En 1982, lorsque son dernier film s’avéra un échec commercial, John Carpenter était probablement loin de s’imaginer qu’il venait de réaliser l’un des films d’horreur les plus influents de tous les temps qui terroriserait des millions de cinéphiles (dont moi). Amateurs de films d’épouvante et de science-fiction, il serait sage de porter toute votre attention à ce chef-d’oeuvre qu’est The Thing.
Antarctique. Hiver 1982. Deux norvégiens sont à bord d’un hélicoptère et tentent désespérément d’abattre un chien. Lorsqu’ils arrivent à une base américaine, leur maladresse et leur agressivité les fait tous tuer. Cherchant des réponses, trois membres de l’équipe américaine décident d’aller faire un tour à la base norvégienne. À leur arrivé, les hommes découvrent un endroit saccagé où tout le monde est décédé. Bien rapidement, les américains réaliseront que le chien que pourchassaient les norvégiens est en fait un extra-terrestre capable de prendre n’importe quelle forme.
Adaptation d’une nouvelle de John W. Campbell et pseudo remake d’un film des années ’50, The Thing est en fait un dérivé du mythique Alien de Ridley Scott. Il s’agit d’un concept tout simple mais extrêmement efficace; la terreur provient parfois plus des êtres humains que du monstre qui rôde à l’extérieur. De ce fait, si l’on veut que le tout fonctionne, il nous faut d’abord et avant tout une horde de personnages crédibles, attachants et campés par des acteurs de talent. Heureusement, tous s’avèrent plus qu’excellents et Kurt Russell, dans le rôle du pilote MacReady, impressionne par son jeu désinvolte. En fait, avant que la bête n’apparaisse, on est quasiment déstabilisé par le réalisme de la chose. Un peu comme l’avait fait Scott avec Alien, les personnages de The Thing ne sont que des cols-bleus et rien de plus; ils ont un travail normal, une vie normale et des problèmes normaux (l’un est alcoolique, l’autre colérique, etc).
Réalisés par Rob Bottin, les effets spéciaux s’avèrent être ce à quoi identifient le plus souvent les gens aux films. Ils sont splendides. Tous plus grotesques, morbides et sanguinaires les unes que les autres, les transformations que subissent les personnages ont entièrement été crées grâce au stop-motion et à divers maquillages et prothèses. Le résultat est pour le moins spectaculaire. On appréciera également le fait que le réalisateur ait été assez intelligent pour utiliser l’environnement à son avantage; si ce n’est pas la bête protéiforme qui mettra fin à vos jours, ce sera le froid ou peut-être bien encore sa propre personne. Il faut également saluer le travail de Ennio Morricone qui offre une magnifique composition orchestrale qui aide grandement à créer cet atmosphère lugubre.
Somme toute, The Thing est un excellent suspense et l’un des meilleurs films de science-fiction de tous les temps. Rien de moins qu’un indétrônable classique du genre!
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