Je dois l’avouer, je suis friande de films indépendants à la Sundance. J’entends par là des films dotés d’un budget moindre mais qui réussissent néanmoins à nous charmer et se distinguer par la finesse du scénario, l’ingéniosité de la réalisation et les performances inspirées d’acteurs qui ont enfin des rôles à la hauteur de leur talent. Évidemment, ce genre de films ne plait pas à tous. Les films indépendants ne connaissent généralement pas une grande visibilité, la plupart d’entre eux aboutissant directement sur les tablettes poussiéreuses d’un club vidéo. Lorsqu’un réussit à se démarquer commercialement comme ce fût le cas avec Silver linings playbook (Le bon côté des choses) l’année dernière, je suis la première à m’en réjouir. The Oranges de Julian Farino ne fait malheureusement pas partie de cette catégorie, malgré ses indéniables qualités et une brochette d’acteurs épatants et célèbres menée par Dr House lui-même!
The Oranges suit la vie de deux familles voisines et amies, Les Walling et les Ostroff, habitant sur Orange Drive, au New-Jersey. Ces familles ne sont pas plus extraordinaires que la mienne ou les vôtres. Chacun des protagonistes tentent de trouver un sens à leur vie ou prétendent qu’ils l’ont déjà trouvé. David (Hugh Laurie, House M.D) et Paige (Catherine Keener, 40 year old virgin) Walling forment un couple dénué de passion et prisoné dans leur monotone routine. Leur fille, Vanessa (Alia Shawkat, Whip it), travaille dans un magasin de meubles afin de se payer un appartement et des études en graphisme. Le retour inattendu de son ancienne meilleure amie, Nina Ostroff (Leighton Meester, Gossip Girl), lors des festivités de l’Action de grâce est loin de faire son bonheur. Nina revient au bercail car son petit ami l’a trompée le soir de son anniversaire et elle n’avait aucune autre place où aller. Ses parents, Cathy (Allison Janney, The help) et Terry (Oliver Platt, 2012), sont, quant à eux, très heureux que Nina revienne habiter chez eux temporairement. Or, personne n’avait prévu que David serait tout aussi content de la retrouver…
L’intrigue aurait facilement pu tourner à la catastrophe. Heureusement, le film ne verse jamais dans le cabotinage et les péripéties saugrenues. Tous les personnages sont crédibles et attachants. À mon plus grand étonnement, je n’ai pas été dégoutée par la liaison de David et Nina. En fait, l’indéniable chimie entre Laurie et Meester rend le couple absolument adorable. Le reste de la distribution se tire très bien d’affaire également.
Un autre point fort de The Oranges est le rythme. Il y a très peu de longueurs. Quoiqu’effacée, la réalisation se fait vive. Les dialogues s’avèrent profondément humains. Une réplique de Cathy est d’ailleurs mémorable. Les délectables réparties des personnages pourraient même vous sembler un copier coller de vos propres réjouissances. Ne vous inquiétez pas, les disputes ne tombent jamais dans les mélodrames à la Top modèle. Le tout demeure hautement réaliste. On ne peut faire autrement que s’identifier aux joies, aux déchirements et aux réconciliations des Walling/Ostroff.
Entre deux éclats de rire bien sentis, ce feel good movie saura vous faire réfléchir sans vous moraliser. Versez-vous un grand verre de jus d’orange (excusez-la) et laissez-vous charmer par ce film léger et sans prétention.
Ce film est disponible en DVD et Blu-Ray depuis le 7 mai 2013.
Crédit Photos : Google Images
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