Comme chaque fin d’année, nos chroniqueurs se rassemblent afin de partager leurs films et télé-séries fétiches, leurs découvertes ainsi que leurs moments forts, ou faibles, de l’année.
De la part de toute l’équipe de Ton Canapé, nous vous souhaitons de Joyeuses Fêtes et surtout, bon cinéma et heureux « binge-watching » !
Sélection de Frédéric Bourgeois-LeBlanc
Pour ma part, certains remarqueront que ma liste de coups de coeur ne comprend aucun film dont j’ai fait la critique cette année. Ce sont généralement mes collègues qui ont eu la chance d’émettre les critiques des meilleurs films de l’année, mais je suis très content des films que j’ai pu voir pour ma première année à titre de chroniqueur. Je profite encore de mes critiques passagères pour trouver ma voix, ce sur quoi je travaille encore. Je tiens à remercier mon collègue Gabriel pour sa superbe critique de Blade Runner 2049, mon plus grand film de l’année, il m’a beaucoup inspiré à réfléchir davantage sur les messages codés laissés par Denis Villeneuve. En fait, je trouve que 2017 fut une très belle année pour le cinéma, notamment en regard des blockbusters. Les films «grand public» de cette année furent généralement très bien réalisés. Curieux de voir ce que 2018 nous réserve!
Le plus grand film de l’année (toute catégorie confondue, c’est un chef-d’oeuvre) : Blade Runner 2049 (Denis Villeneuve)
Le meilleur drame: Dunkirk (Christopher Nolan)
Une comédie noire d’exception: T2: Transpotting (Danny Boyle)
La meilleure comédie de l’année: The Big Sick (Michael Showalter)
La meilleure télé-série de l’année (honnêtement, cette série manque de notoriété): Billions, saison 2
Le citron de l’année (pire film): The Snowman (Tomas Alfredson)
Le film le plus étrange de l’année (oui, c’est un film étrange selon moi): Star Wars Episode VIII: The Last Jedi (Rian Johnson)
*Mentions honorables: The Beguiled (Sofia Coppola), John Wick 2 (Chad Stahelski), The Meyerowitz Stories (Noah Baumbach), Logan Lucky (Steven Soderbergh), Paterson (Jim Jarmusch), Roman J. Israel (Dan Gilroy), Darkest Hour (Joe Wright)
Sélection de Marie-Claude Lessard
Mon film coup de cœur de l’année : Three Billboards Outside Ebbing, Missouri (Martin McDonagh)
Meilleur drame : Call Me By Your Name (Luca Guadagnino)
Meilleure comédie (noire) : Three Billboards Outside Ebbing, Missouri (Martin McDonagh)
Meilleure comédie musicale : Baby Driver (Edgar Wright)
Meilleur film d’amour : Call Me By Your Name (Luca Guadagnino)
Meilleur film initiatique : Lady Bird (Greta Gerwig)
Meilleur film québécois : Les Rois Mongols (Luc Picard)
Meilleur film de superhéros : Guardians Of The Galaxy Vol 2 (James Gunn)
Meilleur film de monstres : Colossal (Nacho Vigalondo)
Meilleur film sportif : I,Tonya (Craig Gillespie)
Meilleur film d’animation : Coco (Lee Unkrich, Adrian Molina)
Meilleur film d’époque : Victoria and Abdul (Stephen Frears)
Meilleur film dénonçant une injustice sociale : Wind River (Taylor Sheridan)
Meilleur film d’action : Dunkirk (Christopher Nolan)
Meilleur film d’horreur : Get Out (Jordan Peele)
Meilleur film volontairement larmoyant : Wonder (Stephen Chbosky)
Film le plus troublant : Grave (Julia Ducournau)
Film qui aurait mérité tellement plus de reconnaissance : Professor Marston and The Wonder Women (Angela Robinson)
Pire film familial de l’année : A Dog’s Purpose (Lasse Hallstrom)
Pire film de l’année : Flatliners (Niels Arden Oplev)
Meilleure série de l’année : The Handmaid’s Tale (Bruce Miller)
Sélection de Charles Lamoureux
C’est avec beaucoup de « à voir » que se termine 2017. Néanmoins, voici quelques oeuvres saillantes de la dernière année à découvrir, si possible.
– A Ghost Story (David Lowery): Superbe méditation mélancolique sur la mort, l’absence et l’oeuvre du temps. Le meilleur film que j’ai vu cette année; à découvrir absolument!
