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L’homme qui rit

Par Rachel Tremblay Saint-Yves · Le 03/09/2013

Nombreuses sont les fois où je me suis plongée dans une revue de critique cinématographique, que ce soit les Cahiers du cinéma ou le 24 images, pour y lire des textes se concentrant sur la venue au monde d’un nouveau classique. «Ce film passera à l’histoire» sont le genre de phrases qu’on y retrouve chaque fois, mais jamais, ce type de pensée ne s’était présenté à mon esprit. Mais voilà, le cinéma conserve en son essence un grand secret: tout est une question de pressentiment, d’émotion. Tout récemment, il me l’a prouvé et a imprégné dans ma tête une phrase que je n’oublierai pas de ci-tôt. Une phrase qui concerne L’Homme qui rit. Et je ne crois pas me tromper.

Tout droit inspiré de l’oeuvre de Victor Hugo, L’Homme qui rit présente l’histoire d’Ursus, un forain prenant pour monde sa maison, en plein soir de tempête. Cette nuit-là, il aperçoit dehors un visage qui changera pour toujours son existence. Celui de Gwynplaine, qui tient dans ses bras une petite fille aveugle, Déa. Il vient de la sauver du grand froid, lequel risquait de figer son âme. Ursus les laisse entrer pour se réchauffer un peu, mais ne les laissera jamais plus seuls. Les deux enfants deviennent rapidement une mine d’or aux yeux du vieil homme, étant à la fois d’une grande beauté mais aussi d’une grande différence. La jeune fille aux yeux vitreux devient sa plus grande actrice et le jeune homme, le clou de son spectacle: petit, Gwynplaine subissait une opération qui lui aura laissé deux immenses marques sur le visage, donnant l’impression qu’il affiche un sourire permanent. La laideur devenant son plus grand atout, le nom de Gwynplaine s’inscrit sur toutes les bouches. Les amoureux du luxe et de la richesse l’ont dans leur mire, et à partir de ce moment, il n’y a plus rien à faire pour éviter le pire. Le trio est déchiré, et le prix à payer pour le recoller est fort élevé.

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L’histoire nous vient de la littérature et c’est l’amour des mots qui guide ici les images: les plans sont ceux de la plus grande créativité, l’éclairage celui d’une habile passion et les décors, plus beaux encore que ce qu’on pourrait réussir à imaginer.

À vrai dire, l’esprit du film et son ambiance rappellent énormément Carnivale et le monde de Tim Burton, à la fois poussiéreux et illuminés. Le tout est directement sorti de la pauvreté, mais béni d’une aura réconfortante. C’est un mélange contradictoire qui offre à cette oeuvre une esthétique tout à fait unique.

Tout, dans L’Homme qui rit, inspire la démence, la saleté et le mal-être. L’écriture tourmentée d’Hugo et ses sombres pensées sont reproduites à l’écran avec une exactitude presque alarmante. C’est différent de l’oeuvre écrite. Mais c’est fidèle à son auteur, et c’est là une raison de frôler la perfection.

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Le trio, quant à lui, vous pince d’abord le coeur en raison de son manque de ressources et de bien-être, mais réchauffe aussi l’âme grâce à l’union qu’il évoque: celle d’une belle et grande famille. Composé de Gérard Depardieu, Marc-André Grondin et Mathilde Seigner, il est d’une vigueur remarquable. Ces trois acteurs livrent des performances sans fausse note. Leur plaisir flagrant de jouer devient notre envie coupable, toujours grandissante, de voir évoluer ces mêmes acteurs au coeur d’intrigues fort représentatives d’une des plus grandes et sublimes plumes que cette terre ait portées. C’est aussi bon que de tourner les pages d’un livre, aussi bon que de voir le rideau d’une scène se lever, aussi bon que de laisser les mélodies venir à l’oreille. C’est tout ceci, à la fois en grandeur et en puissance.

Le scénario, on n’aurait su s’attendre à moins, est d’une intelligence sans équivoque. L’histoire est intemporelle, critique et osée. Une histoire comme il ne s’en fait plus beaucoup, une histoire en laquelle il fait bon croire.

Il est impossible de connaitre aujourd’hui les films qui passeront à l’histoire demain. Mais certains d’entre eux laissent sur nous une griffure permanente, teintée d’une certitude inébranlable. C’est l’impression que me laisse le sourire déchu de Gwynplaine. L’impression que L’Homme qui rit est destiné à devenir un très grand film.

Voilà cette phrase qui m’est venue à l’esprit.

Crédit : Métropole Films Distrubution

L’homme qui rit
Rachel Tremblay Saint-Yves
03/09/2013
9/10
9 Note finale
Samedi - Chef-D'oeuvre

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2013Gérard DepardieuL'homme qui ritMarc-André GrondinMathilde SeignerVictor Hugo
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Rachel Tremblay Saint-Yves

Avec sa grande connaissance du 7e art et sa passion dévorante pour la découverte, Rachel saura vous conseiller le cinéma à son meilleur, des classiques les plus admirés aux découvertes toujours aussi surprenantes. Son flair incroyable et son esprit analytique font d’elle une critique qui n’a pas peur des mots, car elle sait les utiliser à merveille !

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