L’apocalypse. Sujet qui est depuis toujours une source inépuisable d’inspiration. Le cinéma, entre autres, en tire toujours un peu plus avantage année après année. Les films utilisant « Météore » ou encore « Météorite » au sein de leur titre (et d’ailleurs tout le champ lexical apocalyptique), on en a vu plus d’un passer. Le sentiment reste pourtant toujours le même : on doute fortement, à chaque fois, de la pertinence dudit film. Dernièrement sorti en DVD, La fin des temps (After the Dark) met à son tour le grappin sur ce sujet intemporel qu’est l’apocalypse. Issu de la maison de production plutôt hasardeuse, Phase 4 Films, le film ne semble pas se dissocier de cette liste infinie des longs-métrages médiocres, qui croyaient bon de bénéficier de l’apocalypse afin de faire un peu d’argent.
Le long-métrage prend place dans une classe de philosophie de Jakarta. Les quelque vingt étudiants qui s’apprêtent à obtenir leur diplôme sont dument mis à l’épreuve par leur professeur, qui confronte le groupe à une apocalypse imminente. Les étudiants devront faire face au choix sans précédent de la sélection des personnes qui pourront se réfugier dans un bunker, survivre à l’apocalypse et finalement rebâtir la race humaine. Seulement dix personnes peuvent survivre au sein de l’abri fortifié. Des visions divergentes s’affronteront, alors que chacun souhaite gagner sa place.
La trame philosophique est extrêmement présente dans ce long-métrage, bien plus que l’est la fin du monde. Le processus de réflexion pour survivre est au coeur du récit, où au final, la réflexion l’emporte sur l’action. D’une durée de 107 minutes, le long-métrage met un temps ridicule avant de secouer un peu son auditoire. Le propos du réalisateur prend effet trop peu trop tard. L’essence philosophique du long-métrage est intéressante et se démarque assurément de la catégorie cinématographique à saveur apocalyptique, mais est ultimement insuffisante pour faire de La fin des temps un succès. Les différentes simulations auxquelles prennent part les élèves s’étirent et abusent sérieusement de la patience du spectateur en revenant, une, deux et même une troisième fois. Jamais deux sans trois ? Si seulement il n’y avait pas eu de deuxième fois !
Quant au dénouement du long-métrage, ce dernier s’avère choquant, mais n’aboutit malheureusement pas à l’effet escompté. Après avoir endormi son spectateur, on tente de donner à ce dernier une généreuse gifle. Il aurait cependant fallu le tenir bien éveillé et alerte, afin qu’il comprenne et assimile l’effet réel de la situation. Bel essai du réalisateur John Huddles avec cette fin plutôt saugrenue. Vraiment. 1 point pour l’effort, 0 pour l’efficacité.
En ce qui a trait à la distribution du long-métrage, il faut dire que cette dernière n’épate pas la galerie avec cette réalisation. Étant loin d’être un film d’aventures ni même éprouvant dans ses péripéties, La fin des temps ne met permet à aucun personnage d’évoluer de façon significative, mis à part Petra, l’élève la plus brillante de la classe. L’interprète de cette dernière, Sophie Lowe, complète bien son contrat et semble avoir un avenir prometteur. Le professeur, James D’Arcy, offre également une bonne performance. Sans plus.
Finalement, il ne faut guère se fier aux apparences laissées par La fin des temps. Ce long-métrage se dissocie de la piètre catégorie des films à petits budgets traitant de la fin du monde. Son propos est différent, mais n’en est pas plus réussi. Malheureusement, le réalisateur John Huddles met un temps ridiculement long avant de tenir (enfin) un propos intéressant. L’action répétitive qui compose le film est au final insignifiante et platonique. Le faible filet d’espoir donné aux spectateurs lors des premières scènes s’éteint rapidement.
Au suivant !
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