Puisque la saison estivale est la période idéale pour se mettre à jour dans nos séries préférées et/ou en découvrir de nouvelles, voici, question de terminer août en beauté, 5 suggestions de comédies à dévorer sans modération avant que débute leur seconde saison. Éclectique, ce palmarès explore à la fois des divertissement légers sans prétention et des œuvres qui osent faire rire subtilement en traitant avec intelligence de tabous actuels fort complexes. L’objectif principal de cet article étant de faire valoir des émissions plutôt méconnues ne possédant pour l’instant qu’une seule saison, certaines comédies récentes comptant à leur actif plusieurs années de diffusion ont été écartées, aussi brillantes et dignes de mention soient-elles.
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Mozart in the jungle
Réseau : Amazon Prime Durée : 10 épisodes de 30 minutes Créateurs : Roman Coppola, Alex Timbers et Jason Schwartzman Mettant en vedette : Bernadette Peters, Lola Kirke, Hannah Dunne, Saffron Burrows, Gael García Bernal et Malcom McDowell Début de la deuxième saison : Hiver 2016
Synopsis : Basé sur le récit semi-autobiographique de l’hautboïste Blair Tindall, Mozart in the jungle: Sex, drugs and classical music, cette nouvelle comédie gracieuseté Amazon Prime relate les dessous tumultueux d’un orchestre new-yorkais nouvellement dirigé par un chef excentrique aux méthodes peu orthodoxes (Gael García Bernal) dans lequel s’immisce de manière controversée une jeune hautboïste ambitieuse (Lola Kirke).
Verdict : Les coulisses de cette industrie se révèlent beaucoup moins élégants et somptueux que les flamboyants spectacles qu’elle présente. Des faveurs sexuelles en échange de contrats. Des musiciens qui complotent des vengeances envers leurs coéquipiers (au détriment de la qualité des répétitions). De minces salaires qui permettent à peine de payer le loyer d’un miteux appartement. Voilà où réside la majeure force de Mozart in the jungle: surprendre sans censure son public en lui faisant découvrir un terrain fascinant rarement exploité. Les dialogues, mordants et sarcastiques à souhait, se moquent allègrement des stéréotypes associés à la musique classique. L’extravagance de Gael García Bernal et l’innocence de Lola Kirke excusent les trop nombreuses ruptures de rythme.
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UnReal
Réseau : Lifetime Durée : 10 épisodes de 60 minutes Créateurs : Marti Noxon et Sarah Gertrude Shapiro Mettant en vedette : Shiri Appleby, Constance Zimmer, Craig Bierko, Freddie Stroma, Jeffrey Bowyer-Chapman, Johanna Braddy, Nathalie Kelley, Josh Kelly, Breeda Wool et Ashley Scott Début de la deuxième saison : Printemps 2016
Synopsis : Adam Cromwell (Freddie Stroma), un séduisant entrepreneur issu de la monarchie britannique tentant de redorer son image médiatique, est le nouveau célibataire vedette d’Everlasting, populaire télé-réalité de rencontre à la Bachelor. Afin de mousser les cotes d’écoute, Rachel Goldberg (Shiri Appleby), une productrice exécutive psychologiquement instable, et Quinn King (Constance Zimmer), créatrice de l’émission, manipulent à leur guise candidats et public autant émerveillés que dubitatifs.
Verdict : UnReal parodie et embrasse à la fois les clichés des télé-réalités américaines. Généralement, le mélange s’avère heureux. La frénésie qui se dégage des intrigues séduit. Les magouilles, la corruption et les coups bas à la moralité déficiente reliés à ce domaine captivent et déroutent. Même si on assume d’emblée qu’on a affaire à une ambiance feuilleton exagérément sucrée, certains revirements grotesques insultent notre intelligence et notre bonne volonté à embarquer dans le jeu. Toutefois, les psychologies hautement nuancées et imprévisibles des personnages trompent les apparences. On s’attache à chacun d’entre eux, même si on en égorgerait plusieurs s’il fallait travailler avec eux dans la vraie vie!
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Jane the Virgin
Réseau : CW Durée : 22 épisodes de 60 minutes Créatrice : Jennie Snyder Urman Mettant en vedette : Gina Rodriguez, Andrea Navedo, Yael Grobglas, Justin Baldoni, Ivonne Coll, Brett Dier, Jaime Camil, Yara Martinez, Bridget Regan, Carlo Rota, Diane Guerrero et Alano Miller Début de la deuxième saison : 19 octobre 2015
Synopsis : Jane Villanueva (Gina Rodriguez), grande amatrice de feuilletons espagnols, ne se doutait aucunement qu’elle s’apprêtait à en vivre un! Conditionnée depuis son tout jeune âge par sa grand-mère religieuse (Ivonne Coll) de sauvegarder sa virginité pour le jour de son mariage, elle demande à son petit copain Michael (Brett Dier) d’être patient. Or, lorsqu’un simple examen médical de routine se transforme accidentellement en une insémination artificielle, Jane doit expliquer sa grossesse miraculeuse à sa famille, confronter son fiancé et trouver un terrain d’entente avec le père biologique…qui s’avère être nul autre que son patron!
