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Ghost in the Shell

Par Frédéric Bourgeois-Leblanc @@fredbleblanc · Le 01/04/2017

Ah la cybernétique! C’est maintenant un sujet si récurrent dans les films de science-fiction des temps modernes. Comment rendre l’humain plus performant qu’il ne l’est déjà par l’aide de la machine et de l’intelligence artificielle ? Certains seront d’accords, c’est une dystopie maintenant trop peu originale pour nous offrir un récit futuriste bien frais. Blade Runner a lancé avec succès cette vague, d’autres ont suivi à de nombreuses reprises (pensons à Terminator, Surrogates et plus récemment Ex Machina). C’est un peu le symptôme de cette adaptation de la série manga à succès Ghost in the Shell, créée par le Japonais Masamune Shirow, revisitée par le réalisateur Rupert Sanders (en plus d’une télésérie animée). À mon avis, les amateurs de films de science-fiction à caractère futuriste se verront déchirés entre deux ressentiments: l’un étant un effet de grandeur devant une si forte abondance de CGI (Computer Generated Imagery) et l’autre sera sans doute un effet de déception en constatant le manque de suspense du récit. Oui…c’est un film qui, malheureusement, manque cruellement de «punch».

Nous sommes dans un futur qui semble si éloigné mais dont les effets de la technologie sur les humains tissent certains parallèles intéressants avec notre société actuelle (est-ce que nous consommons trop d’images ? Voulons-nous vivre trop longtemps ?). L’ouverture du film, tournée toutefois de manière assez élégante, nous présente les coulisses de la fabrication de l’être suprême! Un corps artificiel marié à un cerveau humain, nous assistons à la naissance de Major (Scarlett Johansson souvent choisie pour ce type de rôle). Ayant perdu l’usage de son corps suite à un terrible accident, une compagnie de robotique sous financement public, Hanka, ramène à la vie Mira (Major) afin de lui donner une nouvelle destiné. Dans une société idéologique où le cerveau humain est la seule unique composante du corps humain considérée efficace, il est maintenant très difficile de faire la différence entre les vrais humains et les machines. Tous ont chacun reçu une part de modification à leur cerveau ou leur anatomie pour atteindre un plus haut niveau de performance, ce qui est assez intéressant. Major est donc une cyborg avec un cerveau humain, lui permettant la motricité illimitée de la machine, a.k.a son «shell»,  tout en réfléchissant comme une humaine à part entière, a.k.a son «ghost» (son esprit).  Voyant cet amalgame comme un atout incroyable pour défendre leurs intérêts privés, une entreprise hyper puissante sous la gouverne de Cutter (Peter Ferdinando) et de Aramaki (Takeshi Kitano) en font l’acquisition pour en faire un super soldat. À l’aide d’une équipe d’intervention spéciale composée de plusieurs durs à cuir, ils vont pourchasser les criminels au sein de la ville. Avec l’attachante Dr. Ouelet (Juliette Binoche) lui ayant donné vie chez Hanka, toujours prête à aider Major à s’adapter à son nouveau corps, celle-ci peut constamment renaître de ses blessures.

La meute réunie, ils croiseront le chemin d’un certain terroriste du nom de Kuze (Michael Pitt), qui s’en prend mystérieusement aux dirigeants et scientifiques de Hanka…quelque chose en lien avec son passé voyez-vous. Oubliez les cocktails molotov, les vols de banques ou les bombes, la nouvelle tendance est maintenant de pirater les cerveaux humains pour y dénicher de l’information. Suivant les traces «informatiques» de Kuze à travers la ville, elle fera peu à peu des découvertes sur son passé et certains secrets autour de ses alliés les plus proches.

Ayant brièvement visionné des passages de la série animée, il est vrai que le film de Sanders est fidèle à la source, trop bien que le film semble presque lui-même animé. Malgré tout le respect que j’ai pour l’art qu’est le CGI, il y faut tout de même modérer. C’est un couteau à double tranchant dans Ghost in the Shell, la surabondance d’effets spéciaux et d’intégrations numériques lui font perdre de sa beauté. Les publicités en trois dimensions sont à tous les coins de rue et tout est projeté de manière holographique…la ville devient presque un espace digne de Sim City (trop axé sur le gris pour devenir presque cheap). Vous connaissez l’expression «trop c’est comme pas assez» ? Eh bien voilà!  Là où des films aux univers dessinés par ordinateur avaient plutôt réussi (Avatar ou même The Jungle Book), ce film échoue.

