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Their Finest

Par Frédéric Bourgeois-Leblanc @@fredbleblanc · Le 26/04/2017

À vos positions chers Anglais, nous sommes en guerre contre l’Allemagne Nazie! C’est un peu le prélude de cette belle et originale fiction qu’est Their Finest, une comédie dramatique, à la limite romantique, située dans les premières années de la Seconde Guerre Mondiale dans l’Angleterre de Winston Churchill. Une bête hybride à mi-chemin entre  The Producers de Mel Brooks et The Imitation Game de Mortem Tyldum, le film de Lone Scherfig est en soit un film dans un film. Portant sur la quête d’un scénario inspirant et rassembleur pour motiver les citoyens à mettre la main à la pâte, ce film se veut d’abord ludique, mais la réalité est que Londres est ravagée par les bombardements de la Luftwaffe. C’est cette mixité entre la comédie et la tragédie qui rend le tout intéressant et tout de même élégant.

Nous sommes en 1940, les « Yanks » (Américains) n’ont pas encore officialisé leur entrée en guerre contre l’Allemagne et le Japon, et la Grande Bretagne, forte mais tout de même blessée, tente tant bien que mal de se tenir debout. Oui, les hommes sont envoyés au front et les femmes rentrent au travail pour participer à l’effort de guerre en produisant des vivres et des munitions. Toutefois, le gouvernement Churchill se sent créatif et désire interpeller leurs cousins Américains par la meilleure propagande qui soit: le cinéma.  C’est ainsi qu’une ancienne secrétaire et auteure de bandes dessinées de périodiques du nom de Catrin (Gemma Arterton, actrice sous-estimée mais pourtant très talentueuse) est recrutée par le Ministère de l’information Britannique pour aider une équipe à rédiger un scénario de film de propagande. Accompagné d’un scénariste ambitieux (excellent Sam Claflin), elle a comme mission de rédiger les dialogues des protagonistes féminins pour ainsi inspirer les femmes à se responsabiliser en ces temps difficiles. Avec le support et la sévère supervision du gouvernement (Jeremy Irons fera d’ailleurs un caméo remarqué) et d’une équipe de techniciens et de comédiens, incluant le vétéran acteur Ambrose Hilliard (Bill Nighy, délicieusement hautain), ils tenteront de produire le film parfait….avec le moins de ressources possibles (ils sont en guerre tsé….la main-d’oeuvre risque la mort dans les rues et les immeubles tombent). Inspirés d’une histoire héroïque « moyennement » vraie de deux soeurs ayant sauvé des soldats anglais et français de leurs épaves au large de Dunkirk, leur récit se veut être l’étincelle suffisante pour encourager les Américains à prendre les armes. Rebondissements, tragédies, conflits personnels et égos d’artistes additionnés ensemble, la tâche sera plus coriace que prévue pour Catrin et son équipe…mais aussi pour leur vie personnelle.

Tous ces ingrédients mélangés ensemble, Their Finest est une comédie dramatique qui fonctionne bien, mais qui mêle peut-être trop souvent les registres pour en faire un oeuvre dramatique sérieuse. Malgré quelques rebondissements mal expliqués et trop soudains, le degré de dramaturgie, prenant le dessus sur les lignes comiques des personnages en quête d’inspiration artistique nous donne parfois la larme à l’œil. Pour ma part, le chant général de l’équipe de production, accompagné du piano, à leur « location » de tournage est vraiment une scène touchante et nous fait encore plus apprécier les décisions musicales, pourtant simples, de Rachel Portman.  Sans compter la mise en abîme du « film dans un film » qui rend le jeu des acteurs un peu plus théâtral, le tout reste aussi une belle caricature, en focus constant sur les émotions et les relations entre les personnages.

Mention spéciale au département des décors, des costumes et de la direction artistique, les mises en scène sont belles et ressortent très bien à l’écran, rendant l’époque de guerre (du moins au bercail) plutôt réaliste.

En plus du jeu des acteurs, le principal amuse-gueule réside dans le scénario qui est, on l’admet, assez original. C’est une parmi tant d’autres réalités quotidiennes troublées par la guerre, mais le travail des artistes du cinéma en temps de guerre, surtout s’il s’agit de propagande, est quelque chose qui a été rarement exploré depuis les dernières années. Assez des soldats au front couverts de sang voyant leurs camarades tomber sous les rafales ennemies, explorons la vie des artistes et des leaders d’opinion qui ont rendu le sentiment patriotique indestructible chez les Anglais.  En bref, pour vous donner une opportunité d’être charmés et touchés, allez voir Their Finest. Sans être exceptionnel, c’est un beau film qui vous en apprendra peut-être sur le cinéma, si vous n’êtes pas trop familiers avec les coulisses d’un plateau de tournage.

En salle depuis le 21 avril.
Crédit photos: IMDB, Google Images 

 

Their Finest
Frédéric Bourgeois-Leblanc
26/04/2017
7.5/10
Léger, mais fort sympathique, ce film offre une balance d'humour et de drame pour y trouver un sens plus profond à la mise en abîme qu'est le cinéma. Misant sur de solides performances, le scénario nous touche juste assez pour nous permettre de s'attacher aux personnages et à leur noble quête d'inspirer leurs concitoyens. Une bon petit passe-temps qui vaut le détour, au cinéma ou à la maison.
7.5 Note finale
Un Earl Grey bien chaud, avec du citron, comme source de réconfort

Léger, mais fort sympathique, ce film offre une balance d'humour et de drame pour y trouver un sens plus profond à la mise en abîme qu'est le cinéma. Misant sur de solides performances, le scénario nous touche juste assez pour nous permettre de s'attacher aux personnages et à leur noble quête d'inspirer leurs concitoyens. Une bon petit passe-temps qui vaut le détour, au cinéma ou à la maison.

Distribution
8.5
Réalisation
7
Scénario
7.5
Bande sonore
7

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AngleterreBill NighyComédie dramatiqueDrame de guerreGemma ArtetonSam Claflin
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Frédéric Bourgeois-Leblanc

Présentement conseiller au sein de l'agence SID LEE, Frédéric est un adepte de cinéma depuis ses années à Concordia et à titre de producteur à L'inis (Institut National de l'Image et du Son). Il est également directeur responsable du volet réseautage à la Jeune Chambre de Commerce de Montréal (JCCM).

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