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Molly’s Game

Par Frédéric Bourgeois-Leblanc @@fredbleblanc · Le 15/04/2018

Je voulais rédiger une critique sur ce film depuis bien longtemps, mais j’ai raté la chance d’aller le voir au cinéma au retour des Fêtes. Maintenant accessible en Blu-ray, sur DVD et sur Itunes, il me fait grand plaisir de vous parler de Molly’s Game, le premier film réalisé par le scénariste Aaron Sorkin. Pour ceux ne connaissant pas Monsieur Sorkin, il est définitivement l’un des plus talentueux scénaristes de la télévision et du cinéma à Hollywood, c’est une véritable légende. Il a écrit les séries politiques que sont The West Wing et The Newsroom et les films A Few Good Men et Steve Jobs, des oeuvres délicieusement complexes et merveilleusement écrites. Ça ne sonne toujours pas de cloche? Il a aussi écrit le scénario adapté de The Social Network de David Fincher, le film sur les premiers jours de Mark Zuckerberg à la tête de Facebook (un sujet ô combien d’actualité – « Senator, we run ads »). Bref, pour un cinéphile passionné de films intellectuels comme moi, c’est du bonbon! Aujourd’hui, il nous arrive avec un premier long-métrage, portant à la fois la casquette de réalisateur et celle de scénariste, en s’attaquant à la biographie de Molly Bloom, l’ancienne skieuse professionnelle devenue gérante de tables de poker exclusives aux États-Unis. Interprétée par la séduisante et brillante Jessica Chastain, le nouveau film de Sorkin ne saura décevoir, c’est un excellent départ pour le nouveau réalisateur.

C’est un récit raconté en parallèle, montrant la Molly Bloom (Jessica Chastain, magnifique et convaincante) du présent, en combat judiciaire pour défendre sa cause en compagnie de son avocat Charlie (Idris Elba, aussi très bon), et la Molly du passé, où elle a été amenée à découvrir et monter les rangs des ligues de poker exclusives, où les mises, les gains et les pertes des joueurs ne pourraient être plus spectaculaires (pour les amateurs de poker, imaginez un buy-in de 250 000$ et des blinds de plus de 10 000$). Venant d’une famille d’athlètes très ambitieuse, sous la tutelle de son père Larry (Kevin Costner), Molly a subi une chute malheureuse en finale de championnat du monde en ski acrobatique, la forçant à reconsidérer son avenir avant de débuter des études en droit. Voulant voyager et faire un peu d’argent à Los Angeles, elle est vite engagée comme adjointe administrative par un jeune entrepreneur enragé et dépendant aux jeux de hasard, plus particulièrement le poker. Il s’occupe d’une ligue de jeux secrète impliquant certaines célébrités et invite Molly à l’aider à gérer les parties. Bien vite, elle aura la piqûre et en fera son métier. Gagnant la confiance et la reconnaissance des joueurs, elle saura prendre le contrôle de la ligue et promouvoir son exclusivité et les hauts gains à y faire auprès de la riche élite du pays. Bâtissant sa notoriété de Los Angeles à New York, et ce le plus «légalement» possible, elle prendra bien vite de mauvaises décisions lorsqu’elle se verra involontairement impliquée avec des représentants de la mafia russe. C’est là où les ennuis légaux commencent, après avoir perdu toute sa fortune aux mains de l’État et être enfin arrêtée par le FBI pour la gestion d’une ligue illégale et pour blanchiment d’argent. Sans un sous, laissée à elle-même et avec une notoriété à rebâtir, elle tentera donc de convaincre Danny de la représenter et éviter la prison.

Je veux discuter de l’approche de Molly’s Game sur le monde du poker, présentant une belle et luxueuse image d’un monde de hasard, un peu comme Ocean’s Eleven l’avait fait en 2001. Simplement par l’intensité du maquillage de Jessica Chastain et ses employées (des playmates du Magazine Playboy), les luxueuses suites dans les plus grands hôtels aux États-Unis ainsi que les meilleures bouteilles de spiritueux sur le marché, l’excentricité du monde nocturne auquel elle appartient est très réaliste! Imaginez le côté cool de Casino Royale, mais démontrant tous les dangers du jeu pathologique et du crime organisé juste au coin de la rue.  Bref, c’est fascinant à regarder. Par contre, si c’était de moi, j’aurais pris un peu plus de temps à expliquer les règlements du jeu, les différentes mains ainsi que les stratégies des joueurs, qui sont bien vite abordés ici. Mais bon…je sais que l’objectif était de rendre le tout plus fluide pour le grand public, en évitant de trop longues technicalités. Vous voyez à quel point j’aime la complexité des scénarios de Sorkin, haha.

