Ça va d’une jeune fille brutalement assassinée à la sortie du métro au voyeurisme d’outre-tombe. Ça parle d’électromagnétisme, mais aussi d’esprits, d’ambiance horrible et de maisons hantées. Tout ça, relié sous un même lieu : Internet. C’est ce que Darknet a à nous offrir. La série canadienne de 2013, maigre de 6 épisodes, laisse pourtant un très bon goût à son passage. En espérant une suite, en voici une présentation rapide.
Darknet, c’est le site Internet où l’on retrouve une multitude de vidéos horribles : Assassinats, mutilations, prises d’otage… Tout y est possible, et les 6 épisodes de la série éponyme, scénarisés par l’équipe derrière Cube et Splice, couvriront chacun une facette particulière de l’horreur. Parfois, vous aurez droit à un ensemble de nouvelles horrifiques dont la chute vous laissera la mâchoire ouverte ; D’autres fois, c’est d’une seule histoire de 30 minutes dont il sera question. Tout est permis.
En gros, Darknet est tout simplement une série télévisée disponible sur Netflix destinée aux fans de films d’horreur. En démarrant un épisode, le public ne sait jamais à quoi s’attendre. Les 6 opus, complètement indépendants les uns des autres, forment lorsqu’on les relie une œuvre à part entière, écrite et réalisée par six hommes passionnés qui tenteront de vous donner la chair de poule… Et y parviendront-ils ?
À moitié. Hors de moi l’idée de vous faire retomber du nuage que j’ai moi-même créé, mais Darknet n’est absolument pas parfaite. Si la série débute en monstre avec trois épisodes complètement effrayants, surprenants au niveau du scénario et tout à fait satisfaisants du côté de la distribution, le tout se gâte dans la dernière moitié de la saison. C’est comme si, puisque les épisodes sont indépendants, on a voulu placer les trois meilleurs dès le départ pour attirer l’attention, puis laisser la place au reste. On sort donc du voyage un peu déçu, tout en connaissant le potentiel de la série.
Par contre, il est important de spécifier la grande qualité des scénarios utilisés pour la série. Souvent (et majoritairement dans les premiers épisodes), on tente d’aller à l’opposé des clichés que nous sommes habitués de voir dans la filmographie de l’horreur. Ainsi, si un personnage vous semble méchant, il ne l’est probablement pas. Attendez-vous à plusieurs rebondissement plutôt intéressants qui surprendront les plus férus d’entre vous.
Souvent, Darknet nous plongera dans les recoins les plus sombres de l’homme. Puisque la thématique globale consiste à la publication de vidéos horribles sur le web, il est bien normal que l’on touche à la question du voyeurisme et de l’exhibitionnisme. Car c’est ce qui motive tous ces tueurs : Le désir d’être vu, d’être aimé par des millions d’Internautes. Pourrait-on en tirer une leçon de société ? Peut-être. N’empêche qu’avant de vouloir créer un débat humain, Darknet s’intéresse plutôt aux différentes façons de créer de la peur. Et il réussit une fois sur deux, ce qui est quand même honorable dans le monde de l’horreur moderne.
Donc, Darknet, sans être une révolution, est une série disponible facilement qui peut nous donner quelques frissons. Nous en conviendront, ce ne sont pas les extraits vidéo les plus effrayants que vous aurez vus, mais les scénarios sont inventifs, les histoires imaginatives, et le contexte moderne qu’offre Internet à la diégèse est extrêmement intéressant. Pour 6 épisodes d’une demie heure, c’est un jeu qui en vaudra pleinement la chandelle.
Et c’est Canadien.