– Blade Runner 2049 (Denis Villeneuve): Magnifique essai sur l’amour à travers le prisme technologique. Incroyable, sur le plan technique; la forme épouse le fond. Ford en offre énormément, en ne faisant finalement pas grand chose. Bref, un très bel accomplissement, et ce, de la part de tous.
– It Comes At Night (Trey Edwards Shults): Petit film (par la taille), mais grand suspense, qui rappelle que c’est souvent ce que l’on ne connaît pas qui est le plus terrifiant.
– Free Fire (Ben Wheatley): Un shootout très fun qui semble avoir été réalisé par Tarantino et Sam Peckinpah. J’ai eu ma bulle.
– Nelly (Anne Émond): Proposition tragique, pessimiste, mais franche et pertinente à l’égard d’une des auteurs les plus imperceptibles de la littérature québécoise.
– The Crown (Peter Morgan): Une excellente série, qui aborde la vie de la reine Élisabeth II depuis son mariage en 1947. Impressionnant d’y voir tant de discours et d’émotions dans de simples regards.
Sélection de Michael Blouin
Le Pot
Le sida cinématographique de l’année : Fifty Shades Darker (James Foley)
Ce n’est pas parce que c’est plus long que c’est meilleur : Transformers : The Last Knight (Michael Bay)
Pire (millième) recyclage d’une métaphore sexuelle : Alien : Covenant (Ridley Scott)
Pire meilleure série (a.k.a. On se calme le pompon) : Stranger Things – Saison 2
Excelcior! Marvel ne fait pas que des bons coups : Les séries Iron Fist (Netflix), Inhumans (ABC) et un épisode ou deux de Defenders (Netlfix)
Les Fleurs
Meilleurs pires films (parce qu’il ne faut pas bouder son plaisir) : Kong : Skull Island (Jordan Vogt-Roberts) et Valerian & the City of a Thousand Planets (Luc Besson)
Meilleure série (sur la bouffe, l’amour et le voyage) : Master of None – Saison 2 (Aziz Ansari)
Meilleure série québécoise (sur des meurtres et un congélateur) : Faits Divers (Joanne Arseneau)
Yo, genre! Le film de genre au Québec : Les Affamés (Robin Aubert), Game of Death (Sebastien Landy, Laurence Baz Maurais) et Radius (Steeve Léonard, Caroline Labrèche)
Le MVP (Most Valuable Player) de l’année : Adam Driver pour Star Wars : The Last Jedi, Logan Lucky, Paterson, et Silence
Le MVP (Mon Vaillant Primate) de l’année : Andy Serkis pour Caesar dans War for the Planet of the Apes
L’examen le plus stressant : Bad Genius (Nattawut Poonpiriya)
Meilleur comeback : Robert Pattinson dans Good Time, Thor dans Ragnarok et Spider-Man dans Homecoming
Final Countdown
6. Meilleur film de Noël (et d’horreur) depuis Home Alone : Better Watch Out (Chris Peckover)
5. Meilleur film sur la boulimie… et l’adolescence : Grave (Julia Ducournau)
4. Meilleure Guerre des étoiles depuis 1983 (a.k.a. Serrez-vos pétitions) : Star Wars : The Last Jedi (Rian Johnson)
3. Meilleur film des frères Coen qui en est pas un : Logan Lucky ( Steven Soderbergh)
2. Meilleure version du Jour de la Marmotte, mais en beaucoup plus angoissant : A Day (Cho Sun-Ho)
1. Des griffes, du sang et beaucoup de larmes : Logan (James Mangold)
Sélection de Gabriel Alexandre Miron
Le meilleur film de l’année (toute catégorie confondue): La La Land! Oups… mauvaise année. The Shape of Water (Guillermo del Toro)
Le meilleur drame: Dunkirk (Christopher Nolan)
La meilleure comédie: The Disaster Artist (James Franco)
Le meilleur film en langue étrangère: A Taxi Driver (Hun Jang)
Meilleur film dénonçant une injustice sociale : Detroit (Kathryn Bigelow)
Le meilleur film d’action… avec des vaisseaux spatials: Star Wars Episode VIII: The Last Jedi (Rian Johnson)
Le meilleur film d’action… avec des pow pow: John Wick: Chapter 2 (Chad Stahelski)
Le meilleur film de science-fiction/fantastique: Blade Runner 2049 (Denis Villeneuve)
Le meilleur film d’horreur/thriller: Mother! (Darren Aronofsky)
Le meilleur film de super-héros: Thor: Ragnarok (Taika Waititi)
Le meilleur film mettant en vedette Robert Pattinson depuis Harry Potter and the Goblet of Fire: Good Time (Benny & Josh Safdie)
