Justice et politique sont les mots d’ordre définissant les sorties DVD de cette semaine! Bon cinéma maison!
Anna
Réalisateur: Charles-Olivier Michaud Genre: Drame Distribution: Anna Mouglalis, Pierre-Yves Cardinal et Pascale Bussières Synopsis: Anna, une photojournaliste, est en Asie pour préparer un reportage sur le trafic humain. Elle s’aventura trop loin et connaitra malheureusement le même sort que les jeunes esclaves sexuels qu’elle interroge…
Extrait de la critique: En effet, en visionnant Anna, les spectateurs s’exposent à une prise de conscience bouleversante. Michaud rentre dans le vif de son sujet avec une grogne et une intensité qui ne dérougiront pas pendant les 109 minutes de ce voyage éreintant. Charles-Olivier Michaud confère à son œuvre un réalisme insoutenable. Le réalisateur jongle habilement avec subjectivité et voyeurisme, sans verser dans le sensationnalisme. Les scènes où la caméra ne capte pas les sévices, laissant ainsi le champ libre aux cris stridents de nous tordre le cœur, provoquent autant sinon plus de malaises que celles où les viols sont montrés explicitement.
Critique complète : http://toncanape.com/anna/
Note : 7/10
Freeheld (Freeheld: Le Combat De Laurel Hester)
Réalisateur: Peter Sollett Genre: Drame, Fait vécu Distribution: Julianne Moore, Ellen Page, Michael Shannon et Steve Carell Synopsis: Lorsque Laurel Hester apprend qu’elle a le cancer, elle fait une demande pour que sa pension soit versée à son épouse, Stacie Andree. Or, le gouvernement rejette la demande puisque le couple, bien que marié, est lesbien. Une bataille juridique s’enclenche alors.
Extrait de la critique : Dès que le générique de fermeture s’ouvrira avec les notes de l’émouvante Hands of love composée par Linda Perry et chantée par Miley Cyrus, la salle se divisera en deux catégories: celle qui est tellement subjuguée par la puissance de cette histoire d’amour qu’elle fera fi des énormes lacunes cinématographiques, et celle qui poussera un long soupir de soulagement pour souligner sa survie face à cette réalisation monotone qui banalise froidement un sujet pourtant extraordinaire.
Critique complète : http://toncanape.com/freeheld-le-combat-de-laurel-hester/
Note : 7.5/10
Our Brand Is Crisis ( Spécialité : Crises)
Réalisateur: David Gordon Green Genre: Satire politique Distribution: Sandra Bullock, Billy Bob Thornton, Anthony Mackie et Zoe Kazan Synopsis: Après une campagne politique désastreuse qui a salit sa réputation, la gestionnaire Jane »Calamity » Bodine tente de se racheter en essayant de faire élire à la présidence de la Bolivie un candidat en chute libre dans les sondages.
Courte critique: En misant sur une approche narrative conventionnelle et des graphiques didactiques désuets pour mousser une réalisation dépourvue d’originalité, David Gordon Green ne parvient pas à rendre marquante sa satire politique. Le récit des perfides manigances et sordides corruptions régissant les coulisses de campagnes électorales ne dénonce qu’à moitié le ridicule de ces grossières mascarades. Malheureusement, les propos engagés se diluent dans les bassesses clichées que se livrent Sandra Bullock et Billy Bob Thornton. Par contre, leur chimie est sans conteste rafraichissante et délicieusement corrosive. Bullock accouche ici d’une des meilleurs prestations de sa carrière. La vulnérabilité, les contradictions et l’absence de moralité définissant sa Jane Bodine captivent et manipulent brillamment jusqu’à une finale cinglante qui porte à réflexion.
Note : 6.5/10
Truth (Vérité)
Réalisateur: James Vanderbilt Genre: Drame, Fait vécu Distribution: Cate Blanchett, Robert Redford, Topher Grace et Elisabeth Moss Synopsis: En pleine campagne électorale, la productrice de l’émission 60 minutes Mary Mapes et le présentateur Dan Rather dévoilent en exclusivité – et sans faire de vérifications préalables- des documents insinuant que Georges W. Bush. aurait commis des actes criminels lors de son service militaire.
Courte critique : Avec son premier film, James Vanderbilt ne s’enregistrera pas dans les annales du septième art, mais prouve que son flair indéniable et son dévouement n’ont pas fini de nous épater. Relatant une tristement cruelle réalité médiatique par le biais d’un scandale ayant principalement marqué les mordus de la politique, le scénario parvient à demeurer haletant tout en expliquant un jargon complexe. Lors du premier acte, Vanderbilt insuffle de l’intensité à un récit qui perd malheureusement de son éclat dans la dernière demi-heure, empruntant des procédés narratifs communs aux faits vécus. Par chance, Cate Blanchett, véritable caméléon qui sidère de plus en plus dans chacun de ses rôles, captive grâce à la vulnérabilité, à la sensibilité et à la fougue qu’elle injecte à sa Mary Mapes.
Note : 7/10