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Cosmopolis

Par Miguel Plante · Le 13/02/2013

Bang! Bang! Pouf! Boum! Takatakatakata!

Tous ces bruits qui parsèment l’ensemble des films d’action produits par Hollywood depuis de trop nombreuses années. De plus en plus, le courant populaire se propage telle une maladie dans nos salles de cinéma. Les spectateurs sont assoiffés de sang et d’action, et un film un peu plus lent est pour eux un film raté et insipide. Mais parfois, certains réalisateurs américains osent diriger un film qui, malgré sa longueur, crée un univers onirique où le spectateur aura le temps de respirer. Quand le pouvoir du dialogue et du symbolisme remplace l’adrénaline d’une poursuite d’action comme toutes les autres. Un film lent pour plaire aux cinéphiles, c’est bien, mais à quel prix? Pour le savoir, il faut écouter Cosmopolis.

Cosmopolis, avant d’être le tout dernier film de David Croenenberg (on lui doit entres autres La mouche et Videodrome), est un roman écrit par Don DeLillo. Ce n’est pas la seule adaptation d’un produit littéraire à finir sur nos écrans de ces temps-ci, mais il s’agit tout de même d’un fait à retenir pour plus tard.

L’histoire est celle d’Eric Packer, un billionaire de 28 ans qui, par une belle journée, décide qu’il est temps qu’il se fasse couper les cheveux. Il partira donc, avec son argent et ses gardes du corps, à bord de sa limousine, en direction du salon de coiffure qui se trouve à l’autre bout de la ville. Malheureusement pour Eric, les rues de New York sont complètement paralysées par des enterrements, des mouvements de protestations et différents facteurs, ce qui fait que le voyage vers le salon de coiffure prendra la journée entière. C’est à ce périple que le spectateur assistera durant les quelque 110 minutes que dure Cosmopolis.

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À première vue, l’intrigue semble assez simple. Et elle l’est. En fait, les actions des différents protagonistes du film sont assez rares, puisque la plupart du temps, ils sont coincés dans une limousine. Cosmopolis est donc un film qui accorde une grande importance aux dialogues. Heureusement, ceux-ci sont extrêmement bien écrits, même si l’on reconnait trop le style littéraire de DeLillo durant le film. Dans les quelque trente premières minutes, le côté onirique des dialogues est très intéressant, mais au bout de quelques temps, il est très difficile pour le spectateur de demeurer concentré tant les phrases prononcées par les protagonistes sont remplies de non-dits et d’intentions cachées.

Mais bref, outre les dialogues tortueux, que se passe-t-il dans le film? Pas grand chose. Le personnage d’Eric Packer (interprété par Robert Pattinson qui livre une belle performance dans le film) se rend à son salon de coiffure. Entre temps, il est informé qu’un danger pèse sur lui, alors qu’un tueur inconnu jusqu’à maintenant menace de l’assassiner. C’est à peu près le seul danger auquel Packer sera confronté durant le film. Il faut dire que dans Cosmopolis, les obstacles que vit le personnage sont plutôt internes.

Le personnage d’Eric Packer est d’ailleurs très intéressant. Au départ, il s’agit d’un homme d’affaires riches qui ne se soucie pas du bien d’autrui. Son évolution psychologique (qui mènera éventuellement à une sorte d’auto-destruction symbolique) sera représentée par une foule de protagonistes qui, tour à tour, prendront place à bord de la limousine. Celle-ci est donc la représentation de l’intériorité du personnage. Et le spectateur pourra assister, durant le film, à la dégradation du véhicule et de son passager. Un parallèle et une symbolique très intéressants.

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Vous l’aurez deviné : Cosmopolis n’est pas le film d’action officiel où le héros passe le plus clair de son temps à pourchasser son ennemi. Si c’est ce que vous voulez voir, il y a plein de films qui vous offriront cette formule (car c’en est une). Ici, on assiste plutôt à un film absurde et surréaliste représentant la chute du capitalisme. Rien de moins.

Malgré sa symbolique très intéressante et ses personnages extrêmement profonds, Cosmopolis n’est malheureusement pas à la hauteur. On reconnait la tentative de Croenenberg de nous livrer un film surréaliste et symbolique, mais on dirait qu’il a voulu trop en faire. Les dialogues, s’ils sont intéressants au début, s’étiolent et deviennent trop complexes vers la fin. Si vous voulez écouter Cosmopolis, armez-vous d’un kilo de concentration à l’état pur, car il vous sera très difficile de passer à-travers le film si vous n’êtes pas complètement rivés à votre écran.

Je n’ai pas encore lu le roman qui est à l’origine de Cosmopolis, mais j’imagine qu’il devait être fort intéressant. Ce qui est intéressant d’un livre, c’est que le lecteur peut se décider de l’arrêter et de prendre une pause, revenir sur ses pas, quand il le veut. Le film, lui, est un concentré de la philosophie du livre. Il est peut-être un peu trop chargé, et l’intrigue se perd en elle-même tellement elle veut en dire.

En bref : Cosmopolis est un excellent film en ce qui a trait à la symbolique et à la profondeur des personnages. L’intrigue, sans être truffée d’action, est assez unique et intéressante pour tenir en haleine. Les acteurs sont talentueux. Mais les dialogues et l’univers, beaucoup trop littéraires, me font pencher vers le roman écrit à l’origine par Don DeLillo. Si vous voulez vous plonger dans l’univers de Cosmopolis, je vous suggère d’abord le roman.

http://www.youtube.com/watch?v=ZEzSVC-Q4n0

Crédit photo : Les films Seville

Cosmopolis
Miguel Plante
13/02/2013
7/10
7 Note finale
Jeudi soir - Bon film

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CosmopolisDavid CroenenbergHuis ClosRobert Pattinson

Miguel Plante

Après avoir terminé ses études universitaires en Cinéma à l'UQÀM, Miguel a compris qu'il devait se trouver une autre raison pour produire des critiques et analyses cinématographiques. Depuis, il cherche à se faire voir par une personne qui lui aurait enseigné auparavant afin de savoir quelle note il aurait aujourd'hui.

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