Au niveau du scénario, le crédit revient principalement aux scénariste précédents ayant donné vie à ses personnages en premier lieu, même si le tout semble bien adapté et inspirant. Malgré un manque de rebondissements et d’intrigues à grand déploiement, nous réussissons tout de même à nous intéresser à certains éléments, notamment l’amitié entre Major et son compagnon Badou ainsi qu’avec le Dr. Ouelet après un certain temps (peut-être les plus belles chimies «humaines» du film). Certes, c’est un récit essentiellement philosophique poussant les spectateurs à réfléchir sur certaines de nos habitudes, c’est une force! C’est la magie de la science-fiction; Ghost in the Shell reste une fresque de notre avenir, nous poussant à nous questionner concrètement sur notre quête du progrès scientifique et technologique. Vous pouvez dire adieu aux cancers, aux maladies mortelles et aux infections de la peau; si nous atteignons la réalité de la transplantation cervicale dans une entité en composite, l’esprit humain peu réellement être éternel. La chair humaine se fait rare, si bien que c’est même la première question que les gens se posent entre eux pour juger de leur sophistication – «es-tu humain ?». Ouff….ça donne la chair de poule. Petit «high five» à tous ces scénaristes à travers les années.

La réalisation de Sanders passe assez inaperçue, sauf peut-être pour les combats à mains nues où la caméra possède la mauvaise habitude d’être en plongée en haut des personnages. En plus des innombrables ralentis ou «slow-motion» lors des scènes d’action, retirant toute sensation forte aux spectateurs, les chorégraphies manquent de profondeur pour être jugées cool. Scarlett étant pourtant si douée dans les cascades dans les films de Marvel, la caméra est soit positionnée trop prêt ou trop loin d’elle pour juger de son talent.

La grande championne de ce film, au niveau du jeu, est  Scarlett Johansson, qui enfile sa combinaison couleur peau comme un gant. Son intensité est juste à point, ce qui nous donne l’impression qu’elle dose bien les sentiments humains et la neutralité monotone de la machine. Telle Mila Jovovich à l’époque des premiers Resident Evil, elle s’est tissé un stéréotype de personnage qui lui colle très bien à la peau (reste à voir si les studios vont en abuser).  J’ajouterais également une petite mention aux compositeurs Clint Mansell et Lorne Balfe pour leur trame sonore exquise aux saveurs électroniques, presque rétro, du même genre que Daft Punk.

En bref, je ne vous dirais pas avec assurance que Ghost in the Shell vaut le détour en salles, sauf si vous êtes de vrais mordus du sci-fi (et même là…certains se verront peut-être déçus). C’est une oeuvre qui manque de saveur, puisque nous n’avons pas la chance d’être surpris ni même épatés par le récit et ses rebondissements. Tel un jeux vidéo ou vous voyez certains autres joueurs de la même équipe que vous perdre la vie, vous pousserez un simple «meh…il va revenir dans la partie de toute façon». C’est un peu le même sentiment avec les aventures de Major, nous ne sommes jamais totalement captivés par sa survie ou sa mission. C’est un peu dommage, mais ça passe.

En salle depuis le 31 mars
Crédit photos: Paramount Pictures, IMDB

Ghost in the Shell
Frédéric Bourgeois-Leblanc
01/04/2017
6/10
Adapté d'une série manga japonaise à succès, «Ghost in the Shell» ne présente pas une vision si authentique des dystopies futuristes. Optant plutôt pour un monde visuellement intéressant TROP récréé par ordinateur, le style se retrouve en force au devant de la substance. C'est du bonbon pour les yeux, mais le récit manque définitivement de bons rebondissements pour nous tenir en haleine jusqu'à la fin.
6 Note finale
Une pinte de Sapporo à moitié pleine, ayant perdu de son fût

Adapté d'une série manga japonaise à succès, «Ghost in the Shell» ne présente pas une vision si authentique des dystopies futuristes. Optant plutôt pour un monde visuellement intéressant TROP récréé par ordinateur, le style se retrouve en force au devant de la substance. C'est du bonbon pour les yeux, mais le récit manque définitivement de bons rebondissements pour nous tenir en haleine jusqu'à la fin.

Scénario
6
Distribution
6
Effets Spéciaux
5.5
Bande sonore
7

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Blade RunnerEx MachinaJuliette BinocheRupert SandersScarlett JohansonScience-Fiction
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Frédéric Bourgeois-Leblanc

Présentement conseiller au sein de l'agence SID LEE, Frédéric est un adepte de cinéma depuis ses années à Concordia et à titre de producteur à L'inis (Institut National de l'Image et du Son). Il est également directeur responsable du volet réseautage à la Jeune Chambre de Commerce de Montréal (JCCM).

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