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Power Rangers

Par Michael Blouin · Le 24/03/2017

Fleuron des matinées de fin de semaine et des retours impatients de l’école dans les années 90, les aventures télévisées des Power Rangers n’avaient pourtant rien de bien compliquées et originales; une formule réutilisable et infinie où des héros en spandex combattaient inlassablement les sbires d’une abominable Rita, premièrement au corps à corps, et finalement, en format géant, à l’aide d’un immense robot Mégazord. Chacun des épisodes, chacune des saisons, identique était le combat. Par contre, les innombrables explosions et étincelles, les magnifiques costumes de méchants ainsi que les combats invraisemblables avaient pourtant permis à ces héros, dans l’émission comme dans le film, de se tailler une place dans notre panthéon des meilleurs superhéros. Flairant l’affaire, puisque l’époque cinématographique actuelle est synonyme d’une immense propension vers le recyclage et l’adaptation de tout ce qui se rapporte de près ou de loin aux superhéros, Saban Entertainment ne pouvait passer à côté d’une telle opportunité. I’ts Morphin Time, qu’ils disaient.

L’adaptation d’une telle série ayant immanquablement et excessivement mal vieilli (quoiqu’on disait la même chose à l’époque) ne peut qu’en bénéficier grâce à une modernisation de ses personnages, de ses thèmes et de son scénario. Malheureusement, mis à part le spandex qui s’est modernisé vers le plastique et le CGI, Power Rangers ne fait que répéter la même formule, mais en souffrant cette fois-ci de la féroce compétition. Son scénario reprend donc les mêmes bases : cinq adolescents avec de l’attitude font la découverte de cinq étranges pièces magiques de différentes couleurs qui s’arrangent étrangement avec celles de leurs vêtements. Ces adolescents, bien qu’ils ne se connaissent pas vraiment, ont tous un lien en commun, c’est-à-dire qu’ils représentent tous des clichés issus de films d’adolescent. Un portrait des personnages dont on cachera constamment le visage et la personnalité après la moitié du film s’impose.

Red Ranger : Jason est le meilleur joueur de football de sa ville, mais la pression que son père lui impose est si grande qu’il se rebellera en volant quelques vaches. Pink Ranger : Kimberly est la plus belle fille de l’école, mais la pression que ses amies lui imposent est si grande qu’elle se rebellera en intimident d’autres élèves et en se coupant les cheveux. Blue Ranger : Billy est le nerd de l’école, mais la pression que la brute de l’école lui impose est si grande qu’il se rebellera en faisant exploser des bombes dans son école. Yellow Ranger : Trini est la nouvelle élève de son école, mais la pression que sa famille trop conservatrice lui impose est si grande qu’elle se rebellera en fuguant. Black Ranger : Zack est le gars mystérieux et dangereux de l’école, mais la pression que la maladie de sa mère lui impose est si grande qu’il se rebellera en faisant l’école buissonnière. Ils sont des marginalisés que la société tente de censurer et de mettre en cage, dans une classe de retenue et dans un vaisseau extraterrestres où ils devront apprendre à vivre ensemble, à s’aimer malgré et aussi grâce à leurs différences. Breakfast Club, mais sans la petite danse et la subtilité.

La découverte de leurs pouvoirs après un réveil douloureux se fait aussi dans les règles de l’art : Force surhumaine démontrée par la destruction d’un lavabo ou d’un cellulaire, muscles soudains aperçus à l’aide d’un miroir, la hantise de retourner à l’école en se sentant constamment observé, de la nourriture maladroitement gaspillée dans une cafétéria, un nerd peu en forme qui bat finalement la brute de son école et qui devient tout à coup le plus populaire de son école, un très haut et long saut à exécuter soudainement et ainsi de suite. Spider-man, mais sans Tobey Maguire (qui est une bonne chose plus on y pense). La suite de l’histoire est sensiblement la même que dans les années 90. Les cinq nouveaux Power Rangers, aidés de Zordon, un genre de magicien d’Oz et d’Alpha 5, un genre de C3PO, mais plus agaçant, devront s’allier et se faire confiance pour anéantir les plans machiavéliques de Rita Repulsa qui tentera de voler une pierre précieuse engloutie depuis trop longtemps. Bien qu’il ait quelque chose de plus authentique et de moins caricatural que celui des émissions, le scénario extrêmement convenu de John Gatins se veut à la fois beaucoup trop dramatique et absurde, à mi-chemin entre un épisode Degrassi et un mauvais film des Fantastic Four (désolé pour le pléonasme), alors qu’il tente rapidement d’instaurer une fausse profondeur humaine à ses personnages tout en laissant l’intrigue aussi simple que possible. La soudaine complicité des Power Rangers à la toute fin du film devient alors le seul enjeu réel du film, alors qu’on tente de nous faire patienter naïvement bien trop longtemps à la transformation et à la révélation des morphsuits, qui signifient, avouons-le, l’unique intérêt de ce film.

