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T2: Trainspotting

Par Gabriel Alexandre Miron · Le 24/03/2017

Bon nombre de gens furent surpris en apprenant que Trainspotting (1996), l’un des films les plus iconiques du cinéma britannique, aurait droit à une suite. Après tout, Irvine Welsh, l’auteur du roman dont découle le film, avait publié en 2002 une suite intitulée Porno qui racontait les retrouvailles des personnages de Trainspotting dix ans après les événements du livre précédent. Or, contrairement au roman, qui délaissait l’héroïne comme toile de fond au profit de l’industrie pornographique, T2 : Trainspotting se déroule plus de vingt ans plus tard et propose une histoire portant sur la nostalgie.

Évidemment, bien des choses se produisent en l’espace de vingt ans. Voilà pourquoi le film débute en nous présentant un constat rapide d’où sont rendu ses personnages principaux. En ce qui concerne Sick Boy (Johnny Lee Miller), qui se fait dorénavant appeler par son prénom (Simon), ce dernier a remplacé l’héroïne par la cocaïne et occupe maintenant ses journées en dirigeant le pub miteux de son père. Sinon, il extirpe aussi de l’argent à des hommes d’affaires en les menaçant de mettre en ligne leurs ébats sexuels masochistes après les avoir lui-même filmés dans des chambres d’hôtel. Pour ce qui est de Spud (Ewen Bremner), celui-ci consomme toujours autant d’héroïne, malgré ses nombreuses années en réhabilitation, et a des tendances suicidaires dut au fait qu’il ne peut plus voir sa femme ni son garçon. Quant à Bigbie (Robert Carlyle), l’un des êtres les plus psychotiques de l’histoire du cinéma, il décide de s’enfuir de manière absurde de son pénitencier, peu de temps après qu’on lui ait refusé sa demande de libération.

Mais qu’est-il advenu de Mark Renton (Ewan McGregor), qui avait trahi ses soi-disants amis à la fin du premier film en leur subtilisant l’argent qu’ils avaient obtenu lors d’une transaction d’héroïne. Ce dernier disait vouloir quitter le milieu infernal de la drogue, et par le fait même sa famille et ses amis, afin de « choisir la vie », ce qui représentait pour lui la possibilité d’avoir un boulot, une famille, des enfants, un gros téléviseur, une machine à lavée, une voiture et des assurances dentaires. Eh bien, vingt ans plus tard, Renton à un travail stable et payant, et il est marié à une Allemande avec qui il a eu deux filles. Du moins, c’est ce qu’il raconte à Simon la première fois où les deux hommes se revoient, dès son retour à Édimbourg après vingt ans d’absence.

Même si T2: Trainspotting demeure avant tout une comédie noire, le film se révèle beaucoup plus drôle et plus léger que le premier, puisqu’il ne porte plus sur l’addiction à l’héroïne des personnages, mais bien sur leur désir de trouver un certain équilibre dans leur vie. Or, on comprend rapidement que ces derniers n’y sont forcément pas encore parvenus. T2 : Trainspotting est donc une expérience plus contemplative, où l’on nous demande davantage de porter un nouveau regard sur des personnages qui ne parviennent pas à aller de l’avant. Toutefois, même si ce constat demeure tout de même dramatique en soi, cela ne nous empêche pas de croire tout au long du film que les protagonistes réussiront à atteindre leurs objectifs. C’est d’ailleurs pour cela que le film nous fait autant sourire et rire, surtout quand on voit Renton et ses amis prendre tous les moyens possibles pour atteindre cet état de bonheur tant recherché. Il suffit de penser à Spud qui trouvera le chemin de la rédemption en trouvant de nouvelles addictions : le sport et le ménage. Ou encore à l’une des scènes les plus amusantes du film lorsque Renton et Simon vont dans un club réservé aux protestants et volent les cartes de crédit des personnes de l’assistance afin de financer le bordel qu’ils souhaitent ouvrir en plein cœur d’Édimbourg.

