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Under the Silver Lake

Par Frédéric Bourgeois-Leblanc @@fredbleblanc · Le 08/12/2018

Vous souvenez-vous du film horrifique It Follows en 2015? Peut-être l’un des plus grands succès surprises des cinq dernières années dans le genre. Le même réalisateur, David Robert Mitchell, est de retour cette année avec Under the Silver Lake, une sorte de comédie dramatique, un peu absurde à certains moments, et très complexe…je me gratte encore la tête 48 heures après avoir visionné le film. Présenté au Festival de Cannes et à Fantasia cette année, mon collègue Michael en avait d’ailleurs fait une courte critique, je dois admettre que c’est sans doute le film le plus difficile à comprendre et le plus cérébral de 2018. Certes, j’ai énormément apprécié le long-métrage pour son élégance artistique, son mystère et son scénario fort en clins d’oeil à la culture populaire, mais je mentirais si je disais que ce film serait pour tout le monde. Visuellement attrayant, tout en étant violent et très sexuel, Under the Silver Lake montre un Los Angeles moderne regorgeant de Milléniaux, de jolies filles et de groupes musicaux émergents, mais ceci n’est que surface. Loin d’être un film léger, préparez-vous à arpenter un labyrinthe d’énigmes et de questions sans réponses. Ah, d’ailleurs, les amateurs du cinéma d’Alfred Hitchcock seront servis, c’est bourré d’hommages à son genre cinématographique (sans oiseaux meurtriers par contre), tant sur la question de la dangereuse protagoniste féminine que sur le mystère persistant et inquiétant qui guette notre héros masculin.

La cité des anges, aka Los Angeles, nous est présentée par le regard de Sam (Andrew Garfield), un trentenaire «branleur» et grand amoureux de la culture visuelle et musicale de l’âge d’or d’Hollywood, qui ne semble pas avoir d’emploi et qui passe ses journées à regarder des classiques et boire de la bière en amis (Topher Grace et Jimmi Simpson). Bref, nous ne voulons pas le traiter de «loser», mais à peine. Amusé par ses voisins dans son bloc appartement qu’il espionne, tel James Stewart dans Rear Window de Hitchcock, il rencontre sa voisine du dessous, la jolie Sarah (Riley Keough), qu’il apprend à connaître amoureusement un soir. Le lendemain, il se réveille pour se rendre compte qu’elle et son petit chien ont quitté leur unité, sans laisser de mots ou de traces. Déçu et plutôt confus, Sam décidera donc de partir à sa recherche en analysant certains indices qu’elle aurait pu laisser derrière. Trouvant un vieux symbole d’un language perdu et se familiarisant avec certaines filles qui seraient des «amies» de Sarah, il tentera de retrouver celle qui lui a donné une montée d’hormones le temps d’une soirée. En faisant cela, il entrera dans une énorme bulle de secrets, de mystères et de scandales connus seulement par certains dans le «La La Land», ce qui viendra brouiller les cartes pour le pauvre Sam. Il y a aussi un tueur de chiens en série qui fait des ravages dans le voisinage, mais quel est le lien avec la quête de notre protagoniste…? C’est sans surprise que Sam deviendra un parano hyper nerveux qui trouvera des codes et des énigmes à résoudre dans tout ce qui traîne autour de lui.

C’est un film plutôt difficile à classer; il y a tellement de choses à dire et j’ai si peu de réponses. De manière générale, j’ai bien aimé le film de David Robert Mitchell pour l’univers dans lequel il nous plonge. Tel que mentionné, c’est le Los Angeles d’aujourd’hui, influencé par la mode vestimentaire extravagante, une société surpeuplée de Milléniaux en quête du rêve Américain, qui n’ont rien d’autre à faire que d’organiser des soirées délirantes, et aussi parsemée de références à la culture populaire. Malgré sa quête qui prendra des tournures absurdes et surréalistes, LA est littéralement un énorme pastiche que Sam verra comme un casse-tête géant. Je trouve le tout réalistiquement morbide, et j’aime ça! C’est ma compréhension personnelle du sens du film: il pointe du doigt notre surconsommation d’informations et de culture pop, ce qui nous rendraient obsédés et constamment en recherche de réponses.

