Vous connaissez sûrement, ces petits films d’action un peu désuets qui ont mal vieillie, qui échappent malheureusement au bon goût et qui atterrissent quelques années après leur sortie en salle dans nos postes de télévision un mardi midi. Le film Parker est un candidat avec beaucoup de potentiel. Comble de bonheur, nous n’avons pas à attendre quelques années, Parker est déjà désuet.
Je boude sans aucun doute ces films d’action qui semblent attirer les foules en nombre et dont les nouvelles productions de ce genre déferlent à la vitesse grand V. Mais je sais quand même apprécier un bon film d’action à grand déploiement comme Die Hard ou la série de Jason Bourne. Le problème ici est que Parker n’est pas un film à grand déploiement.
Jason Statham n’est pas vraiment le problème dans ce cas-ci., il est et demeure toujours le héros invincible et peu bavard par excellence. Il n’a surement pas le charisme d’un Bruce Willis, mais dans le style, il se débrouille assez bien. On retrouve aussi la « pitoune de service » , un brin inutile, mais dont le protagoniste finit toujours par s’amouracher. Jennifer Lopez, bien qu’énervante par moment, demeure meilleure que l’on espérait. Cependant, les acteurs qui s’acquittent de jouer les méchants sont insipides. Il faut dire que leurs personnages sont extrêmement anecdotiques malgré tous les moyens ridicules que le scénario (inspiré du roman FlashFire de D. Westlake) met en place pour mettre des bâtons dans les roues de Parker.
C’est donc là que le bât blesse : le scénario et la réalisation. L’histoire d’un homme qui décide de se venger de ses assassins est très clichée, mais l’exécution et les moyens mis en place étaient primordiaux. Visiblement, l’effort n’est vraiment pas suffisant. On se rit du ridicule des évènements : les scènes d’action sont loin d’être enlevantes, chacune des portes où Parker passe sont déverrouillées, ses adversaires sont plus abrutis que permis, et son chemin est si tracé au crayon gras que l’on décroche dès la que passe la situation initiale. Il faut dire que les trop nombreux flashbacks (de scènes qui ont déjà été montrées!!!) dont la direction photo n’a rien à envier à celle de l’émission Les Feux de l’amour et le personnage de Parker déguisé en prêtre n’aident en rien.
On aurait pu compter sur une finale enlevante où tous les moyens techniques auraient été déployés pour sauver le film. Une scène à grand déploiement où s’affrontent enfin le bon et le vilain. Hélas, rien ne vient sauver le ridicule du film Parker, et surtout pas sa fin. Il faut croire que ce n’est pas tous les romans qui font un bon film. Personne n’aurait pu croire la source de ce scénario si faible. Personne n’aurait pu croire en l’efficacité de ce scénario.
Décidément, on s’attendait à un tant soit peu et Parker a quand même réussi à nous décevoir. Attendez donc sa sortie en DVD, et être vous, j’attendrais même qu’il passe sur une chaine de télévision communautaire en avant-midi!
Crédit photos : Les films Seville
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