Après cet échec que fut The Big Wedding, plusieurs personnes ont perdu la foi en Robert de Niro. Pourtant, après une courte descente aux enfers, celui-ci renait de ses cendres dans le nouveau film de Luc Besson, The Family. Une histoire qui, si elle n’est pas des plus originales, est racontée avec beaucoup de charme, ce qui résulte en un divertissement efficace et complet.
The Family met donc en scène De Niro dans un rôle qui lui est familier : celui de mafioso. Les nostalgiques de Goodfellas retrouveront d’ailleurs quelques références cocasses au chef d’œuvre de Scorsese (qui produit le film, coïncidence?). Cette fois, De Niro, après quelques bévues, doit quitter Brooklyn avec sa famille. Aidés par quelques têtes fortes d’une certaine agence de protection, la petite famille s’installera en Normandie pour y retrouver une nouvelle vie… Plusieurs blagues sur le choc culturel, réussies mais répétitives, sont à prévoir.
Bien sur, la vie mondaine ne convient pas à tous les genres, et sitôt le film commencé, pratiquement l’ensemble de la famille se met à commettre différents crimes. Ceux-ci (bien qu’absurdes et invraisemblables, mais nous y reviendrons) finiront par mettre la puce à l’oreille à la Mafia américaine qui enverra une poignée de fiers-à-bras pour exterminer notre cher De Niro.
The Family possède donc une trame narrative assez classique. Heureusement, le charme de la réalisation de Besson sauve l’œuvre qui aurait facilement pu se conclure en film d’action simple et sans surprise. En effet, si la vie de mafioso est le thème central du film, on parvient à tisser quelques liens affectifs avec les personnages. Quelques histoires d’amour et d’amitié (qui passent très bien, d’ailleurs) sont à prévoir. On retrouve dans The Family l’essence des Soprano, et on ne s’en plaint pas.
D’ailleurs, les fans des Soprano seront heureux de retrouver quelques visages familiers de la série. Dominic Chianese (qui avait aussi joué dans Le Parrain) et Vincent Pastore incarnent en effet deux têtes fortes de la Mafia américaine. Bien sur, The Family n’est pas un film de gangster digne des grands classiques. Mais l’esprit de la pègre y est bien présent, ce qui fera un baume sur le cœur des nostalgiques.
Le scénario de The Family, s’il est très bien écrit et la plupart du temps intelligent, possède plusieurs failles qui font grincer des dents. En général, tout concorde, mais le ton plus vraisemblable du film fait parfois place à quelques folies moins crédibles qui en feront décrocher plus d’un. Il est quand même important de mentionner qu’il s’agit d’une adaptation d’un roman de Tonino Benacquista, qui peut se permettre quelques élans poétiques, mais certaines scènes détonnent et entachent la crédibilité du film (mentionner lesquelles serait peut-être une mauvaise idée, mais vous comprendrez).
Finalement, malgré quelques faiblesses, The Family est tout de même un film très divertissant, accessible, drôle et surprenant. Les amateurs de la pègre y retrouveront quelques clins d’œil qui leur sont adressés, et les autres pourront s’immiscer lentement à ce monde du gangstérisme. Et, enfin, les fans de Robert de Niro pourront prier le ciel : cet acteur a encore du talent.
http://www.youtube.com/watch?v=ZTq4_S31M0k
Crédit Photos : Les Films Séville
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