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La Belle & La Bête

Par Marie-Claude Lessard · Le 17/03/2017

Un remake en prises de vue réelles d’un film d’animation de Disney s’avère toujours un événement prisé couronné de succès au box-office, mais La Belle et la Bête semble engendrer un enthousiasme et une effervescence encore plus grands et palpables que ceux suscités par Alice au pays des merveilles, Maléfique, Cendrillon et Le livre de la jungle au cours des dernières années. Pour souligner la sortie du film en salle, Ton Canapé vous propose deux opinions plutôt qu’une : celle d’un gars et d’une fille ayant visionné la version animée (minimum) 100 fois. Seront-ils tous les deux enchantés?


L’avis de Charles Lamoureux

Après les mentions avec emphase d’Emma Watson au générique de cette nouvelle mouture du film de 1991, les controverses entourant l’homosexualité d’un des personnage et ses redondantes publicités, que peut-il bien rester à cette « histoire éternelle » pour la génération Iphone? Une oeuvre loin d’être originale et singulière; pas mauvaise ou déplaisante, on s’entend… mais décevante.



Belle, une jeune fille intelligente et indépendante, vit au village avec son père, Maurice, un vieil inventeur. Gaston, un chasseur vaniteux et grossier, rêve d’en faire sa femme. Au cours d’une promenade en forêt, Maurice se perd et trouve refuge au château d’un prince, égoïste et insensible, qu’une fée a transformé en bête hideuse en raison de son manque de générosité. Lorsque Belle découvre que son père est retenu prisonnier, elle accepte de prendre sa place. Au fil des jours, elle se lie d’amitié avec les domestiques de la Bête. Belle ignore que sous le masque d’un monstre se cache un prince qui doit l’aimer et se faire aimer d’elle s’il veut briser le sortilège qui l’accable. Plus le temps passe, plus le désespoir de la Bête grandit.

Bref, une copie presque conforme dont la direction artistique et les effets spéciaux ne pourront empêcher notre désaveu. En ce sens, ç’aurait pu être réalisé par n’importe qui… Et, si Jon Favreau avait épaté la galerie, l’année dernière, avec son Jungle Book en prises de vue réelles, Beauty and the Beast n’a pas le luxe de pouvoir se rabattre sur le contenant; l’anthropormophisation des objets antiques vivant à l’intérieur du château ne passe pas aussi bien que sur page blanche.



Même la Bête a droit à ses quelques défaillances: ne démontrant jamais d’un véritable caractère animal, le personnage titulaire demeure bien incarné par Dan Stevens, qui interprète d’ailleurs magnifiquement une toute nouvelle chanson signée Alan Menken et Tim Rice, celle-ci étant destinée à devenir un nouveau classique de la musicographie Disney. La quarantaine de minutes additionnelles propose différentes nouvelles pistes narratives cherchant notamment à découvrir ce qui est advenu de la mère de la protagoniste ou encore le pourquoi de la cruauté du Prince, mais tout était déjà accompli; parfois, la simplicité est reine. Rien empêchant le résultat de s’avérer conventionnel à souhait…

Note : 5/10

L’avis de Marie-Claude Lessard

Il existe deux principales raisons justifiant pourquoi les reprises attirent autant l’attention : la nostalgie et la curiosité de revoir une célèbre histoire filmée avec des décors et technologies au goût du jour. La Belle et la Bête fait retomber en enfance même l’adulte le plus endurci dès les premières minutes grâce à sa direction artistique féerique et à la certaine profondeur apportée à la trame narrative.

Compte tenu de la réputation de Disney (et l’Oscar récemment remporté à ce propos pour Le Livre de la jungle), le fait que les effets visuels éblouissent ne surprend guère. Ceci dit, ils continuent de fasciner au plus haut point, spécialement l’allure de la Bête, fruit d’un mélange de CGI et de maquillage ultraviolet. À l’instar de ce qui était présenté dans le film de 1991, le côté brut et violent du monstre se voit presque complètement écarté de la proposition pour mettre le focus sur l’innocente tendresse que l’animal refoule. Il s’agit d’un choix fort discutable et peu risqué, mais pardonné assez rapidement car les expressions faciales de Dan Stevens, qui jongle d’ailleurs efficacement avec les contraintes reliées à la portion animation de son rôle , s’avèrent absolument adorables.



