Presque comme si elle était lassée d’attendre un printemps de toute évidence déterminé à ne pas se montrer le bout du nez, Hollywood démarre la saison estivale de bonne heure avec un film archétype à cette période de l’année: Furious 7 avec ses voitures de luxe, ses filles en maillots, ses explosions, ses répliques “cheesy” et The Rock…
Sans prétention, mais néanmoins avec de nombreux et inévitables clichés, ce nouveau chapitre pourrait bien être comparable à ce que nous offre en quantité industrielle Marvel Studios chaque année. Parce que, dans les deux cas, la proposition est aussi farfelue que l’autre; ici, ce sont des super-héros luttant contre une armée extraterrestre, tandis que, là-bas, ce sont des voitures tombant du ciel.
Désirant plus que tout venger son frère laissé entre la vie et la mort par Dominic Toretto et sa bande, Deckard Shaw se lance à la poursuite de ceux-ci. Constatant rapidement que ses comparses et lui sont traqués, Toretto décide de prendre les armes et de neutraliser la menace. Pensant détenir la solution au problème, un agent des services secrets américains demande d’abord l’assistance des pilotes automobile dans une mission des plus dangereuses.
Sans véritable temps mort, le film manque tout de même de finesse scénaristique, passant bêtement de séquences d’action en séquences d’action; pourquoi se casser la tête quand on peut faire si simple? Somme toute très exaltantes et impeccablement maitrisées, elles ne manqueront pas de satisfaire les inconditionnels tout comme les néophites. Même s’il est de toute évidence plus à l’aise avec l’épouvante, genre ayant fait sa renommée, James Wan arrive à dénicher quelques manœuvres de caméra bien habiles et ingénieuses, question de rendre les nombreuses bastons encore plus visuellement dynamiques.
Parce qu’ils sont surtout charismatiques, les divers acteurs se tirent bien d’affaire dans leur rôle respectif. L’humour insufflée à la série rappelle que, au fond, cette dernière ne s’était jamais prise au sérieux et qu’il ne fallait certes pas faire autrement. Ce qui ne lui empêche pas cependant de rendre un dernier hommage à Paul Walker, tragiquement décédé en novembre 2013, fort touchant. Et avec Kurt Russell comme MacGuffin à leurs côtés, Toretto et ses amis – ou plutôt sa famille – peuvent désormais se permettre l’impossible. Pas qu’ils allaient s’en empêcher autrement, mais voyons-le plutôt comme un gage de cohérence. De quoi peut-être amener certains détracteurs à en tirer un sourire.
Crédits Photos: Universal Pictures