La meilleure télé-série de l’année: The Leftovers: Saison 3 (Damon Lindelof)
*Mentions honorables: T2: Trainspotting (Danny Boyle); Blade of the Immortal (Takashi Miike), Three Billboards Outside Ebbing, Missouri (Martin McDonagh); et l’auguste moustache d’Henry Cavill dans Justice League (Zack Snyder)
Sélection de Mathieu Gauvin
Plus grand film de l’année : Dunkirk (Christopher Nolan)
Meilleur drame : Call Me By Your Name (Luca Guadagnino)
Meilleur film de science-fiction : Blade Runner 2049 (Denis Villeneuve)
Meilleur film fantastique : The Shape of Water (Guillermo del Toro)
Meilleur film d’action : Baby Driver (Edgar Wright)
Meilleur film d’horreur : Get Out (Jordan Peele)
Meilleure comédie : Three Billboards Outside Ebbing, Missouri (Martin McDonagh)
Film le plus intense : mother! (Darren Aronofsky)
Film le plus inconfortable : The Killing of a Sacred Deer (Yorgos Lanthimos)
Film le plus hilarant : The Disaster Artist (James Franco)
Film le plus ambitieux : Star Wars: Episode VIII – The Last Jedi (Rian Johnson)
Film le plus déprimant : The Snowman (Tomas Alfredson)
Mention honoroable : Meilleur film avec Daniel Day-Lewis : Phantom Thread (Paul Thomas Anderson)
Mention honoroable : Meilleur film avec Adam Sandler : The Meyerowitz Stories (Noah Baumbach)
Mention honorable : Meilleure adaptation de Stephen King : 1922 (Zak Hilditch)
Mention honorable : Meilleur 1er ou 2e long métrage : Lady Bird (Greta Gerwig)
Mention honorable : Meilleur 100e long métrage : Blade of the Immortal (Takashi Miike)
Sélection de Miguel Plante
Cette année, je présente mes films préférés en dernier de file non pas parce que l’équipe a voulu garder le Meilleur pour la fin, mais plutôt parce que, pour être honnête… Mon opinion n’est pas représentative de l’année. Ayant passé plusieurs mois en Amérique du Sud, je n’ai pas eu accès à bien d’autre chose que des films de Jackie Chan dans les autobus et des émissions semblables à Le Coeur a ses raisons qui n’en sont pas. Mais bon, tout de même, j’ai bien vu trois films dignes de mention. Voici donc:
#1 – Le problème d’infiltration (Robert Morin)
On s’attendait à un bon film pour Robert Morin, qui était en préparation de sa fiction Le Problème d’Infiltration, et après le bien bon, mais moins sous le feu des projecteurs Un paradis pour tous, il nous étape avec une direction photo à couper le souffle, un scénario bien foutu et – encore et toujours (arrête pas, Robert!) – du mordant. Christian Bégin qui ne nous donne pas envie d’avoir du vin bouchonné à Noël aide aussi.
#2 – Silence (Martin Scorsese)
Proposition beaucoup plus subtile et tranquille que son récent Wolf of Wall Street, et beaucoup moins appréciée de la critique, avouons-le, Silence demeure tout de même un excellent hommage au cinéma de Kurosawa. Pour moi, c’est un coup de maître d’avoir réussi à ficeler une oeuvre de près de trois heures, sans trace de musique, mais avec finesse, intelligence, digne d’un grand maître qui sait parler le cinéma, et qui ne s’essouffle pas. Certainement pas le coup de coeur de l’année, mais il demeure un film de hauts standards et digne de mention!
#3 – Mother! (Darren Aronofsky)
J’attends déjà les pierres qu’on pourra me jeter… Le dernier film d’Aronofsky n’a absolument pas fait l’unanimité, et on ne peut pas le lui reprocher… Il est extrêmement provocateur, manque cruellement de subtilité, et sa métaphore n’est pas abordée avec finesse. C’est bien vrai. Mais il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un film ambitieux, réalisé de main de maître, différent, et qui possède selon moi la meilleure qualité d’une oeuvre cinématographique: celle de faire jaser, de confronter des opinions, des valeurs presque personnelles, à en entendre certains commentaires sur la Toile! Rien que pour cela, le film méritait amplement sa place ici!
Et vous, quels ont été vos films et séries préférés de cette dernière année?
