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Phantom Thread

Par Miguel Plante · Le 18/01/2018

Après avoir joué dans des succès tels que There will be blood ou Lincoln, l’acteur américain Daniel Day-Lewis annonçait récemment qu’il interpréterait son dernier rôle dans le prochain film de Paul Thomas Anderson, Phantom Thread. Le duo d’artistes ayant déjà collaboré avec succès avec There will be blood, on pouvait déjà se douter que le chant du cygne de Day-Lewis serait fascinant. Le résultat ne peut que rencontrer les attentes des fans.

Attention cependant, parce que Phantom Thread s’éloigne un peu du genre connu du réalisateur. Anderson, qu’on associe généralement à un scénario tortueux et une mise en scène grandiose et éclatée avec Boogie Nights ou Inherent Vice, approche son dernier film de manière plus intimiste, centrée sur la complexité d’une relation entre deux personnages. Les cinéphiles ayant apprécié The Master seront probablement plus sensibles à celui-ci.

Non mais, quelle classe!

Rencontrons Reynolds Woodcock (Day-Lewis), couturier en vogue dans le Londres des années 50. Nous sommes dans un environnement haut de gamme, où les princesses font la file pour se faire tailler une robe Woodcock. Lui, c’est l’homme à la tête d’une entreprise presque entièrement féminine. Il dirige, il mène, et son entourage se plie à ses humeurs. Or, un matin, il décide que la jeune femme qui lui sert de modèle ne l’inspire plus. Il partira donc à la conquête d’une autre demoiselle, Alma (Vicky Krieps).

Celle-ci, serveuse pour un casse-croûte, sera presque immédiatement fascinée par l’homme de bonne allure qui semble étrangement intéressé à elle. S’en suivra une relation hors-normes et plutôt tordue qui sera finalement l’axe de Phantom Thread. Du point de vue d’Alma, nous entrerons dans l’univers chic, plein de finesse, et finalement très peu hospitalier de la haute couture. La relation entre ces deux personnages forts, abordée avec intelligence par Anderson, qui prouve une fois de plus qu’il sait faire du cinéma, est extrêmement intéressante, et l’excellent jeu des comédiens principaux y est pour beaucoup.

À une époque où la question de l’égalité entre les sexes prend enfin plus de place, Phantom Thread se questionne de belle façon sur la relation entre un homme au pouvoir d’une entreprise féminine et une femme qui, bien qu’elle soit carrément rabaissée au statut d’objet, ou même uniquement d’idée pour l’homme créateur. Sans trop entrer dans les détails, le film exploite une avenue très intéressante sur la place que prendra le personnage d’Alma dans la relation inhabituelle dans laquelle elle se retrouve.

Il y a quelques mois, le réalisateur Darren Aronofsky exploitait la même problématique dans Mother!, mais la critique fût plutôt virulente. Même si plusieurs ont apprécié (et j’en fais partie, je vous attends dans les commentaires!), certains reprochaient le manque de subtilité et la grotesquerie de la mise en scène d’Aronofsky. Ils seront comblés avec Phantom Thread, qui traite de la même relation, mais de manière bien plus posée, avec finesse et intelligence, et surtout avec moins de coups de poing à la figure.

Il faut dire que l’ambiance générale de Phantom Thread y est pour beaucoup. La musique, composée par Jonny Greenwood (Radiohead), donne le ton pour les 2h 10 que dureront le film. Oui, 2h 10, c’est beaucoup, et la lenteur générale du film amène quelques longueurs. Mais, ayant ressenti le même phénomène dans pratiquement tout le cinéma d’Anderson, on en vient à l’apprécier. Les personnages sont intéressants, forts, leur relation fascinante, la musique nous fait frissonner…

 

Bref, j’ai bien aimé ça.

Crédit images: Google Images

Phantom Thread
Miguel Plante
18/01/2018
9/10
Un scénario, un jeu, une ambiance d'une grande finesse. On ne bouge pas beaucoup, mais pourtant, on ne veut pas se lever de notre siège!
9 Note finale
De la haute couture!

Un scénario, un jeu, une ambiance d'une grande finesse. On ne bouge pas beaucoup, mais pourtant, on ne veut pas se lever de notre siège!

Réalisation
9
Jeu
9
Musique
8
Scénario
8

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1950CoutureDaniel Day-LewisLondresOscars 2018Paul Thomas Anderson

Miguel Plante

Après avoir terminé ses études universitaires en Cinéma à l'UQÀM, Miguel a compris qu'il devait se trouver une autre raison pour produire des critiques et analyses cinématographiques. Depuis, il cherche à se faire voir par une personne qui lui aurait enseigné auparavant afin de savoir quelle note il aurait aujourd'hui.

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