Malheureusement, les acteurs incarnant les domestiques métamorphosés en antiquités parlantes n’aboutissent pas à un résultat aussi satisfaisant, le choix narratif d’entraîner graduellement les objets vers l’immobilité au rythme de la dégradation de la rose les imposant à transmettre des émotions uniquement vocalement, et cela ne suffit point. L’apparence hyperréaliste du candélabre, de la garde-robe ou encore du piano se fond parfaitement dans le décor d’un classicisme et d’une élégance irréprochables, mais confère une froideur aux personnages qui peinent à s’avérer attachants et mémorables comme c’était le cas dans la version animée. Certes, la petite tasse Zip et l’horloge Big Ben soutirent fréquemment un ricanement, mais cela s’attribue en grande partie aux répliques charmantes ou ironiques dont ils héritent.

Lauréate d’un Academy Award pour les costumes d’Anna Karenina, Jacqueline Durran insuffle une magnifique touche moderne et bohémienne aux tenues provinciales. Les motifs floraux et quadrillés s’intègrent subtilement à la vivacité des couleurs chaudes qui frappent l’œil en un instant. Ceci dit, les robes de bal de Belle, quoique somptueuses, n’arrivent pas à la cheville de celles imaginées par Sandy Powell pour les bienfaits de Cendrillon.  Le facteur wow , l’aspect spectaculaire se font moins ressentir à ce niveau, probablement parce que Disney nous a habitués à un haut standard. La magie s’effrite forcément avec le temps (tout comme la rose), c’est, quand on y pense, tout à fait normal…Étonnamment, pas le même son de cloche en ce qui a trait au 3D. Trop souvent utilisée pour son aspect mercantile au détriment de sa pertinence, la technologie tridimensionnelle se fait ici divertissante. Sans être transcendante, elle réserve un nombre intéressant de surprises et de sursauts au public.

Scénariste de Chicago et Dreamgirls, Bill Condon expérimente, correctement sans plus, pour une seconde fois la réalisation d’une comédie musicale, parce que c’est bien ce qu’est cette mouture de La Belle et la Bête avec son mélange touffu de chansons du film d’animation et de nouvelles qui envoûtera certains et ennuiera d’autres. Ces dernières possèdent des mélodies redondantes dont les paroles ont toutefois le mérite d’offrir de la substance aux motivations et traits de caractère des protagonistes . Les pièces qui ont connu la gloire sur grand (et petit) écran en 1991 conservent leur charme d’antan, surtout la touchante  Beauty and the Beast revisitée avec finesse par Emma Thompson. Possédant une voix également enchanteresse, Emma Watson s’approprie avec justesse l’empathie de Belle, son désir de liberté. Entre féministes, elles se comprennent! En présence de Stevens, Watson rayonne. Par contre, même si elle possède le physique de l’emploi, elle manque de nuance lorsqu’elle doit incarner la peur et la tristesse, ce qui étonne franchement. Tout le contraire de Josh Gad dans la peau de LeFou. La plus belle composition de sa carrière jusqu’à maintenant.

Le script s’incruste momentanément dans l’enfance de Belle et du prince afin d’administrer une dose de vulnérabilité et rendre plus tangible ce qui cause respectivement leurs tourments intérieurs. L’effort est louable mais ces scènes, ni grandioses ni médiocres, indiffèrent quelque peu. Malgré un premier acte plutôt lent et futilement contemplatif, le plaisir de renouer avec cet univers français l’emporte, d’autant plus que les intrigues jouissent d’un sous-texte et d’un contexte socio-économique mieux peaufinés que dans l’oeuvre animée. Même si la livraison de morales et thématiques importantes (la beauté intérieure, la marginalisation, l’acceptation des différences) s’avère convenue, contexte familial et commercial oblige, la volonté de bousculer les choses, notamment concernant l’homosexualité et l’identité de genre, réussit à se frayer un chemin. D’accord, le traitement accordé ne révolutionne en rien la cause LGBTQ+ mais il faut saluer l’initiative.

Bref, à vous maintenant de juger s’il y a Something There dans cette version 2017!

Note : 7.5/10

 

Ce film est à l’affiche depuis le 17 mars 2017.

Crédit résumé: Régie du cinéma du Québec (RCQ)

Crédits Photos : Disney

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Marie-Claude Lessard

Marie-Claude est une grande amoureuse du septième art, dont l'affection se traduit dans chacune de ses critiques. Elle considère tout autant les blockbusters que les films à petits budgets et ne porte aucun, sinon peu, de préjugés envers une oeuvre cinématographique.Laissez-vous guider par ses instincts qui dénichent toujours de petits bijoux !

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