« Nous avons des projets pour toi, Peter Parker… Chacun de nous! »
C’est en visionnant The Amazing Spider-Man 2 que l’on réalise que, en renouvelant sa franchise cinématographique la plus lucrative, Sony, presque comme Oscorp, avait en tête des projets bien précis et qu’il fallait à tout prix garder le plus secret possible. Un divertissement de commande? Certainement, mais surtout la mise en place ingénieuse d’une coalition mythique à cet univers qu’il me fera un plaisir de découvrir dans un avenir pas si lointain.
Peter Parker a une vie très occupée, partagée entre son combat contre les vilains et la personne qu’il aime, Gwen Stacy. Le jeune homme n’a pas oublié la promesse qu’il a faite au père de sa bien-aimée : la protéger en restant hors de son existence. Une promesse qu’il ne peut tenir. Les choses vont changer pour Peter lorsque celui-ci découvre de nouveaux indices sur son passé mystérieux, quand un nouvel ennemi fait son apparition, Electro, et quand un vieil ami fait son retour, Harry Osborn. C’est à travers ces événements que le jeune Parker découvrira que ses adversaires ont tous le même point commun : Oscorp.
Du plaisir à découvrir Spider-Man prendre vie sous nos yeux, pas de doute, on en a toujours autant. Il serait presque insignifiant de parler de la qualité des effets spéciaux qui sont encore maîtrisés à la perfection, surtout lorsqu’il est question du look dynamique du long-métrage et particulièrement lors de ces séquences où le héros titulaire traverse avec agilité la ville du bout de ses toiles tissées. Oui, la réalisation de Marc Webb est toujours aussi ludique et énergétique, mais n’est définitivement pas dénuée de problèmes majeurs. Frustrant, car on était vraiment sur la bonne voie…
Parce que beaucoup du succès de The Amazing Spider-Man 2 provient des prestations rafraîchissantes qu’offrent ses acteurs. C’est avec le rôle de Peter Parker qu’Andrew Garfield avait pu démontrer son immense talent au monde entier et celui-ci revient encore plus en forme et confiant pour ce second volet. Il n’incarne plus un personnage, à présent; le jeune britannique semble littéralement s’être transformé en l’Homme araignée. Celui-ci prend un plaisir fou à arborer le masque du justicier et démontre d’une grande maturité lorsque viennent les moments plus dramatiques. Emma Stone est toujours aussi charmante et pétillante, sous les traits de Gwen Stacy. Dane Deehan, un des meilleurs acteurs de sa génération, se joint à la bande, dans le rôle d’un Harry Osborn aussi charismatique que pervers.
Bien que l’antagoniste qu’il incarne est visuellement fascinant et offre assurément certaines des meilleures séquences d’action du film, Jamie Foxx livre une performance beaucoup trop théâtrale et maniérée, sous les traits de Max Dillon/Electro pour être pris au sérieux. Même cas de figure pour Paul Giamatti dont le personnage aurait mérité à être laissé à la salle de montage. Dans le fond, c’est ça, le gros point négatif de The Amazing Spider-Man 2 : son ton. L’impact émotionnel d’une scène tragique est presque illusoire, lorsque celle-ci est suivie par le ravage d’un homme arborant une armure ressemblant à un immense rhinocéros… Ce qui fonctionne sur papier ne fonctionne par nécessairement sur grand écran…
Pourtant, malgré ses défauts apparents, The Amazing Spider-Man 2 demeure une indéniable réussite, et ce, surtout à cause du grand talent de ses interprètes. Pour les plus érudits, certains passages et clins d’oeil vous feront immédiatement anticiper ce qui est à venir avec impatience. D’ici là, j’y serai déjà retourné à plusieurs reprises.
Crédits Photos: Sony Pictures