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The Imposter

Par Michael Charron · Le 01/06/2016

Traitant de l’une des plus invraisemblables histoires d’imposture, The Imposter, premier documentaire pour le cinéma de Bart Layton, est un regard à l’intérieur de l’esprit tordu de Frédéric Bourdin, un usurpateur d’identités en série. Surnommé « Le caméléon », ce français a parcouru le globe arborant plusieurs visages différents et employant la tromperie comme véritable arme de manipulation. Ce documentaire britannique explore de manière on ne peut plus maitrisée l’histoire impossible de Bourdin et tente de trouver des réponses à plusieurs questionnements psychologiques tout à fait légitimes et au mystère ayant plané sur une famille des États-Unis durant plusieurs mois.

Texas, 1994, un jeune garçon du nom de Nicholas Barclay disparait sans laisser de trace, à l’âge de quatorze ans. Quelques années plus tard et contre toute attente, il est retrouvé par la police locale d’une petite ville en Espagne. Toutefois, le temps nous révélera que l’individu en question n’était nul autre que Frédéric Bourdin. Réussissant à convaincre la famille du petit Barclay, il emménage en Amérique et vit durant quelques temps une vie d’adolescent normale. Évidemment, il sera démasqué en 1998 et emprisonné pour une période de six ans. Malgré son caractère inévitablement abracadabrant, The Imposter arrive à nous plonger dans un mystère rempli de doute et de mensonge absolument captivant.

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Le film conserve cet aplomb et cet équilibre de manière quasi déstabilisante. S’amusant avec la forme de son film comme un virtuose joue de son instrument, Bart Layton surprend et nous démontre son statut de figure importante à venir dans le milieu du cinéma documentaire. Alternant entre témoignages, avis professionnels, images de reconstitution ou bien archives, le cinéaste guide notre pensée à travers ce dédale de mensonge et nous fait découvrir la vérité petit à petit. Que ce soit à travers les expériences personnelles de la famille, ou bien les enquêtes menées par le FBI, le personnage de Bourdin fascine d’une façon exponentielle et ses motivations deviennent palpables. Plus le film se déploie, plus celui-ci crée des émotions mixes chez le spectateur quant au « Caméléon » et à ses actions.

L’ingéniosité de cette oeuvre réside en la capacité à Layton de raconter son histoire en se concentrant sur l’aspect humain de la chose — alors que celui-ci aurait pu très simplement tomber dans un sensationnalisme de bas étage. Il est possible de voir dans The Imposter une volonté tout à fait sensible d’atteindre le fond de la pensée de l’imposteur, et ce, jetant une lumière sur le vécu de la famille et l’enquête tout à fait captivante à son égard. Monté comme un véritable thriller, le film maintient constamment le spectateur par la gorge et lui révèle l’information au compte goute. Chaque minute semble indispensable.

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Il serait triste de ne pas mentionner la qualité hors paire de la direction photo. Les reconstitutions arborent une esthétique très travaillée, très léchée, à la manière d’une oeuvre de fiction — une très belle oeuvre de fiction d’ailleurs, possédant des éclairages et des jeux de couleurs assez raffinés. Là où Layton emploi la caméra de manière unique se trouve dans sa façon de filmer les entrevues. En effet, chaque personnage interviewé est filmé de manière relativement classique; celui-ci est assit et regarde à l’extérieur du cadre. Alors que Bourdin, contrairement aux autres intervenants, regarde tout droit dans la caméra, forçant ainsi le spectateur à prendre position et à évaluer, tel un enquêteur en herbe, l’arrière-pensée de cet imposteur.

Au final, The Imposter est un documentaire aux qualités multiples qui, malgré son récit sensationnel et d’actualité, ne tombe à aucune reprise dans la facilité dramatique ou émotionnelle. Au contraire, il nous procure une fenêtre menant au cerveau de cet étrange individu et questionne habilement les concepts de mensonge et de vérité. Si vous aimez l’oeuvre d’Errol Morris ou le relativement récent Catfish (2010), The Imposter est pour vous.

Crédits photo: Google Images

The Imposter
Michael Charron
01/06/2016
8.5/10
Un documentaire qui questionne nos perceptions avec habileté et qui nous propulse à travers des péripéties les plus invraisemblables les unes que les autres, et ce, avec grande maitrise narrative.
8.5 Note finale
Vendredi Soir - Excellent!

Un documentaire qui questionne nos perceptions avec habileté et qui nous propulse à travers des péripéties les plus invraisemblables les unes que les autres, et ce, avec grande maitrise narrative.

Réalisation
9
Montage
8.5
Direction Photo
8.5
Bande Sonore
8

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Michael Charron

En petit geek du septième art, Michael se fait un mandat d'analyser, d'interpréter et de donner son avis sur un art qu'il connaît très bien! Actuellement en études cinématotgraphiques à l'UQÀM, Michael se permet d'allier ses connaissances du cinéma au plaisir d'un bon canapé!

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