C’est avec un troisième film rempli d’action que se termine l’épique trilogie du Hobbit. Je ne vais pas vous le cacher, j’avais très hâte de voir comment allait ce terminer cette aventure. De plus, avec la fin intense du film précédent, la désolation de Smaug, les attentes étaient très hautes. Je vais l’admettre, je n’ai pas été déçue.
Il s’agit du volet le plus sombre et le plus violent de la série. Comparativement aux deux premiers, ce troisième volume ressemble plus à un Seigneur des anneaux. Il y a beaucoup plus de violence dans celui-ci et moins de blagues. Alors que l’on pouvait considérer les deux premiers volets comme étant plus familiaux, celui-ci se range dans un registre plus dramatique et intense. Par moment, il ressemble un peu au troisième volet de la série du seigneur des anneaux, Le retour du roi. Par exemple, durant des scènes d’actions, des corps sont lancés dans les airs, ça bouge de partout, on ne sait plus ou regarder. La majorité du film se déroule justement durant des scènes de guerres ou de désolation. Par contre, l’action ne cesse jamais. Il n’y a pas de longueur ou de moments à attendre que quelque chose se passe. Il y a tellement d’action dans ce film que sa durée de deux heures et 24 minutes passe très rapidement. Il s’agit en fait du film le plus court de la trilogie. Malgré le fait que celui-ci est plus sombre et dramatique, il reste qu’il termine très bien la série. Il se noue efficacement avec les autres films, ainsi qu’avec le début du Seigneur des anneaux.
J’ai adoré les performances des acteurs. Encore un fois, le casting est impeccable. Martin Freeman incarne un Bilbo beaucoup plus évolué et moins froussard que dans le premier. La progression du personnage s’est faite en toute subtilité au courant des trois films. De plus, ils ont ajouté beaucoup d’accent sur la relation qui s’est développée entre Bilbo et Thorin. Ce qui fait en sorte que ce n’est pas seulement les grosses scènes de guerres qui sont importantes, mais aussi celles qui traites des interactions entre les personnages. Luke Evans, qui incarne l’un de seuls personnages humains de la série, Bard, est excellent dans ce film. C’était bien de le voir dans un rôle moins unidimensionnel que dans Dracula Untold. Sans parler des performances incroyables d’Ian McKellen et Cate Blanchett, dans leurs rôles respectifs de Gandalf et Galadriel. La trame sonore, encore une fois, est fantastique. La musique orchestrale, composée par Howard Shore, nous amène dans cet univers fantastique et nous berce tout au long du récit, accompagnant nos émotions en toute subtilité.
La seule grosse lacune que j’ai décelée dans le film est le fait qu’il a été majoritairement tourné en studio. Normalement, nous pouvons facilement reconnaître le style de Peter Jackson à travers les magnifiques plans des paysages extraordinaires de la Nouvelle-Zélande. Ce film n’en contient quasiment pas. Étant donné que la majorité de l’action de déroule à l’intérieur de la montagne ou sur les champs de batailles, nous ne pouvons pas admirer le visuel. Bien sûr, celui-ci reste impeccable et fidèle à la trilogie, mais j’ai trouvé qu’il manquait un petit quelque chose. Toutefois, les effets spéciaux sont très réussis, nous reconnaissons l’esthétique des films et il reste très près des autres. Peter Jackson est un réalisateur fantastique pour tourner des scènes d’action et ce film le prouve.
Bref, il s’agit d’une fin épique à une trilogie fantastique. Le film termine très bien la trilogie et relie celle-ci au Seigneur des anneaux. Bien qu’a quelques reprises on peut sentir une légère rapidité d’exécution, notamment à la fin, le film reste très bon. Il s’agit d’un film à voir.
Crédits photos: Warner Bros.