On va se le dire: je ne les comprends tout simplement pas; le plaisir que génèrent ces films chez un certain public m’apparaît relativement difficile à justifier. Que peut bien être l’aspect cool à voir des adultes risquer de gâcher leur vie publique, privée et professionnelle au nom d’un simple gros ****** de party?
Jess, Alice, Blair et Frankie formaient un groupe tissé serré lorsqu’elles fréquentaient l’université. Dix ans après la fin de leurs études, les quatre amies se réunissent à Miami pour célébrer l’enterrement de vie de fille de Jess. Après une folle virée dans une discothèque, elles rentrent à la villa en bordure de mer qu’elles ont louée pour la fin de semaine afin de poursuivre les festivités. Jess reçoit alors en cadeau la visite d’un danseur à domicile. Malheureusement, la fête vire au cauchemar lorsque celui-ci meurt accidentellement. Paniquée, la bande de fêtardes tente de faire disparaître le cadavre.
Et mettons une chose au clair: que ce soit avec des filles ou des gars, c’est tout aussi moyen. Oui, les temps changent, mais contrairement à ce que croit Rough Night, ce dernier recycle une histoire moyenne comme il y en a tellement d’autres.
Pourtant, on serait prêts à l’excuser, si le tout s’avérait constamment drôle, mais nous voilà devant un wannabe Hangover plutôt maladroit, qui sombre dans les mêmes pièges et trames narratives. Déjà, c’est assez décevant, mais prétendre que l’exercice a été réalisé au nom du féminisme en est risible. Franchement! On peut faire mieux et on mérite mieux; le succès critique et commercial que remporte Wonder Woman depuis les deux dernières semaines en est la preuve indéniable!
Si les rires sont peu nombreux, les têtes d’affiche ne sont pas à blâmer. Que l’on ait demandé à Kate McKinnon d’incarner une australienne est un peu étrange, mais le dévouement de celle-ci et des ses comparses est là. Tout comme une certaine cohérence permettant de croire en cette chimie entretenue entre les cinq amies. Rafraîchissant, également, de se faire rappeler que Scarlett Johansson est encore capable de camper une «femme normale».
C’est encore – à la surprise de qui? – ce fameux «ton» qui vient nuire à la chose; ou bien c’est trop cru, ou bien c’est trop sentimental. En ce sens, la relation Johansson/Bell tente d’être le catalyseur de l’oeuvre, mais n’arrive pas à offrir la claque émotionnelle désirée, ce qui arrive aux cinq femmes s’avérant un tantinet trop macabre. Une sorte de «Oui, oui, ton manque de confiance, mais… le cadavre!»
Pourtant, c’est un peu comme ce que je disais avec Ghostbusters l’été dernier: une comédie de ce genre peut fonctionner, et ce, surtout parce que, les relations entre amis gars et filles, elles sont différentes. Ce qui, contrairement à la croyance populaire, n’empêche pas également un peu de tendresse et d’honnêteté. Suffit simplement de sortir de ce safe space dans lequel se trouve Rough Night. Impossible, vous dîtes? Remattez-vous donc Bridesmaids…
Crédit photos: Sony Pictures
Crédit résumé: Régie du cinéma du Québec (RCQ)