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Cinéma

Joker

Par Gabriel Alexandre Miron · Le 04/10/2019

Depuis quelque temps, le nom « Joker » ne cesse de courir sur les lèvres des cinéphiles du monde entier. Que ce soit du fait que le film s’est vu remettre le prestigieux Lion d’Or à la Mostra de Venise, en septembre dernier, ou en raison des importantes vagues de critiques qui l’entourent en raison de son récit porteur d’un discours considéré comme violent, Joker (2019), cette relecture des origines du plus grand supervilain de l’univers de DC est sans aucun doute l’un des rendez-vous cinématographiques les plus attendus et médiatisés dernièrement.

L’histoire nous plonge dans la vie d’Arthur Fleck (Joaquin Phoenix), un homme souffrant d’une rare condition mentale qui le force souvent à éclater de rire contre son gré, et qui vit misérablement avec sa mère Penny (Frances Conroy) qui est gravement malade. Entre ses sessions de thérapie au cours desquelles il n’a jamais vraiment l’impression d’être écouté, et ses petits contrats où il exerce le métier de clown, qui lui rapportent bien plus souvent des ennuis qu’autre chose, Arthur porte le désir de devenir humoriste. Souhaitant être invité sur le plateau de Murray Franklin (Robert De Niro), un célèbre animateur de talk-Show de Gotham, le personnage incarné par Phoenix tente de poursuivre son rêve en écrivant des blagues qu’il puise dans ses expériences de vie et qui se révèlent généralement maladroites et troublantes.

Contrairement aux versions de Jack Nicholson dans Batman (1989), ou encore d’Heath Ledger dans The Dark Knight (2008), qui présentaient à leur manière un Joker excentrique mais aussi plus fort de caractère, cette relecture du Joker signée par Todd Phillips est complètement différente de celles auxquelles on nous a habitué. En effet, Arthur Fleck est un homme extrêmement fragile, et ce, même lorsqu’il embrasse le côté impulsif et violent de son alter-ego. À une époque où la division entre les classes sociales de Gotham est à son paroxysme, et où les services sociaux se font de plus en plus rares, le Joker devient alors le produit de sa société. Et, comme c’était le cas pour Travis Bickle, le protagoniste de Taxi Driver (1976) dont Joker tire en grande partie son inspiration, c’est la violence dans laquelle baigne quotidiennement Arthur qui le force à changer sa nature et à développer des ambitions sinistres et même autodestructrices.

Heureusement, les références à l’univers inventé par Bob Kane dans les années 30 s’avèrent assez minces dans Joker, faisant ainsi du film de Todd Phillips une œuvre à part entière, et capable de se distancer des autres long-métrages du DCEU. En revanche, qui dit « Joker », sous-entend également Batman! Mais pour la première fois, les projecteurs sont rivés cette fois-ci sur le père de ce dernier, Thomas Wayne (Brett Cullen), qui tente de devenir le prochain maire de Gotham et de mettre fin au règne de terreur des criminels présents dans les rues de sa ville. Voilà probablement pourquoi le scénario de Joker, coécrit par Todd Phillips et Scott Silver, se veut si rafraîchissant, quant à sa réinterprétation des événements qui ont précédés les meurtres des parents de celui qui deviendra un jour le célèbre Chevalier noir. De plus, la manière dont les chemins d’Arthur Fleck et de Thomas Wayne se croisent tout au long du récit accentue non seulement le contraste qui existe entre les différentes classes sociales dont ils font respectivement partie, mais donne également droit à des revirements intéressants qui font avancer le récit dans des directions totalement imprévisibles. On n’a donc pas besoin d’être un grand connaisseur de cet univers pour pouvoir apprécier pleinement ce film.

Si Joker est une œuvre aussi poignante, c’est aussi grâce à la brillante interprétation de Joaquin Phoenix. En parvenant à la fois à nous toucher, à nous faire sourire, ou encore à nous terrifier par les actes de violence cruels, mais oh combien cathartiques, commis par son personnage tout au long de l’histoire, l’acteur américain nous livre certainement la meilleure performance de sa carrière. Rares sont les fois où l’on peut assister à une interprétation qui fait montre d’une aussi vaste gamme d’émotions que celle-ci. C’est forcément pour cette raison que Phoenix parvient toujours à nous épater.

On peut considérer Joker comme un très long bâton de dynamite. Pendant toute la durée du film, on sait qu’à un moment où un autre, ça va exploser! Et cela, Todd Phillips arrive parfaitement à le communiquer dès le début de son film, par une série de revirements narratifs satisfaisants, mais aussi par sa manière de dérouler lentement sous nos yeux l’histoire des plus sombres de son protagoniste. Ainsi, une fois le rideau du troisième acte levé, vous pouvez vous attendre à vivre l’un des climax les plus époustouflants du cinéma de ces dernières années. Car, en effet, on peut ne qu’être bouche bée devant les images de clôture du film. Comme c’était le cas avec le personnage de Rupert Pupkin (Robert De Niro) dans The King of Comedy (1981), une autre œuvre dont Joker s’inspire fortement, ou encore une fois celui de Travis Bickle dans Taxi Driver, lorsqu’Arthur Fleck parvient enfin à atteindre pour la première fois de sa vie un stade d’épanouissement total, préparez-vous à ressentir des frissons!

Que l’on soit attiré ou non par les récits dans lesquels les antihéros sont à l’honneur, et où la violence devient pour ces derniers le seul moyen de vivre leur émancipation, force est d’admettre que Joker s’inscrit assurément dans la même lignée que Taxi Driver, ou encore A Clockwork Orange (1971). Menée de l’avant par Joaquin Phoenix qui nous livre une performance électrisante, et qui est déjà pressenti comme le prochain récipiendaire du précieux Oscar du Meilleur acteur, cette œuvre fabuleusement mise en scène par Todd Phillips est non seulement un rendez-vous cinématographique à ne pas manquer, mais elle risque aussi de rester gravée dans vos mémoires pendant longtemps. Joker est sans contredit l’un de ces rares films que l’on peut qualifier de chef d’œuvre incontesté!

Date de sortie: 4 octobre 2019
Crédits images: IMDB, Warner Bros.

Joker
Gabriel Alexandre Miron
04/10/2019
10/10
Non seulement Joker est une excellente relecture des origines du plus grand supervilain de l’univers de DC, mais c’est aussi une œuvre électrisante et magnifiquement mise en scène, qui vous rivera sur le bout de votre siège jusqu’à la toute fin!
10 Note finale
Joker

Non seulement Joker est une excellente relecture des origines du plus grand supervilain de l’univers de DC, mais c’est aussi une œuvre électrisante et magnifiquement mise en scène, qui vous rivera sur le bout de votre siège jusqu’à la toute fin!

Scénario
9
Distribution
10
Réalisation
9
Divertissement
10

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BatmanBrett CullenFrances ConroyJoaquin PhoenixJokerMartin ScorseseRobert De NiroScott SilverTaxi DriverThe Dark KnightThe King of ComedyTodd PhillipsWarner Bros
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Gabriel Alexandre Miron

Depuis sa tendre enfance, Gabriel a toujours ressenti un amour inconditionnel à l’endroit du septième art. Étant un bachelier en Études cinématographiques à l’Université de Montréal, il cherche à transmettre sa passion aux autres, et aspire à suivre les traces de ses plus grandes idoles, avec la ferme intention de donner vie sur grand écran aux innombrables histoires qui habitent son imaginaire.

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