complètent le quatuor de femmes à la tête du film, tandis que Robert Duvall et Colin Farrell incarnent ensemble un duo père-fils possédant des valeurs politiques et sociales on ne peut plus aux antipodes. D’ailleurs, ces derniers se partagent la vedette dans une scène qui parviendra certainement à en faire frissonner plus d’un, alors qu’ils s’échangent des mots qui sont tout sauf doux à entendre. Sinon, Daniel Kaluuya, qui incarne le rôle de Jatemme, le frère de Jamal Manning, réussit également à nous surprendre par son flegme et sa manière, souvent violente, de régler ses comptes et d’imposer sa loi. Dès lors, même si son personnage n’est peut-être pas aussi complexe que celui des autres, l’acteur britannique réussit certainement à rendre sa présence mémorable, dans chacune de ses scènes, et ce, même s’il est entouré d’acteurs de haut niveau.

Widows n’est peut-être pas le meilleur film de Steve McQueen, mais il reste certainement l’un des rendez-vous du cinéma les plus incontournables de l’année. Grâce à une distribution du tonnerre, menée de l’avant par une Viola Davis en plein contrôle de ses moyens, à un scénario riche en substance et en revirements et à une réalisation méticuleuse de la part du cinéaste britannique, Widows est une œuvre qui s’impose parmi les nombreux films de braquage et autres blockbusters « modernes ».

Date de Sortie: 16 novembre 2018
Crédit images: 20th Century Fox

Widows
Gabriel Alexandre Miron
16/11/2018
8/10
Steve McQueen, le réalisateur de 12 Years A Slave, nous revient cinq ans plus tard avec Widows, un thriller abordant des enjeux sociaux aussi actuels que violents, et mettant en vedette une Viola Davis plus forte que jamais.
8 Note finale
Widows

Steve McQueen, le réalisateur de 12 Years A Slave, nous revient cinq ans plus tard avec Widows, un thriller abordant des enjeux sociaux aussi actuels que violents, et mettant en vedette une Viola Davis plus forte que jamais.

Scénario
8
Distribution
9
Réalisation
8.5
Montage
6.5
Divertissement
8

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Gabriel Alexandre Miron

Depuis sa tendre enfance, Gabriel a toujours ressenti un amour inconditionnel à l’endroit du septième art. Étant un bachelier en Études cinématographiques à l’Université de Montréal, il cherche à transmettre sa passion aux autres, et aspire à suivre les traces de ses plus grandes idoles, avec la ferme intention de donner vie sur grand écran aux innombrables histoires qui habitent son imaginaire.

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