Si elles ont bénéficié d’un succès monstre dans les écoles de mon jeune temps, cette adaptation des aventures du Captain Underpants attestent bien pourquoi elles ne m’ont jamais attiré: l’humour scatologique de premier niveau étant ici présent en quantité industrielle. Même l’exagération que propose l’oeuvre (déjà, uniquement, à l’aide de son titre…) n’arrive pas à rendre la chose particulièrement drôle ou encore étonnante.
Et pourtant, une lueur d’espoir: une auto-dérision, un rapport aux attentes spectatorielles et un ton pince-sans-rire. Surtout présents lors du premier acte, ces éléments « élèvent » la qualité du produit et permettent aux protagonistes de constamment briser le quatrième mur, notamment à l’aide d’adresses au public. Dommage, donc, que la plus grande dose d’humour qu’a à offrir Captain Underpants s’avère autant bas de gamme; déjà, le personnage titulaire, mais également le professeur Poopypants, l’arme de celui-ci prenant la forme d’une géante toilette, etc.
Néanmoins, à en croire les fous rires des jeunes « flos » présents au visionnement (qui sont le public cible, il faut le rappeler…), force est d’admettre que ça a fait effet.
George et Harold sont des farceurs inséparables, mais monsieur Krupp, le directeur administratif de leur école, n’apprécie pas leur sens d’humour. Considérant les blagues des jeunes garçons comme une menace à son autorité, il se prépare à mettre fin à leur complicité. Grâce à une bague magique, les deux amis dressent un plan de vengeance et embarquent dans une série d’aventures comiques.
Si ces petits retournements narratifs que proposent George et Harold sont nombreux ainsi que cohérents et font office de plus grande force de l’oeuvre, n’en demeure pas moins que, malgré ses simples 89 minutes de durée, le récit écope énormément en longueurs. À vrai dire, c’est surtout qu’il étire certains de ses gags au possible, notamment cette dualité Krupp/Captain Underpants que doivent constamment gérer les deux comparses.
Finalement, mention spéciale à la facture visuelle (d’ailleurs élaborée au studio montréalais Mikros Image), qui rend à merveille les illustrations de Pilkey au sein de la 3D. Une stéréoscopie n’étant pas sans rappeler celle qu’avait offert Blue Sky Studios au Peanuts de Charles Schulz, il y a presque deux ans.
Crédit photos: 20th Century Fox
Crédit résumé: Régie du cinéma au Québec (RCQ)