Sexe, meurtre, sang et trahisons ; Tout cela agrémenté d’un bon cigare cubain et d’un whisky volé que l’on déguste en smoking. C’est la vie de Tony Soprano, le héros de la série Les Sopranos, diffusée sur HBO de 1999 à 2007. La production de 6 saisons (dont la dernière a été séparée en deux parties distinctes) a fait passer de merveilleux moments de cinéma aux fans de The Godfather et de tout ce qui se rapporte à la MAFIA.
En effet, Les Sopranos raconte les déboires de Tony Soprano, le parrain d’une famille mafieuse du New Jersey. Les intrigues qu’il vivra sont celles de tout chef d’organisation criminelle : Trahisons, meurtres, complots. «Mais pourquoi écouter Les Sopranos ?», me direz-vous? Eh bien, continuez votre lecture et vous le verrez.
Premièrement, la réalisation de la série est excellente. Celle-ci, par David Chase, est très réaliste. Plusieurs plans faits à l’épaule nous donnent l’impression que nous faisons partie intégrante de l’intrigue, comme si nous nous tenions dans un coin du bar, verre à la main, et nous regardions d’un œil critique le meurtre sanglant d’un homme qui n’était pas au bon endroit au bon moment. Chacune des nombreuses scènes des Sopranos a son importance dans le déroulement du récit; Et des scènes, il y en a.
Deuxièmement, les performances des comédiens sont très bonnes. S’il y a quelques acteurs qui sont un peu moins bons, la majorité d’entre eux livrent une performance magistrale, ce qui rattrape un peu les erreurs de leurs confrères. Notons par exemple le jeu de James Gandolfini (Tony Soprano) et Edie Falco (Carmela Soprano), les principaux protagonistes de l’intrigue, qui ont été nominés presque à chaque saison pour le prix du meilleur acteur.
La troisième raison pour laquelle je vous recommande d’écouter Les Soprano s’adresse aux fans du Parrain de Francis Ford Coppola. Si l’un d’entre vous apprécie cette trilogie sur le crime organisé, vous serez ravis de comprendre la multitude de références que recèlent les 86 épisodes de la série. Que ce soit dans le nom des personnages, dans les actions ou même dans la musique, tout dans Les Soprano rend hommage au Parrain. Pour un connaisseur du cinéma, c’est un vrai délice. Pourtant, il est important de préciser que Les Soprano n’est tout de même pas une copie conforme de l’œuvre de Coppola. Si ce dernier a représenté la pègre comme une allégorie du pouvoir, David Chase, dans Les Soprano, rend le monde du crime organisé beaucoup moins attrayant et bien plus sombre.
La complexité des Sopranos peut par contre être perçue d’une manière beaucoup plus négative. En effet, sur les six saisons, l’auditeur devra apprendre à connaître plusieurs centaines de personnages ayant tous un nom bien semblable puisque tous sont d’origine italienne. Les Fredo, Tony, Freddy, Pedro ne sont que quelques uns des noms semblables que nous devrons apprendre à retenir pour bien comprendre l’intrigue. Certaines personnes apprécient la complexité d’un scénario (et j’en fais partie!), mais dans le cas des Soprano, c’est différent. Aussitôt que l’on manque un épisode, voire même une scène de la série, on perd le fil et on passe le reste de notre écoute à essayer de décrypter ce que l’on a manqué.
En faisant abstraction de ce détail relativement négatif, il est facile d’apprécier Les Soprano. Pour sa réalisation et son écriture symbolique qui fait réfléchir après chaque épisode, pour les performances des acteurs mémorables (on est d’ailleurs souvent bien tristes lorsque l’un d’entre eux meurt, et des morts, il y en a!), pour les références cinématographiques innombrables, je ne peux que vous conseiller Les Sopranos.
Mais attention : Si vous décidez de commencer cette série, ne vous arrêtez pas à la première saison. Celle-ci est largement inférieure aux autres. Malheureusement, vous devrez obligatoirement l’écouter pour bien comprendre l’aventure criminelle qui vous attend par la suite. Si vous y parvenez, faites bien attention à ne pas vous laissez trop emporter par la tentation du crime. Car bien vite, vous pourriez dormir avec les poissons.
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