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Dallas Buyers Club

Par Marie-Claude Lessard · Le 28/11/2013

 Décidément, les cinéastes québécois ont la cote à l’étranger cette année! Après Denis Villeneuve et son acclamé Prisoners, c’est au tour de Jean-Marc Vallée d’épater la galerie américaine avec Dallas buyers club, un drame relatant l’incroyable bataille de Ron Woodroof contre les compagnies pharmaceutiques refusant de vendre légalement des médicaments non-toxiques à des gens atteints du VIH. Cette poignante et marquante deuxième incursion en sol hollywoodien de Vallée permet enfin d’être témoin de l’immense talent de Matthew McConaughey… et découvrir celui de Jared Leto!

 1986. Dallas. Ron Ronnie Woodroof (Mc Conaughey, Amestad), électricien homophobe passionné de rodéos, apprend qu’il est atteint du sida. Après quelques semaines à ignorer l’évidence, il gobe en cachette de l’AZT, un médicament aux effets secondaires douteux qui est en voie de devenir légal. Lorsqu’il constate que ces prétendus remèdes miracles détériorent son état au lieu de l’améliorer, Woodroof part en guerre contre la U.S FDA (Food and drug administration) en créant le Dallas buyers club, une clinique médicale réinventée fournissant des remèdes non-nocifs interdits par la FDA à des gens séropositifs sans ressources. Il sera aidé en douce par son médecin, la jolie et déterminée Eve Saks (Jennifer Garner, Juno) et Rayon (Jared Leto, chanteur du band 30 seconds to Mars), un transsexuel également aux prises avec la maladie. Le combat de Woodroof dura six ans, jusqu’à son décès le 12 novembre 1992.

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 Une histoire dure, déchirante, injuste. Le traitement se fait tout aussi brutal. Le scénario de Craig Borten et Melisa Wallack esquive brillamment les faux-semblants et relate le triste destin d’un homme antipathique avec une authenticité rare et désarmante. Les dialogues sont vrais, crus et provocateurs. Le spectateur comprend dès les premières minutes qu’il assiste aux balbutiements des gigantesques compagnies pharmaceutiques préférant investir dans des médicaments qui rapportent, et pas nécessairement dans ceux qui guérissent les patients. Ce profond non-sens, présent tout au long du film, ne moralise jamais les opinions que peut avoir le spectateur. Le scénario et la réalisation racontent de manière totalement troublante, réaliste et sidérante les gestes posés par Woodroof et son entourage le plus fidèlement et humainement possible. Par contre, la dernière demi-heure semble illogiquement précipitée au détriment de certaines longueurs facilement supprimables dans l’introduction. Cette rapidité dans l’exécution déstabilise inutilement les fortes émotions ressenties par l’audience.

 Jean-Marc Vallée exécute encore une fois un véritable tour de force. Il s’investit corps et âme dans l’œuvre. Il propose des plans ingénieux. La magnifique direction photo d’Yves Bélanger y est également pour quelque chose. Le dévouement de Vallée permet au public d’être tout aussi engagé dans le récit, même si certains éléments sont loin de provoquer la sympathie générale, notamment les caractéristiques définissant Ron Woodroof.

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 Woodroof boit et fume du pot pendant ses traitements. Il est homophobe, irrespectueux, raciste. Il n’attire pas du tout la compassion. Tellement que cela aurait aisément pu tomber dans la caricature, mais Matthew McConaughey, amaigri de 47 livres, évite les excès. Contre toutes attentes, le personnage devient attachant et développe ses valeurs humaines et sociales. McConaughey fait taire les langues sales en prouvant qu’il n’est pas seulement bon pour montrer ses muscles saillants et sa belle gueule : il peut jouer. Et magnifiquement. Sa belle complicité avec Garner, convaincante quoique effacée, épate par son absence de clichés amoureux. Par contre, elle ne surclasse pas celle entre Woodroof et Rayon. Jared Leto est absolument saisissant, poignant de vérité et inoubliable. Lui et McConaughey ont assurément rendez-vous avec deux statuettes dorées…

 En conclusion, Dallas buyers club est l’un des meilleurs films de l’année. Ce drame viscéral plonge le spectateur dans un tourbillon d’émotions authentiques et bouleversantes. Vallée gratifie le marché américain de par son incomparable talent et expertise. McConaughey et Leto confirment qu’ils sont des acteurs à prendre au sérieux. La plus belle consécration serait de revoir tout ce beau monde au Kodak Theater dans quelques mois…

Ce film sera disponible en DVD et Blu-Ray dès le 4 février 2014.



Crédit Photos : Remstar

Dallas Buyers Club
Marie-Claude Lessard
28/11/2013
8.5/10
8.5 Note finale
Vendredi soir - Très bon film

Scénario
8
Réalisation
8.5
Distribution
9
Direction photo
8.5

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Jared LetoJean-Marc ValléeJennifer GarnerMatthew McConaughey

Marie-Claude Lessard

Marie-Claude est une grande amoureuse du septième art, dont l'affection se traduit dans chacune de ses critiques. Elle considère tout autant les blockbusters que les films à petits budgets et ne porte aucun, sinon peu, de préjugés envers une oeuvre cinématographique.Laissez-vous guider par ses instincts qui dénichent toujours de petits bijoux !

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