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Gabrielle

Par Marie-Claude Lessard · Le 19/09/2013

Après un hiatus de 8 ans depuis son premier long-métrage de fiction, Familia, Louise Archambault revient en force avec Gabrielle, une œuvre sensible qui met habilement en lumière des êtres d’exception qui ne cherchent qu’à normaliser leur différence.

La Gabrielle (Gabrielle Marion-Rivard) en question, 22 ans, est atteinte du syndrome de Williams, une déficience intellectuelle légère. Ce qui ne l’empêche pas de mener une vie sociale très active. Dotée d’un don exceptionnel pour la musique et d’une oreille absolue, elle fait partie d’une chorale, Les Muses de Montréal, véritable chorale entièrement composée d’handicapés intellectuels. Gabrielle y fait la rencontre de Martin (Alexandre Landry) de qui elle tombe instantanément amoureuse. Tout en préparant leur performance au spectacle de Robert Charlebois organisé dans le cadre du Mondial des chorales, ils essaient de s’épanouir dans leur relation amoureuse naissante. Toutefois, Claire (Marie Gignac), la mère de Martin, ne voit pas cette idylle d’un bon œil. De son côté, Gabrielle, avec l’aide de sa sœur Sophie (Mélissa Désormeaux-Poulin), tente de prouver qu’elle est tout aussi autonome et indépendante que n’importe quel autre être humain.

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Gabrielle est un judicieux mélange de fiction et de réalité. L’objectif de départ de Louise Archambault était de traiter du bonheur que ressentent les gens vivant en marge de la société. Elle s’est inspirée du documentaire Une famille particulière (Enjeux, 2004), qui relate le quotidien d’handicapés intellectuels dans une résidence adaptée à leurs besoins. Évidemment, pour les bienfaits de l’authenticité du propos, Archambault a rencontré la chorale Les Muses. L’infatigable joie de vivre de Gabrielle Marion-Rivard a été le moteur d’une réécriture complète du scénario. Toute la portion narrative entourant la famille fictive de Gabrielle et son histoire d’amour avec Martin fonctionne à merveille. Le spectateur s’attache aux sorts des personnages indéniablement. La douceur, l’humour et la véracité des dialogues y sont pour quelque chose. Les scènes à la résidence et au local de répétition de la chorale, avec leur facture documentaire, sont encore plus impressionnantes. Il est évident que Louise Archambault a accordé une liberté totale à ses acteurs amateurs. Les répliques improvisées sont absolument juteuses et permettent aux handicapés de ne pas trop analyser et mécaniser leur jeu.

La réalisation épurée et délicate est tout simplement admirable et géniale.  Archambault a su être effacée et plus lyrique dans les bons moments. Elle laisse toute la place aux émotions sans trop appuyer dessus. Le spectateur ne prendra jamais en pitié les protagonistes. Il va plutôt mieux les comprendre et les aimer d’amour. En ce sens, les scènes avec la chorale sont poignantes et touchantes. Vous risquez de verser quelques larmes. Pas de pitié ou de tristesse. Mais de beauté. Certains reprocheront le ton linéaire et le traitement simpliste d’un sujet lourd et assez méconnu. Personnellement, je trouve que cet aperçu honnête du quotidien rend l’œuvre accessible à tous, même à de jeunes enfants.

Gab2

La musique joue également un rôle important dans Gabrielle. Elle parvient à mettre des mots sur les maux de l’âme. Le spectateur va faire des connections immédiates avec sa propre existence. Il sera également chamboulé par les talents vocaux des Muses. Les choristes interprètent les grands succès de Charlebois avec leur propre vécu, sans chercher à créer une pâle imitation.

La distribution est sans faille. Les rôles secondaires sont portés par des acteurs chevronnés qui dosent astucieusement les montées dramatiques de leur personnage. Alexandre Landry est le seul comédien professionnel qui incarne un handicapé. Il étonne grandement. Le fait qu’il est une vedette montante relativement peu connu ajoute à la crédibilité déroutante qu’il insuffle à son Martin. Dans le rôle titre, Gabrielle Marion-Rivard est une révélation. On l’aime et on veut qu’elle devienne notre amie! La chimie qu’elle entretient avec sa sœur, interprétée par la toujours excellente Mélissa Désormeaux-Poulin, est bouleversante.

Gabrielle est sans contredit l’un des meilleurs films québécois sortis au cours des dernières années. Sa faible diffusion en salles est à déplorer. Que vous le visionniez au cinéma ou dans le confort de votre salon, le plus important est que vous le voyiez. De préférence, avec toute votre famille. Vous allez être touchés au plus profond de votre cœur. Par contre, même s’il a rayonné au Festival de Locarno et au TIFF (Festival international des films de Toronto), il serait surprenant que Gabrielle suive les traces d’Incendies, Monsieur Lazhar et de Rebelle en terres oscariennes. Mais, on ne sait jamais. On peut toujours espérer. Et ce serait grandement mérité.

Gabrielle prend l’affiche le 20 septembre 2013.

 Crédit Photos et vidéo : Les Films Séville 

Gabrielle
Marie-Claude Lessard
19/09/2013
9/10
9 Note finale
Vendredi soir - Très bon film!

Réalisation
8.5
Scénario
9
Distribution
8.5
Originalité
8.5

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2013GabrielleQuébec
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Marie-Claude Lessard

Marie-Claude est une grande amoureuse du septième art, dont l'affection se traduit dans chacune de ses critiques. Elle considère tout autant les blockbusters que les films à petits budgets et ne porte aucun, sinon peu, de préjugés envers une oeuvre cinématographique.Laissez-vous guider par ses instincts qui dénichent toujours de petits bijoux !

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