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Je m’appelle humain

Par Victor Pelletier · Le 15/11/2020

Après Ce silence qui tue et La ligne rouge, Kim O’ Bomsawin revient avec un documentaire poétique non autoproclamé présentant Joséphine Bacon, une femme innue poète et réalisatrice de Pessamit. On comprend dès le début que Joséphine n’est pas qu’une poète pour ce qu’elle écrit, mais sinon autant plus pour ses silences, ses respirations, ses regards et ses connexions humaines. Déjà, après 5 minutes, on se sent transporté dans une strophe d’émotions et de beauté.

Le film est magnifiquement bien réalisé et monté. Plusieurs minutes sont dédiées à la marche, représentant le corps de Joséphine en mouvement comme celui des vagues ou du vent. On nous présente bien plus qu’une femme incroyablement inspirante, drôle, captivante et sensible: on nous propose une ode à la mémoire et au partage. On navigue constamment entre Pessamit et Montréal, deux lieux qui prennent la forme de terre d’accueil et de refuge. On n’hésite pas à exprimer le sens de l’humour bien aiguisé de la poète tout en donnant la place à l’expression de ses sentiments les plus profonds.

Le documentaire ne semble pas avoir la volonté première d’éduquer, mais plutôt de faire ressentir la grandeur et la force de Joséphine Bacon et celle du territoire habité par plusieurs nations et plusieurs espèces. Il nourrit les discours des voix autochtones et multiplie celles des Innus de Pessamit.  C’est exactement en étant beaucoup plus qu’un document informatif qui veut «expliquer la situation des Innus» que Je m’appelle humain peut et pourra inspirer les voix autochtones et sensibiliser les non-autochtones. Ce film est d’une grande beauté et la cinématographie n’a rien à envier à aucun autre film. Il prend le temps d’être et de se développer lui-même dans son propos sans jamais être long ni ennuyant. Il se permet de laisser en suspens certaines histoires et certaines situations sans totalement les expliquer. J’ai ressenti cette volonté de ne pas fixer dans le temps ni dans les mots quoi que ce soit, mais plutôt de nous faire ressentir un tant soit peu la puissance des forces qui nous entourent. La scène de dépeçage de la tête du poisson est particulièrement fascinante.

Le principal point négatif est la narration lors d’archives traduites. Elle est monotone et peu incarnée, ce qui détonne drôlement avec le reste du film très sensible et très ancré. Les quelque 70 minutes du film sont choisies avec parcimonie et représentent une bonne durée pour apprécier pleinement l’art de Kim O’Bomsawin et de Joséphine Bacon.

 

En location en ligne au Cinéma du Parc et au Cinéma Moderne.

Le film sera aussi diffusé sur les ondes de ICI ARTV le lundi 23 novembre à 20h.

Crédits photos: Maison 4:3 et Terre Innue

Je m’appelle humain
Victor Pelletier
15/11/2020
8.5/10
Kim O'Bomsawin signe la réalisation d'un film qui ne manque pas de sensibilité et de grandeur. Délicatement porté par la magnifique musique d'Alain Auger et les textes poignants de Joséphine Bacon, ce documentaire n'a pas fini de se faire reconnaître dans les festivals et dans les yeux du public.
8.5 Note finale
À voir, sincèrement

Kim O'Bomsawin signe la réalisation d'un film qui ne manque pas de sensibilité et de grandeur. Délicatement porté par la magnifique musique d'Alain Auger et les textes poignants de Joséphine Bacon, ce documentaire n'a pas fini de se faire reconnaître dans les festivals et dans les yeux du public.

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Victor Pelletier

Avant même de savoir lire, Victor reconnaissait les films à l'affiche au cinéma de La Pocatière. Depuis l'âge de 8 ans, il écrit des critiques de films. Maintenant bachelier en anthropologie, il adore les oeuvres empreintes d'une démarche de réflexion sociale. Pour lui, chaque film mérite d'être discuté et débattu, qu'il soit un navet ou un chef- d'oeuvre.

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