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First Man

Par Frédéric Bourgeois-Leblanc @@fredbleblanc · Le 11/10/2018

«That’s one small step for man, one giant step for mankind». Cette phrase résonnera sans doute dans la tête de l’humanité toute entière pour encore des décennies à venir. Ce sont les premiers mots enregistrés du Commandant Neil Armstrong le 20 juillet 1969 lors de son premier pas sur la Lune pendant la mission spatiale américaine Apollo 11. Presque 50 ans plus tard, First Man du jeune réalisateur à succès Damien Chazelle est le premier film abordant en profondeur la première mission spatiale de la NASA pour envoyer des hommes sur la Lune. C’est un moment grandiose de notre histoire qui se devait d’être portée à l’écran pour permettre au public de revivre cette expérience sensationnelle et profonde. Sur ce plan, le jeune Chazelle peut définitivement s’écrier: «mission accomplie» ou «the eagle has landed» si nous suivons les propos des deux astronautes lorsqu’ils furent enfin posés sur la surface lunaire. First Man sera définitivement l’un des plus grands films de l’année sur le plan technique ainsi que pour le jeu des acteurs. Le scénario prend quelques différentes tournures qui n’en font pas un film 100% parfait, mais c’est un super effort grandement apprécié! À retenir pour la prochaine cérémonie des Oscars, ce film pourrait être en nomination pour plusieurs catégories.

Contrairement à d’autres excellents films sur l’exploration spatiale tels que Apollo 13, Interstellar ou même Gravity, c’est un film qui se montre beaucoup plus subtil et personnel, où l’intrigue est bien plus centrée sur le protagoniste que sur la mission spatiale.

Les États-Unis au début des années 60. Vous le savez tous, la Guerre Froide est au menu du jour; les Américains et les Russes tentent de se devancer sur le plan militaire, mais aussi sur le plan scientifique et exploratoire. La course vers l’espace est amorcée et les deux pays envoient des astronautes dans l’espace à répétition, tels des boeufs à l’abattoir, afin d’être les premiers à poser le pied sur la Lune. Ryan Gosling interprète donc le grand Neil Armstrong (un peu stoïque, mais un excellent jeu tout de même), un jeune père de famille et pilote aérien. La nation appèle à des volontaires pour devenir astronautes et ainsi oeuvrer sur les missions Gemini (qui mèneront par la suite aux célèbres missions Apollo). Venant tout juste de vivre un drame familial sans équivoque, où sa fille Karen succombe à une tumeur cancéreuse, Neil répond à l’appel de la nation et joint la NASA. Supporté par sa femme Janet (Claire Foy, excellente) et ses deux jeunes fils, il consacrera près de 7 ans de sa vie à l’exploration spatiale avant sa célèbre aventure vers la Lune. Séparé entre sa vie de famille et sa vie professionnelle aux côtés des «boys» de l’agence spatiale (Kyle Chandler, Jason Clarke et bien d’autres), Neil tentera tant bien que mal de garder son focus et son moral. À travers ses yeux, nous revivrons les expériences de simulation du poids de la force centrifuge, les vols d’essai, les succès, les échecs…et aussi les tragédies, comme le malheureux destin des astronautes de la mission Apollo 1. Quelques temps avant le célèbre décollage de la fusée Saturn V en juillet 1969, il fera la rencontre de Buzz Aldrin (Corey Stoll, belle présence humoristique) et Mike Collins (Lukas Haas) qui l’accompagneront dans cette virée spectaculaire. Agrippez très fermement votre siège, car vous serez littéralement enfermés dans la capsule avec les astronautes; vous ressentirez les secousses extrêmes de la force gravitationnelle vous aussi!

Sur le plan du récit, l’histoire nous a révélé ce qui en découle, mais nous faisons tout de même d’agréables découvertes sur la vie du jeune commandant. Neil Armstrong étant malheureusement décédé depuis 2012, l’équipe de production et le scénariste ont bien pris la peine de consulter les membres de la famille Armstrong ainsi que l’auteur de sa biographie pour confirmer certains faits. Soyez attentifs, certains enregistrements entre Houston et Apollo 11 sont aussi parfaitement authentiques lors de la scène d’anthologie en question.