Ce qui est intéressant avec T2 : Trainspotting, c’est que le film parvient facilement à transposer le fort sentiment de nostalgie ressenti par les personnages chez le spectateur. Car bien que vingt années se sont écoulées depuis que Mark Renton a vu ses amis, le même nombre d’années séparent la sortie en salle du premier film en 1996 de celle du deuxième. De ce fait, que l’on a vu Trainspotting récemment ou pas, on ne peut s’empêcher de porter un regard sur nous-même en voyant le nouveau de la série. Ainsi, contrairement au premier film qui utilisait le personnage d’Ewan McGregor pour s’adresser directement au spectateur, cette fois-ci c’est le récit lui-même qui s’en occupe. De plus, grâce à la réalisation de Danny Boyle, qui conserve le même type d’énergie visuelle et sonore à laquelle on avait droit dans le premier film, on a d’autant plus l’impression de retourner à Édimbourg en compagnie des personnages. Cadrages parfois en angles, effets de montage dynamiques, images aux couleurs psychédéliques et épatantes, bande sonore mêlant des classiques rocks des années 70 tels Iggy Pop, Blondie,  Queen et Run DMC, à des groupes modernes comme Young Fathers et Alice Wolf, tout est là pour nous rappeler l’univers hétéroclite de Trainspotting. La seule différence, c’est le côté plus mature et plus contemplatif de la réalisation, qui trace souvent une ligne entre le moment présent et le passé des personnages, de façon à faire ressortir davantage le côté nostalgique du film.

Et parmi les nombreux clins d’œil auquel on a droit tout au long du film, l’une des touches les plus amusantes est le retour de tous les acteurs ayant tenu un rôle dans Trainspotting. Ainsi, nous pouvons constater à quel point la vie a changé pour eux aussi et, contrairement aux personnages principaux, ceux-ci semblent avoir eu beaucoup plus de facilité à trouver le bonheur. Surtout lorsqu’il s’agit de Diane (Kelly McDonald), cette jeune femme de dix-sept ans avec qui Mark avait eu une relation sexuelle sans être au courant de son âge véritable. Le fait de voir tous ces acteurs de retour à l’écran dans le même film a donc pour effet de nous faire sourire et de nous permettre de réaliser encore une fois l’écart de temps entre les premier et deuxième volets de la série de Danny Boyle.

Si T2 : Trainspotting est une suite à la hauteur du premier film, c’est principalement grâce au travail remarquable de Danny Boyle, puisqu’il parvient à conserver le charme et le style du premier film, mais en apportant aussi une touche plus comique, plus mature et plus nostalgique à un récit parfois lourd en émotions. Mené de l’avant par une distribution hors du commun, le nouveau film du réalisateur britannique est un rendez-vous à ne pas manquer pour tous ceux qui ont été marqués par le premier volet de la série. Il en fera certainement réfléchir plusieurs.

https://www.youtube.com/watch?v=02FwQEQf7sA

Sortie en salle: 24 mars 2017

Crédit photos: IMDB

T2: Trainspotting
Gabriel Alexandre Miron
24/03/2017
9/10
Danny Boyle nous revient avec une suite à la hauteur du film culte britannique paru il y a plus de vingt ans, et qui délaisse la drogue comme toile de fond au profit de la nostalgie.
9 Note finale
T2 : Trainspotting

Danny Boyle nous revient avec une suite à la hauteur du film culte britannique paru il y a plus de vingt ans, et qui délaisse la drogue comme toile de fond au profit de la nostalgie.

Scénario
8
Réalisation
9
Distribution
9
Trame Sonore
8.5
Direction photo
8.5

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Gabriel Alexandre Miron

Depuis sa tendre enfance, Gabriel a toujours ressenti un amour inconditionnel à l’endroit du septième art. Étant un bachelier en Études cinématographiques à l’Université de Montréal, il cherche à transmettre sa passion aux autres, et aspire à suivre les traces de ses plus grandes idoles, avec la ferme intention de donner vie sur grand écran aux innombrables histoires qui habitent son imaginaire.

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