Si le bruit des moteurs vous fait encore saliver, le crissement des pneus vous excite et le choc de l’acier vous fait encore vibrer, Fast And Furious est de retour pour une sixième fois! Dépasse-t-il le cinquième volet ou est-ce que Rapides et Dangereux 6 ne tient tout simplement pas la route?
Justin Lin nous revient une fois de plus derrière le volant de ce film qui conserve encore la même recette gagnante : Des automobiles à en faire baver, de jolies filles (à en faire baver), des cascades et des poursuites impressionnantes, le tout sur le son omniprésent de quelques pièces de Reggaton, de Techno et de Hip-Hop. Ceux qui n’aiment pas cette franchise, n’aimeront pas ce nouveau volet, et ceux qui l’adorent, l’aimeront davantage.
Sans faire de surprises à personne, le scénario demeure assez simple et assez précipité dans le but d’y inclure des scènes d’actions à la douzaine. Suite au sursis que l’agent fédéral Luke Hobbs (Dwayne Johnson) a donné à Dominic Toretto (Vin Diesel), Hobbs demande à Dom de l’aider à arrêter une bande de braqueurs, en Europe, dirigée par Owen Shaw (Luke Evans). Hobbs offre l’immunité totale et des voitures à tous ceux qui aideront à coincer Owen Shaw et ses complices. Hobbs permet à Dominic et Brian O’Conner (Paul Walker) de monter eux-mêmes leur propre groupe de riposte. Mais dans le camp adverse, une vieille connaissance, Letty Ortiz (Michelle Rodriguez), refait surface alors qu’on la croyait morte…
On le déplorait dans la série, mais on le remarque particulièrement ici; les choses n’ont pas ou n’ont que très peu de conséquences. Un accident menant à la perte totale du véhicule : On recommence le soir même! Un combat à en briser les os : On recommence le soir même! Il faut dire que la bande de Vin Diesel ne manque pas de testostérone et de muscles. On note cependant quelques personnages féminins au sein de ce sixième volet. Bien que typiquement masculinisées, ces femmes de caractères apportent un souffle au film non négligeable. La plupart des personnages manquent sérieusement de profondeur (Le personnage de Dwayne Johnson par exemple), mais quelques un sortent du lot. Étonnamment, le personnage de Vin Diesel semble être le plus humain et le plus sensé du film. Il sait se battre, il sait conduire, et il sait aussi aimer!
Entrons maintenant dans le vif du sujet; les scènes d’action! Des séquences toujours aussi improbables et chargées en adrénaline qui dépassent l’entendement sont encore une fois à l’honneur. Même si l’on sent le numérique à plein nez, certaines scènes impressionnent. La scène du Tank est époustouflante (et surréaliste) et la scène finale ne manque pas d’aplomb même si elle s’étire inutilement (comme cette piste de décollage qui semble mesurer 100 km!)
Bizarrement, Justin Lin maitrise davantage les combats à mains nues que les acrobaties de tôles. Sa caméra y est plus fluide et ses mises en scène n’y sont pas moins percutantes. Comme dans cette scène incroyable où s’affrontent Michelle Rodriguez et Gina Carano. Le numérique est laissé de côté alors que les acteurs (cascadeurs) s’en donnent à cœur joie dans ce combat épique et violent.
Cependant (et encore une fois), les bandes-annonces du film gâchent énormément le plaisir que nous avons en regardant Rapides et Dangereux 6. On y montre tellement tout que l’on devine la fin de chacune des scènes, et même de la scène finale. Par exemple, le fameux tank que l’on voit si souvent dans la bande-annonce est censé être une « SURPRISE » dans le film. Il n’y a finalement que la scène projetée après le générique qui marque l’étonnement général. Cette dernière est sans aucun doute la meilleure scène de tout le film, sinon de toute la série! Sans vous gâcher la surprise, disons seulement que le septième volet se dessine sous nos yeux.
Rapides et Dangereux 6 prouve qu’une franchise peut continuer à surprendre après autant de volets en si peu de temps. Sans être aussi percutant et savoureux que le cinquième du nom, le nouveau film de la bande de Vin Diesel s’avère un divertissement tout désigné pour la saison estival qui s’en vient. Improbable, souvent incohérent et ridicule, mais toujours aussi impressionnant.
En salle le 24 Mai 2013
Crédit Photo et Vidéo : Universal Pictures
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