De manière générale, c’était prévisible et très attendu, ce film est excellent! C’est presqu’un sans faute sur le plan technique ainsi que sur les effets visuels et sonores. Très peu d’effets réalisés par ordinateur sont perceptibles, nous prouvant donc que la majorité des effets sont pratiques, donc très réalistes. Sans blagues, la Lune et les profondeurs de l’espace semblent tout à fait réels. Un critique américain a comparé ce film au dernier Dunkirk de Christopher Nolan, dans la mesure où l’ambiance dangereusement réaliste accroit notre proximité avec les personnages et les sensations fortes auxquelles ils sont soumis. C’est fort probablement sur le plan du montage sonore et des effets visuels que First Man pourrait se mériter tous les honneurs. Bref, pour les Oscars 2019, ça sera notre Dunkirk, je suis prêt à parier. Qui plus est, Chazelle a brillamment rappelé son ami compositeur Justin Hurwitz, avec lequel il a collaboré sur ses deux derniers films, pour composer la sublime trame sonore. La descente du module lunaire pour effectuer son atterrissage est tout à fait géniale….vous aurez les yeux rivés sur l’écran avec la bouche grande ouverte, désireux de réécouter la musique de cette scène à répétition. Pour les amateurs de Kubrick parmi vous, certaines tonalités sonores et certains plans de la navette spatiale en valse dans le vide de l’espace vous rappèleront sans aucun doute 2001: A Space Odyssey (ce fut mon cas du moins).

Ça m’attriste de devoir ajouter un tout petit bémol, car ce film n’en possède pas beaucoup. La volonté de Damien Chazelle de garder la caméra centrée sur Neil Armstrong plutôt que sur ses collègues ou les complexités des missions spatiales est un choix intéressant et je dirais même beaucoup plus humain. Je le félicite pour cela! C’est donc un film très différent mais tout aussi bon que Apollo 13 ou Gravity, qui ont surtout misé sur le suspense suite aux malchances des astronautes. Cependant, dans le cas présent, ayant en constante dualité les scènes mouvementées et grandement divertissantes dans l’espace et les scènes familiales un tantinet banales chez les Armstrong, le film semble légèrement déséquilibré sur le plan du rythme. En d’autres mots, les scènes en famille à Houston au Texas semblent moins énergisantes, nous perdons un peu l’intérêt. D’ailleurs, le personnage de Neil, du moins la personnification qu’en a fait Ryan Gosling au cinéma, est un homme stoïque qui manquerait un peu de personnalité. Encore là, je ne veux pas m’égarer, puisqu’il est fort possible que Gosling ait parfaitement interprété l’astronaute comme sa famille le connaissait. Il m’est bien difficile de juger! Bref, c’est l’impression que j’en ai eu, je devrais lire davantage sur le sujet, quel moment passionnant de notre histoire.

Mon verdict est plutôt clair haha! Allez voir ce film aussitôt que possible, idéalement en IMAX pour admirer la grandeur des scènes spatiales. Vous avez adoré le sentiment offert par Interstellar sur le grand écran en 2014? First Man ne vous décevra pas pour autant, c’est promis. Damien Chazelle nous présente pour une troisième fois toute la grandeur de son talent à titre de jeune cinéaste. Toutefois, malgré la grandeur du rôle de Ryan Gosling, on aurait voulu en savoir un peu plus sur les autres hommes impliqués dans cette mission, notamment le drôle de personnage qu’est Buzz Aldrin (toujours vivant aujourd’hui d’ailleurs). Une prochaine fois, peut-être?

PS: Vers le dernier tiers, lorsque les astronautes ont atteint la Lune, Neil Armstrong commet un si beau geste nostalgique (je ne peux en dire trop). Après visionnement, pouvez-vous me dire s’il aurait réellement fait ça en 1969? Si oui, WOW!

«5, 4, 3, 2, 1…….LIFTOFF!»

En salles dès le 12 octobre 2018
Crédit photos: Universal Pictures, IMDB

 

First Man
Frédéric Bourgeois-Leblanc
11/10/2018
8/10
Revivez ou découvrez pour la première fois ce moment si grandiose de notre histoire de la même manière que les citoyens de l'époque sur leur petit téléviseur familial lors d'un chaud mois de juillet. Un verre de thé glacé frais dans un main et vos proches non loin de vous, c'est une expérience nostalgique et sensationnelle qui rend un bel hommage aux héros derrière cette mission.
8 Note finale
Un thé glacé devant votre téléviseur, lors d'une chaude journée d'été de 1969

Revivez ou découvrez pour la première fois ce moment si grandiose de notre histoire de la même manière que les citoyens de l'époque sur leur petit téléviseur familial lors d'un chaud mois de juillet. Un verre de thé glacé frais dans un main et vos proches non loin de vous, c'est une expérience nostalgique et sensationnelle qui rend un bel hommage aux héros derrière cette mission.

Distribution
8.5
Scénario
8
Récit
8
Musique
9
Divertissement
7.5

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Claire FoyCorey StollDamien ChazelleFirst ManJason ClarkeKyle ChandlerLa La LandLukas HaasNASARyan GoslingUniversal PicturesUSAWhiplash
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Frédéric Bourgeois-Leblanc

Présentement conseiller au sein de l'agence SID LEE, Frédéric est un adepte de cinéma depuis ses années à Concordia et à titre de producteur à L'inis (Institut National de l'Image et du Son). Il est également directeur responsable du volet réseautage à la Jeune Chambre de Commerce de Montréal (JCCM).

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