Le spectacle en vaut heureusement la peine, bien que trop étourdissant parce que la caméra a le malheur d’être souvent nerveuse et trop rapprochée, les quelque vingt minutes de combats contre les nombreux sbires de roches et le géant Goldar, qui a perdu sa volubilité et sa gueule de loup, demeurent impressionnants, particulièrement pour les vieux enfants qui ont grandi avec les combats télégraphiés et trop explosifs de la série. On en perd cependant la facture visuelle et le montage si particulier rendant ainsi les scènes d’action trop similaire et empruntée aux Transformers et Avengers de ce monde. Les chorégraphies sont toute fois impeccables et le combat à bord des dinosaures Zords et du Megazord n’a jamais parut aussi élégant. Règle générale, les effets spéciaux sont à la grandeur du budget et du genre, à l’exception malheureusement du robot Alpha 5 maladroitement animé et incorporé aux décors et aux personnages. Ayayaye!

Bien que très peu expérimentés, les jeunes acteurs qui ont été sélectionnés pour enfiler les costumes sont tous compétents, voire adéquat. Dacre Montgomery s’avère excellent, mais peut-être pas aussi charismatique que l’on aurait voulu pour interpréter le Red Ranger, Naomi Scott en Pink Ranger s’acquitte de sa tâche avec beaucoup de prestance et d’attitude alors qu’en Blue Ranger, RJ Cyler (Me and Earl and the real girl) sort du lot grâce à son authenticité débordante, malgré ce rôle excessivement caricatural de jeune autisme maladroit, mais intelligent. Becky G. et Ludi Lin, les autres Rangers sont quant à eux trop effacés et trop peu convaincants pour ne pas espérer de les voir en costumes plus souvent. Celle que l’on craignait, Elizabeth Banks en Rita Repulsa demeure excellente et savoureusement effrayante, mais son niveau et son ton de jeu détonne beaucoup trop avec celui de ses acolytes pour ne pas paraître complètement absurde et dérisoire. Au final, Bill Hader, pourtant habituellement si investi, semble ici donner sa voix à Alpha 5 avec un désintérêt total alors que Bryan Cranston s’avère toujours aussi grandiose, même ici en simple Pinscreen humain.

Pour les enfants des années 90, Power Rangers détient le charme et les multiples références nécessaires, Bulk et Skull en moins, pour en faire un plaisir nostalgique tout de même réussi. Même s’il parvient à offrir un divertissement sans temps mort, le montage étant excellent, punché et rapide et l’humour omniprésent étant charmant, il ne réussit jamais à se démarquer un tant soit peu de l’offre de plus en plus grandissante et variée de films de superhéros, si ce n’est que pour sa distribution multiethnique. En attendant la suite pour vérifier si Tommy Oliver améliorera les choses. 

Sortie en salle : le 24 mars 2017

Crédit Photos : Les Films Séville

Power Rangers
Michael Blouin
24/03/2017
5/10
Aussi simple et absurde que les émissions des années 90, cette nouvelle adaptation nullement originale et intéressante emprunte et vole même les codes et clichés du film de superhéros. Les scènes d'action réussies, mais trop courtes, la bonne volonté des acteurs ainsi que l'habile montage ne sauve pas cependant Power Rangers du dé-Zord. Ayayaye ! (Pour un public averti, nostalgique ou jeune)
5 Note finale
Power Rangers

Aussi simple et absurde que les émissions des années 90, cette nouvelle adaptation nullement originale et intéressante emprunte et vole même les codes et clichés du film de superhéros. Les scènes d'action réussies, mais trop courtes, la bonne volonté des acteurs ainsi que l'habile montage ne sauve pas cependant Power Rangers du dé-Zord. Ayayaye ! (Pour un public averti, nostalgique ou jeune)

Réalisation
7
Distribution
7
Scénario
3
Effets Spéciaux
6

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Michael Blouin

Le flair hors pair de Michael saura vous faire découvrir de vrais bijoux cinématographiques! Toujours à l’affut des dernières sorties en salles de cinéma comme en DVD, ses chroniques sont parfaites pour orienter vos soirées cinéma. Ce chroniqueur ne mâche point ses mots, il offre toujours une critique juste et sans retenue. Michael préfère de loin la qualité aux clichés, vous êtes donc en excellentes mains !

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