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La rose pourpre du Caire

Par Miguel Plante · Le 08/12/2014

Après une dure journée de travail, accompagnée par un patron exigeant, après une soirée conflictuelle auprès d’un mari ingrat et violent, rien de mieux qu’un bon film en solo au cinéma du quartier. C’est du moins la solution qu’a trouvée Cecilia (Mia Farrow), l’héroïne de La rose pourpre du Caire, non pas le plus populaire, mais certainement l’un des films les plus inventifs de Woody Allen.

Après une dizaine de visionnements du même film (il y a des gens qui aiment le cinéma à outrance, il faut croire), on peut commencer à croire que Cecilia ne va pas voir La rose pourpre du Caire pour l’intrigue. La raison principale : Échapper à l’enfer de son quotidien. Et quand l’un des acteurs nous donne des frissons à chacune des scènes, à la moindre syllabe qu’il prononce… Ça nous donne le goût d’y revenir. On a en effet tous rêvé un jour ou l’autre à un acteur de film qui nous plaisait particulièrement (Je suis encore convaincu que je vais finir mes jours avec Hermione). C’est à Cecilia qu’arrivera l’événement dont on a tous rêvés, lorsqu’au milieu d’une scène, l’acteur qui fait battre son cœur (jolie rime, je la garde) sort carrément de l’écran et vient la rejoindre, lui déclarant son amour !

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C’est là qu’un film autrement plutôt banal devient complètement Allenesque. Car ni le public du cinéma, ni les acteurs du films ne savent comment réagir. Ces derniers, pris au piège dans une scène qui ne peut pas finir sans l’acteur, reviendront couramment dans le film, agissant à titre de comic relief, alors que l’intrigue principale sera centrée sur ces deux amants impossibles. Mais les premiers amours seront vites brisés par le retour du grand méchant mari (classique), mais aussi l’arrivée (intéressante, celle-là) de l’acteur interprétant le personnage qui est sorti du film… Acteur qui tombe lui aussi amoureux de Cecilia. Comme quoi les comédiens ne sont jamais bien loin de leurs personnages…

L’intrigue, jusque là bien ficelée et extrêmement originale, ne perdra pas de son charme jusqu’à la fin du film, qui sera finalement très court (on parle ici de 80 minutes à peine). Dans cette heure et vingt, rien ne sera pourtant laissé de côté. Toutes les intrigues seront résolues, dans la confusion pourtant claire que seul Allen sait créer.

Niveau réalisation, on n’est tout de même pas dans le haut niveau. Woody Allen est plutôt reconnu pour sa facture très théâtrale, où les personnages déclament leurs répliques en mouvant dans un cadre de caméra plan large qui ne bouge que très peu. La rose pourpre du Caire ne vous en mettra pas plein la vue au niveau visuel. C’est plutôt le scénario qui nous prend par surprise. Quelques références cinématographiques au niveau de la réalisation auraient été intéressantes, vu le scénario écrit par un amoureux du septième art, mais on n’y aura malheureusement pas droit. Allen y va de sa simplicité qui fait sa renommée (et qui lui permet de produire un film par année, tout de même. N’est pas Malick ou Anderson qui veut.).

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Les acteurs, visiblement heureux d’être dirigés par Allen, sont tout à fait charmants. On ne notera pas de performance à en couper le souffle, mais le travail de Jeff Daniels (interprétant à la fois un acteur et son personnage) est tout de même notable. On s’attache autant à la féérie de l’explorateur égyptien qu’au désespoir et à la jalousie de son interprète. Et, bien qu’il s’agisse d’une comédie romantique somme toute conventionnelle, on se laissera émouvoir par une fin plutôt inattendue… Qui l’eut cru ! (Vous, après avoir lu ce texte).

La rose pourpre du Caire n’est certainement pas le film de Woody Allen dont on parlera des années après sa mort. Cependant, il est l’une de ses œuvres les plus originales, osées, à voir sans attendre. On y reconnaîtra l’humour intellectuel, l’audace et la franchise de son réalisateur, sans pour autant se casser la tête à un niveau plus élevé (comme on l’aurait fait dans un Love and Death ou un Stardust Memories, par exemple).

Maintenant, je vais écouter Harry Potter une bonne dizaine de fois. Hermione, j’y crois encore.

La rose pourpre du Caire
Miguel Plante
08/12/2014
7.5/10
7.5 Note finale

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