Tout le monde, un jour ou l’autre, finit par mourir. C’est inévitable.
C’est le message que le réalisateur et scénariste Alan Ball a voulu transmettre à ses auditeurs à travers la série télévisée Six Feet Under. Diffusée sur le réseau HBO en 2001, la série récompensée par neuf Emmy Awards et trois Golden Globes comporte 5 saisons qui vous cloueront devant le téléviseur.
L’intrigue est celle des Fisher, famille qui détient une société de pompes funèbres. Lorsque le père de la famille meurt dans un tragique accident de voiture, les Fisher se voient obligés de s’occuper de tous les macchabées par eux-mêmes, découvrant ainsi plusieurs secrets qui, jusque là, étaient restés cachés.
L’histoire de Six Feet Under tourne constamment autour de la mort; Par contre, celle-ci est toujours exploitée d’une manière différente à-travers les épisodes. Les auditeurs passeront de scènes dramatiques extrêmement touchantes à des moments tordants remplis d’humour noir ficelé à souhait. Mais, quoiqu’il arrive, une seule idée générale s’insinue dans la tête de tous les protagonistes : Tout le monde finit par mourir.
Cette idée de la mort, Alan Ball l’a exploitée avec brio dans Six Feet Under. En effet, au début de chaque épisode de la série, un personnage (connu ou non par le public) perd la vie dans des circonstances étranges. Cet effet de style fort original pousse le spectateur à se questionner constamment sur la mort. C’est à force d’écouter la série que l’on réalise la fragilité de la vie.
C’est d’ailleurs ce que j’ai adoré de Six Feet Under. En plus d’être une série divertissante et profonde, elle m’a fait réfléchir sur le parallèle plus que mince entre la vie et la mort. À-travers les personnages, j’ai pu reconnaitre notre société qui, de plus en plus, banalise le deuil et oublie la mort. Pour ceci, mais aussi pour les personnages attachants et la fin de la série qui, je dois le dire, m’a complètement jeté par terre (Vous m’en donnerez des nouvelles!), je vous ordonne d’écouter cette série le plus rapidement possible.
En effet, pour la réalisation exceptionnelle d’Alan Ball, la distribution remarquable (remarquons les débuts de Michael C. Hall, le désormais célèbre Dexter) et la photographie qui, plan après plan, nous plonge dans les couleurs et la noirceur d’une famille qui ne tient qu’à un fil, j’affirme que Six Feet Under a carrément changé ma vie.
Et ma mort.
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