Top 9 – Freddy

L’avant-dernier opus de la série originale est aussi long et mauvais que son titre. Oui, la réalisatrice Rachel Talalay a eu l’ultime affront de mettre fin au personnage de Freddy. Bien sur, me direz-vous, l’homme meurt à la fin de chacun de ses films. Mais cette fois, c’est l’ensemble de l’«œuvre» qui viendra à bout de Freddy. Un film lent, les meurtres complètement ridicules dans des effets spéciaux tout droits sortis de Madame Croque-Cerise. Un semblant de morale philosophique ridicule. Même Robert Englund, dans son costume d’homme cramoisi, semble brûlé de l’intérieur. Au moins, il doit être heureux qu’on ne le reconnaisse pas sous ce maquillage raté.

Le scénario, insipide comme c’est pas permis, ne nous apprend rien de nouveau et intéressant sur la vie du psychopate, sinon qu’il a, lui aussi, des passes plus sombres.

Non, je n’ai pas aimé ce film.

Si cet opus des Freddy paraît si mauvais, c’est sans doute parce qu’il est la première suite d’un chef-d’œuvre. C’est vrai que suivre les traces d’une icône du cinéma n’est pas un contrat évident, et probablement que s’il avait été le premier, il aurait été mieux reçu. Il faut l’admettre.

Mais peut-être aussi que Freddy’s Revenge est raté. Qu’il a été conçu pour la seule et unique raison de faire de l’argent, avec un scénario pas du tout original, des scènes de meurtre laissant à désirer, des acteurs qui viennent d’apprendre leur texte. Mis à part la scène finale, où on a mis le paquet, le film est une déception pour quiconque aura apprécié le premier opus.

L’enfant du cauchemar n’est pas le meilleur de la série, mais au moins, il tentera de donner un nouveau souffle à l’intrigue du psychopathe. Je vous avertis d’avance : Ce sera raté. Cette fois, Freddy veut se réincarner sous la peau d’un nouveau-né. La mère, Alice (présente dans le quatrième Freddy), agira comme réceptacle, entraînant tous ses amis dans une spirale meurtrière. Le principal intérêt de cet opus est justement l’originalité des scènes de meurtres, qui, sans être à tout casser, sont au moins plus intéressantes que deux ou trois coups de couteau. Malheureusement, le film est très inégal, et le début vraiment pas assez travaillé viendra à bout de la fin pourtant intéressante.

Mesdames et messieurs, bienvenue dans le moment de cette liste où nous retrouvons espoir. Le cauchemar de Freddy est un film slasher comme on les aime, avec des personnages juste assez attachants, des morts juste assez glauques et originales, une intrigue juste assez crédible, une musique juste assez présente.

Enlevez les «juste assez», et vous obtiendrez un bon film. Malheureusement, le quatrième Freddy manque d’un peu de tout pour en faire un classique. On se souviendra pourtant de quelques scènes marquantes telles une haltérophile se cassant les bras à l’ouvrage, par exemple

C’est dans ce volet de la série que celle-ci prit une tangente s’apparentant à la science-fiction alors qu’un groupe de jeunes découvrent qu’ils ont des pouvoirs lorsqu’ils rêvent. Pourquoi cet opus est-il intéressant ? Justement parce qu’enfin, les forces s’équilibrent : Freddy n’est plus un monstre invincible. Il est toujours une menace, mais au moins, ses victimes luttent pour leur survie.

De plus, comme si ce n’était pas assez, c’est dans ce volet qu’on assistera aux scènes de meurtres non pas les plus iconiques, mais les plus dégoûtantes de la série : Du pantin vivant à la main à aiguilles, tout y passe, pour notre plus grand plaisir.

Le remake de 2010 du tout premier volet de Freddy est bon, en ce sens qu’il ne détruit en rien la mythologie originale. C’est souvent le problème des remake, qui finissent par être moins bons que ce qu’ils voulaient améliorer.

Bien sur, ce Freddy possède les meilleurs effets spéciaux. Plus d’une vingtaine d’années de technologie, ce n’est quand même pas rien. Mais l’originalité et le côté vintage des effets spéciaux des vieux Freddy est selon moi supérieure à tout le CGI au monde. Alors, même si les acteurs sont corrects, les morts sont originales, le scénario n’est pas complètement mauvais… Juste le fait de reprendre les scènes iconiques du premier volet suffit pour créer quelques petites déceptions chez moi. Un bon Freddy, mais pas comme le Freddy.

Ce film est la définition-même du divertissement. Il est exactement ce que l’on recherche en écoutant un bon slasher : des personnages colorés, une histoire complètement éclatée, du sang, du sang, et encore du sang, et la rencontre de deux géants du cinéma de l’horreur. Pourquoi n’est-il pas au sommet de la liste, dans ce cas ? C’est que malgré ses points gagnés en ce qui a trait au film d’horreur en lui-même, Freddy VS Jason n’est pas ce qu’on pourrait qualifier de très bon film, du point de vue technique. Le scénario n’est pas très mature, il a trop d’explosions et d’effets spéciaux grandioses pour en être réaliste. Bref : il ne fait pas peur. C’est le point négatif de ce qui aurait pu être un grand classique de l’horreur.

Ironiquement, le septième Freddy est complètement à l’opposé de Freddy VS Jason, pourtant juste à côté dans la liste. Il est différent en ce sens qu’au lieu de prioriser le sang et la violence, ce Freddy s’attaque à la psychologie des personnages : Dans un scénario post-moderne très intelligent où Freddy s’attaque à l’équipe de tournage du nouveau Freddy, le réalisateur du Freddy original Wes Craven se met lui-même en scène (on lui voit la touche Scream originale et toujours aussi assumée). Ce film fait aussi plaisir à plusieurs fans, pour l’abondance des références au premier volet de la série (acteurs qui reviennent, scènes mentionnées dans les dialogues, et j’en passe). Le seul bémol de Freddy sort de la nuit est peut-être ironiquement qu’il n’est pas dans le même ton que les autres Freddy. Mais c’est peut-être pourquoi il a été autant apprécié.

On s’y en attendait, le tout premier volet de la série des Freddy est encore le meilleur. Ce n’est pas celui qui a la réalisation a tout casser, ni le plus de sang, ni rien. Mais c’est tout de même grâce à celui-ci si tous les autres ont vu le jour. Il a fait naître la légende, a construit l’histoire autour de Freddy, et possède les scènes des plus iconiques du cinéma de l’horreur. On n’aura qu’à penser au corps endormi projeté partout dans sa chambre ou à la griffe sortant de l’eau moussante d’un bain chaud, tel un symbole phallique malsain… Le tout premier Freddy reste un grand classique, à découvrir si ce n’est pas déjà fait.