En regard à nos acteurs, Andrew Garfield occupe presque 100% des scènes d’un long film de 140 minutes, donc notre regard est surtout posé sur lui plutôt que sur les autres qui ont des rôles plutôt secondaires. Je dois dire, il s’en tire à merveille! Un acteur que je catégorisais comme un sérieux gentleman depuis son interprétation de Eduardo Saverin dans The Social Network sera maintenant gravé à ma mémoire comme un obsédé hyper nerveux et à la limite étrange. Il vient sérieusement altérer son répertoire de jeu.

L’intérêt populaire pour un film de ce genre n’est plus un secret, car les cinéphiles raffolent d’oeuvres telles Ready Player One et Stranger Things où le scénario est gorgé de références à la culture des années 80 ou autre période emblématique. Pour les observateurs parmi vous, un plan de Sarah sortant de la piscine est presque identique à celui où Marilyn Monroe fait de même dans Something’s Got to Give. Il y a aussi une scène délicieusement surréaliste impliquant un vieil homme dans une robe de chambre du style Hugh Hefner qui se présente comme le compositeur secret de tous les plus grands succès musicaux des quarante dernières années….c’est pour vous dire! Là sera sans doute l’intérêt du film pour plusieurs, trouvant l’histoire trop déroutante pour un film qui a l’allure d’un flick popcorn simple. Par contre, ça vaut la peine de donner une chance à l’artiste, il faut tenter de réfléchir aux messages cachés et à ce qui vous vient à l’esprit. C’est ça le secret des récits complexes, une invitation à percevoir le sens d’un film selon notre première compréhension. C’est tout ce que le réalisateur demande.

Under the Silver Lake sort en salles bientôt et je vous conseille de le voir plus d’une fois, car la première ne sera pas suffisante pour saisir toute l’essence de la quête de Sam. La finale peut vous laisser sur votre faim (ce fut mon cas), mais vous saurez entièrement y trouver le divertissement dont vous cherchez par le bizarre, le sensuel et les clins d’oeil à la culture pop tout au long du film. Pourquoi tous ces messages cachés? Pourquoi souhaitons-nous tout comprendre? Pourquoi voyons-nous un sens à toute chose dans la vie? Par les multiples liens entre les différentes énigmes auxquelles le personnage est confronté, ce sont les questions fondamentales que David Robert Mitchell souhaite aborder aujourd’hui.

Ouvrez votre esprit et réfléchissez 🙂 Je vais continuer à le faire aussi!

Projeté dans quelques salles au Québec à partir du 14 décembre 2018
Crédit photos: IMDB 

Under the Silver Lake
Frédéric Bourgeois-Leblanc
08/12/2018
8/10
C'est une boisson très sucrée qui nous rappelle les années 60, où le rouge à lèvres de Marilyn Monroe nous faisait presque saliver. Voici donc un bel hommage au cinéma «meurtre et mystère» des années 60. Même si plutôt complexe, ça reste un très bon essai contemporain de reproduire le cinéma de Hitchcock, tout en renforçant le thème de la surconsommation de culture et d'images en société. Une belle oeuvre à visionner pour satisfaire votre côté philosophe.
8 Note finale
Un Shirley Temple avec beaucoup de sirop de grenadine

C'est une boisson très sucrée qui nous rappelle les années 60, où le rouge à lèvres de Marilyn Monroe nous faisait presque saliver. Voici donc un bel hommage au cinéma «meurtre et mystère» des années 60. Même si plutôt complexe, ça reste un très bon essai contemporain de reproduire le cinéma de Hitchcock, tout en renforçant le thème de la surconsommation de culture et d'images en société. Une belle oeuvre à visionner pour satisfaire votre côté philosophe.

Distribution
7.5
Récit
7.5
Scénario
8
Approche stylistique
8.5
Nostalgie
9

Commentaires

Votre opinion

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Frédéric Bourgeois-Leblanc

Présentement conseiller au sein de l'agence SID LEE, Frédéric est un adepte de cinéma depuis ses années à Concordia et à titre de producteur à L'inis (Institut National de l'Image et du Son). Il est également directeur responsable du volet réseautage à la Jeune Chambre de Commerce de Montréal (JCCM).

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