Noël approche, et déjà, l’esprit des fêtes est partout en nos cœurs. La magie de Noël se fait entendre partout (principalement dans les boutiques), et les rares oiseaux qui restent dans le ciel chantent Fa la la! Alors, pour vous mettre dans cette ambiance incroyable qu’est celle des Fêtes, voici une critique d’une série développée par AMC dans laquelle on enquête sur l’assassinat tragique d’une jeune fille de seize ans. Voici The Killing!
Vous l’aurez deviné, The Killing n’est pas une série joyeuse à écouter en pyjama avec une tisane. Il s’agit en fait de treize épisodes d’environ 45 minutes inspirés de la populaire série danoise Forbrydelsen (The crime en anglais).
L’intrigue est bien simple en surface. Le corps de Rosie Larsen, une jeune fille de seize ans, est retrouvé sans vie dans le coffre arrière d’une voiture. L’enquête relative à cet assassinat est confié à Sarah (Mirelle Enos), une enquêteuse qui s’apprête à prendre sa retraite, et à Stephen (Joel Kinnaman), un jeune détective aux méthodes peu orthodoxes. On a donc ici deux personnages très distincts : le bon et le mauvais policier.
L’enquête suivra donc son cours dans la ville de Seattle pendant treize épisodes. Durant tout ce temps, le spectateur aura la chance de rencontrer une foule de personnages, tous aussi suspects les uns que les autres. D’ailleurs, un point fort de la série est que le spectateur, comme les policiers, n’a aucune idée de l’identité du tueur (ici, j’utilise le terme tueur au masculin, mais celui-ci pourrait très bien être une femme).
Le fait d’avoir une si grande galerie de personnages rend l’intrigue très complexe, et d’autant plus intéressante. En effet, à la fin de chaque épisode (ou presque), les enquêteurs apprennent une révélation choquante concernant l’un des suspects. La série est donc très forte en rebondissements, et les surprises sont très fréquentes. Tellement qu’à un certain moment, on est presque déçu de voir un épisode finir sans scène troublante.
L’intrigue est donc très étoffée et riche en surprises. Maintenant, est-ce qu’elle en vaut la peine? Au début de mon écoute, j’avais une liste de suspects potentiels en tête. J’aurais bien aimé que la fin de la première saison me surprenne… Et ce fut le cas! Même si je suis un grand connaisseur des Agatha Christie et Conan Doyle de ce monde, l’équipe de The Killing a réussi à me déjouer comme un débutant. Des moments très hauts en surprises et en tension… Mémorable.
The Killing n’est pas qu’une série d’enquête à la CSI. Contrairement à cette autre série populaire (je ne sais pas pourquoi d’ailleurs), The Killing n’a pratiquement jamais recours aux technologies de pointe pour réussir à retrouver des indices. Et tant mieux. Quoi de plus décevant que de connaitre l’identité d’un tueur grâce à des technologies incompréhensibles… On a l’impression de se faire rire de nous. Mais dans le cas de The Killing, les déductions que prennent les policiers sont toujours très logiques et sensées… Même si l’on n’y avait pas pensé.
Étrangement, bien que chaque personnage de la série ait quelque chose à se reprocher, on se retrouve à s’attacher à chacun d’entre eux. Cela peut être lié au fait que chaque protagoniste est interprété par un acteur de grand talent, même s’il est méconnu du grand public. Plusieurs talents sont à découvrir dans cette série, notamment celui de Brent Sexton, qui joue le père de la victime. Contrairement à la mère (dont les larmes pourraient remplir une piscine olympique), la souffrance du père est très intérieure, donc beaucoup plus belle à l’écran. Une réussite.
Visuellement, The Killing est très beau, mais il n’innove pas. Même si la série se déroule à Seattle, le temps pluvieux et les paysages ne sont pas sans rappeler une ambiance scandinave à la Millenium. La série est très sombre, puisque les actions se passent souvent la nuit.
La réalisation de la série n’est pas osée. Bien entendu, celle-ci est bien faite, mais tout est fait de manière très sobre, ce qui est très bien dans ce genre de série où des plans de caméra esthétiques seraient incongrus. On passe au-travers des 13 épisodes de la première saison comme un charme.
Bref, The Killing est une très belle découverte. L’intrigue, qui a déjà fait ses preuves au Danemark, a tout pour plaire avec son nombre effarant de surprises. Petite mise en garde, cependant : ne commencez pas cette série si vous avez quelque chose d’important à faire dans les prochains jours. Votre emploi du temps pourrait être quelque peu chamboulé.
Je vous aurai prévenus.
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