Le Lara Croft: Tomb Raider de 2001 où Angelina Jolie interprétait le personnage mythique de Lara Croft fut mon tout premier DVD! En effet, en plus d’avoir une affiche géante de l’actrice et ses deux gros magnums en argent dans ma chambre, c’était l’une de mes héroïnes fétiches étant plus jeune. J’ai commencé à jouer aux jeux pour PC sur mon vieux Windows 95 assez rapidement. Bref, même si Jolie était fort convaincante et cool à l’époque, elle n’a pas fait long feu, terminant son parcours après le deuxième film, Tomb Raider: The Cradle of Life. Il est clair que Lara Croft se devait de revenir au cinéma. C’est un emblème mythique du « girl power » au sommet des plus grandes héroïnes dans l’industrie des jeux vidéo. C’est notre Indiana Jones féminine! Il est clair, se baser uniquement sur des jeux vidéo pour produire un film est très dangereux, nous l’avons vu à nombreuses reprises avec des flops monumentaux tels Doom, Word of Warcraft et l’interminable série Resident Evil. Le défi était de taille pour le réalisateur Roar Uthaug, qui devait faire revivre Tomb Raider, mais d’une manière beaucoup plus sérieuse et moins invraisemblable que les précédents films. Eh bien, je dirais qu’il y est presque arrivé, du moins au niveau des scènes d’action et surtout sur le plan du développement des personnages. Vous l’aurez deviné, je fais référence à la performance d’Alicia Vikander, qui présente une superbe nouvelle interprétation du personnage de Lara Croft. Sur le plan du récit, il y a malheureusement beaucoup de failles pour que ce film soit considéré comme un excellent reboot, mais c’est un bon premier effort à mon avis. Attachez-vous, c’est une virée assez intense!
Selon la chronologie déjà établie au cinéma, nous sommes peut-être une dizaine d’années avant l’ère d’Angelina Jolie, où la jeune Lara Croft (Alicia Vikander, un rôle fait sur mesure pour elle) n’est pas encore l’archéologue multimillionnaire que nous connaissons. Pour les adeptes de jeux vidéo parmi vous, Tomb Raider se veut une sorte d’adaptation au reboot du même nom sur PlaySation et Xbox en 2013 où nous explorons les origines de Lara Croft en apprenant les rudiments de la survie en jungle. Son père, Lord Richard Croft (Dominic West) aurait donc disparu lors d’une expédition dans les îles de la côte japonaise depuis sept ans. Laissée à elle-même, sans réel désir de prendre possession de son héritage familial, elle est une messagère à vélo durement endettée. Nous la trouvons géniale dès les premières scènes du film, après une saisissante poursuite à vélo et un combat de lutte amateur. Elle mord dans la vie à pleines dents, déjà aventurière et rebelle comme nous la connaissons, mais pas encore aussi cultivée et montrant quelques signes de naïveté. Suppliée par l’entreprise de son père, représentée par sa gardienne de toujours (Kristin Scott Thomas), de reprendre le contrôle de la fortune familiale et du célèbre manoir Croft, elle découvre un cryptex (une sorte de casse-tête de forme cylindrique, comme vu dans The DaVinci Code) dans les effets personnels de son père, lui donnant accès à un bureau secret et toutes ses recherches. Elle y découvre ses dernières volontés, qui la mettront sur une piste pour possiblement partir à sa recherche. Bien vite, elle se retrouvera à Hong Kong en quête d’un bateau et d’un capitaine (Daniel Wu) qui pourront la diriger vers les îles japonaises. La virée en mer se conclue mal et ils échouent sur une île abandonnée lors d’une tempête, où un mercenaire (Walter Goggins) et son commando ont capturé des pêcheurs locaux pour creuser et dénicher une tombe perdue: le tombeau de la prêtresse japonaise des temps anciens Himiko. Toutefois, le mercenaire semble bien connaître le père de Lara! L’intrigue avancera et mettra la jeune avanturière en dangereuse position de survie, seule et isolée dans la jungle. C’est là que Lara, sans armes et encore inexpérimentée, devra faire ses preuves pour rester en vie!
J’ai mets beaucoup l’emphase sur le parcours personnel de la jeune Lara Croft dans ce film, car c’est définitivement le plus grand intérêt du produit fini. Alicia Vikander capture très bien tout le côté émotionnel que Lara possède avec son père ainsi que la force intérieure qui la pousse à enfin devenir une adulte. Comme un(e) jeune adolescent(e) souhaitant être pleinement autonome, mais reste en besoin de la supervision de ses parents, elle est aussi à ce stade dans sa vie. C’est ce côté plus tragique que j’ai beaucoup apprécié chez elle, faisant de la Lara Croft de 2018 une aspirante héroïne complète et profondément humaine, avec son désir d’apprendre et de passer par-dessus ses échecs. Les scènes de combat au corps à corps reprennent aussi cet aspect plus réaliste et brutal, où Lara doit faire usage de toutes ses forces pour arriver à bout. La scène où nous la verrons tuer son premier ennemi fera mouche, où elle s’en sortira très ébranlée. Bref, ceci additionné aux scènes d’action et d’évasion en forêt où elle affrontera nombreuses chutes et parois rocheuses sont très bien tournées pour le grand écran. C’est au niveau du récit que le tout prendra un détour, mais un peu plus décevant.
En effet, après deux premiers tiers fort bien ficelés, le film deviendra plus absurde lors d’un revirement de situation, nous faisant rire plus qu’autre chose. C’est à mi-chemin que le côté plus archéologique du monde de Tomb Raider prend le dessus sur le reste, nous laissant avec des énigmes abordées qu’à moitié, des personnages marmonnant des phrases incompréhensibles ainsi que des questions sans réponse. Le récit perd dès lors son intérêt et nous laisse sans réelle intrigue plus complexe. C’est dommage!
Somme toute, je recommanderais Tomb Raider seulement aux fervents amateurs du monde de Lara Croft ainsi que des films d’Angelina Jolie, car les cinéphiles en quête d’un film d’action parfait se verront sûrement déçus. Ceci étant dit, voir Alicia Vikander en action ne déçoit pas, la jeune actrice de 29 ans est réellement prête à devenir la vraie «Tomb Raider»! Qui plus est, sur grand écran, c’est une virée d’adrénaline qui est fort divertissante. Par contre, comme c’est souvent le cas pour ce genre de films, l’absurdité de l’intrigue et des revirements de situation sont trop importants. Je ne vous apprends rien en vous confirmant le retour de Lara Croft, la fin laisse présager une suite. Ah, d’ailleurs, la scène finale du film est mémorable, vous verrez Lara retrouver deux de ses « fidèles amis », si vous voyez ce que je veux dire. 😉
Je ne veux pas dissuader les amateurs de bons films d’action de voir ce film, car il est clair que Lara Croft est l’un des personnages les plus cool que je connaisse. Vous ne me croyez pas? Au bas de l’article, je vous ai laissé une scène datant de l’ère d’Angelina Jolie qui confirmera ma pensée!
En salles depuis le 16 mars 2018
Crédit photos: IMDB, Google images
Un Red Bull, ou toute autre marque connue de boisson énergisante, n'apaise guère l'esprit, c'est une montée d'adrénaline incroyable qui vous rendra finalement plus vulnérable après quelques heures passées. Vous en voudrez plus, car c'est addictif. Disons que Lara Croft et ses acquis sont l'effet immédiat de la boisson, que vous admirerez. Mais sa nature et le malaise que vous ressentirez plus tard seront comparables au récit.