A few years before the Lambert hauntings…
Si ça a pu fonctionner pour Final Destination… C’est peut-être étirer la sauce, que de se rabattre sur l’antépisode (prequel, si vous préférez), afin de continuer à faire vivre une franchise qui a pourtant bien conclue l’histoire qu’elle désirait raconter. Néanmoins plus apprécié que le fameux remake, voilà un choix créatif qui, dans le cas présent, aura non seulement permis à un scénariste de faire sa marque derrière la caméra mais également peut-être bien d’offrir ce qui est le meilleur chapitre de cette série.
Ayant récemment perdu sa mère, la jeune Quinn se rend chez Elise, médium réputée, afin de tenter d’établir un contact avec la défunte. Réticente à reprendre ses activités professionnelles depuis le suicide de son conjoint, Elise en viendra à céder à la requête de la jeune fille. Malheureusement, au cours de leur séance, les deux femmes dérangeront un esprit insidieux bien déterminé à s’emparer de l’âme de Quinn. Cette dernière pourra-t-elle être sauvée par Elise avant qu’il ne soit trop tard?
Trop occupé avec le septième opus de la franchise Fast & Furious, James Wan lègue ici les armes à Leigh Whannell, qui faisait auparavant office de co-scénariste et acteur. On aurait pu s’attendre à ce que celui-ci, en étant à sa première réalisation, se permette d’imiter tout simplement le style désormais iconique de son collègue et ami. Ce n’est pas le cas. Si la direction artistique n’arrive à faire oublier Wan, c’est au niveau des jump scares que se démarque ce troisième Insidious. Généralement tous efficaces, ceux-ci s’avèrent surtout techniquement impressionnants (ce faux suicide par la fenêtre en est l’exemple parfait).
D’autant plus que la protagoniste est ici atteinte d’une vulnérabilité évidente, celle-ci étant contrainte à se promener à l’aide d’une chaise roulante après avoir été sérieusement happée par une voiture. Voilà d’ailleurs une autre qualité du long métrage: ses personnages. Rien de révolutionnaire, d’accord (certains sont plus intéressants que d’autres; le jeune frère s’avère au final fort inutile), mais ceux-ci sont présentés avec beaucoup de charme, grâce à une introduction qui ne se sent pas obligé de balancer claquements de porte et grincements de plancher dès les premières minutes. Presque comme si on regardait autre chose qu’un film d’horreur…!
Plus sombre que ses prédécesseurs, Insidious: Chapter 3 fonctionne finalement aussi bien indépendamment de ceux-ci. En espérant que Whannell aura rapidement l’opportunité de s’attaquer à un projet original.
Crédits Photos: Les Films Séville