L’histoire autobiographique de Molly Bloom peut sembler assez conventionnelle sur papier pour Hollywood, mais Aaron Sorkin a été en mesure d’y apposer sa signature artistique hautement intellectuelle pour en faire un bon récit criminel complexe. Il y a quelque chose à savoir avec le réalisateur et scénariste, c’est qu’il aime écrire des dialogues très bavards et forts en contenu, donnant l’impression que chaque phrase sort de la bouche d’un professeur d’université en détenteur d’un doctorat. Certains peuvent trouver cet exercice très demandant lors du visionnement, mais moi j’adore ça! Même si le récit et les lignes de Molly’s Game sont plus complexes que la majorité des films du genre, il a réduit la puissance du dialogue pour rendre le tout plus agréable pour les spectateurs. En d’autres mots, pour ceux encore novices au monde de Sorkin, c’est un film plus simple à comprendre, donc un bon premier à regarder avant de s’attaquer à ses autres écrits. De plus, il a bien fait de faire confiance à des acteurs de talent comme Jessica Chastain et Idris Elba, leurs rôles leur va comme un gant et la chimie opère automatiquement. C’est un film très bien dirigé et avec un bon casting. Ok…sauf peut-être pour Michael Cera, il est impossible à prendre au sérieux dans un film dramatique, ce jeune acteur. Kevin Costner a aussi une belle place de choix, en interpretant un père exigeant dans le monde du sport professionnel.

Enfin, Molly’s Game est un très bon premier tour de piste pour Sorkin, il pourra sans aucun doute faire sa place au sein des rangs des grands réalisateurs de l’industrie. Malgré un scénario légèrement demandant pour notre intellect, ça vaut absolument le détour. Jessica Chastain nous montre encore qu’elle est l’une des plus belles et des plus talentueuses actrices de sa génération, s’attaquant à des rôles finement taillés pour elle. Ce sont 140 minutes qui passent très vite, car vous serez sous le charme du luxueux monde du vice et des jeux de hasard. On peut bien trouver ça superficiel, l’argent a très belle allure lorsque présenté à l’écran. Beau travail, Monsieur Sorkin! Quel sera votre prochain projet? 🙂

Maintenant disponible sur DVD, Blu-ray et Itunes
*Crédit photos: IMDB

Molly’s Game
Frédéric Bourgeois-Leblanc
15/04/2018
8/10
Vous comprendrez la référence au Appletini bien vite en visionnant le film, mais c'est un cocktail qui représente très bien l'univers de Molly Bloom. La brillance et l'élégance du luxe et de l'argent sont de bons ingrédients pour adoucir la dureté psychologique du sujet des jeux de hasard. Un peu comparable à mélanger de la liqueur de pomme avec du martini blanc.
8 Note finale
Un Appletini, une consommation sucrée, mais pour les gens sérieux!

Vous comprendrez la référence au Appletini bien vite en visionnant le film, mais c'est un cocktail qui représente très bien l'univers de Molly Bloom. La brillance et l'élégance du luxe et de l'argent sont de bons ingrédients pour adoucir la dureté psychologique du sujet des jeux de hasard. Un peu comparable à mélanger de la liqueur de pomme avec du martini blanc.

Distribution
8.5
Scénario
8.5
Récit
7.5
Style
7.5

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Aaron SorkinIdris ElbaJessica ChastainKevin CostnerMichael Cerapoker
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Frédéric Bourgeois-Leblanc

Présentement conseiller au sein de l'agence SID LEE, Frédéric est un adepte de cinéma depuis ses années à Concordia et à titre de producteur à L'inis (Institut National de l'Image et du Son). Il est également directeur responsable du volet réseautage à la Jeune Chambre de Commerce de Montréal (JCCM).

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