Verdict : Jane the Virgin est un soap opera parfaitement conforme aux règles du genre mais qui se permet un savoureux et rafraichissant sens de l’autodérision. Impossible de ne pas sourire face aux mésaventures de Jane, aux regards effrayés de la grand-mère et à la narration hors-champ teintée de remarques ironiques. L’énergie contagieuse et l’adorable maladresse de Gina Rodriguez gonfle notre cœur de bonheur. D’ailleurs, l’ensemble de la distribution semble s’éclater en incarnant ces personnages certes conventionnels mais ô combien sympathiques. Jane the Virgin propose beaucoup de rebondissements et met en scène plusieurs personnages, peut-être même un peu trop. Le public peut se sentir perdu par moments.
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Togetherness
Réseau : HBO Durée : 8 épisodes de 30 minutes Créateurs : Jay Duplass, Mark Duplass et Steve Zissis Mettant en vedette : Mark Duplass, Amanda Peet, Melanie Lynskey, Steve Zissis, Abby Ryder Fortson et Peter Gallagher Début de la deuxième saison : Hiver 2016
Synopsis : Mariés depuis 10 ans et parents de deux jeunes enfants, Brett et Michelle Pierson (Mark Duplass et Melanie Lynskey) s’embourbent dans leur routine barbante. Par contre, ce quotidien se pimente lorsque le meilleur ami de Brett (Steve Zissis) et la sœur de Michelle (Amanda Peet), tous deux largués par leur partenaire respectif, emménagent chez les Pierson.
Verdict : L’effritement d’un mariage, le manque d’épanouissement au travail, la crise de la quarantaine et les relations libertines d’une adulescente qui sont socialement acceptées parce que la demoiselle est jolie sont tous des thèmes surutilisés à la télévision. Or, rarement ils ont été exploités avec autant de réalisme que dans Togetherness. Sans glorifier ou réprimander les personnages, le scénario des frères Duplass traduit finement les attentes et les déceptions attribuées à la vie de famille. C’est le jeu subtil et inspirant des interprètes, tout particulièrement celui de Lynskey, qui confère à Togetherness son aspect comique. La série ne prétend pas révolutionner le genre, seulement divertir et faire réfléchir son public cible -et la génération qui le sera dans très peu de temps !- . En ce sens, mission accomplie!
1.Transparent
Réseau : Amazon Prime Durée : 10 épisodes de 30 minutes Créatrice: Jill Soloway Mettant en vedette : Jeffrey Tambor, Amy Landecker, Gaby Hoffmann, Jay Duplass, Melora Hardin, Judith Light, Alexandra Billings, Rob Huedel, Carrie Brownstein et Kathryn Hahn Début de la deuxième saison : Automne 2015
Synopsis : Sarah, Ali et Josh Pfefferman (Amy Landecker, Gaby Hoffmann et Jay Duplass) réagissent tous différemment à l’annonce choc de leur père Mort (Jeffrey Tambor) : il est transsexuel. Assumant au grand jour sa nature véritable, Mort rebaptisé Maura continue de s’impliquer activement dans les relations sentimentales tourmentées de ses enfants tout en vivant les répercussions tantôt heureuses tantôt injustes de sa décision.
Verdict : Le tour de force de Jill Soloway est d’écrire des situations qui reflètent avec sensibilité les réalités de la communauté LGBT. Cette ode à la diversité est filmée intelligemment. Les jeux de caméra et de lumière permettent au public de s’ancrer si solidement à l’environnement proposé qu’il le quittera avec tristesse. Épaulés par de déconcertants dialogues punchés, les imperfections, les contradictions ainsi que les choix déchirants de la famille Pfefferman touchent profondément. Par le biais de judicieux retours en arrière, le scénario s’attarde avec la même intensité et pertinence à la transition de Maura, à son origine ainsi qu’aux réactions des proches. Toutes les facettes de la transsexualité et de la sexualité en général sont abordées sont approchés avec une modernité qui fait du bien. Espérons que le clan Pfeferrman, mené par un impressionnant et bouleversant Jeffrey Tambor, contribuera à faire changer quelques mentalités…
Crédits Photos : Google Images
