«Quel est ton film d’horreur préféré?»
Si la voix rauque du tueur de Scream m’appelait en pleine nuit et me posait cette question existentielle, ce ne serait pas les choix qui manqueraient à l’appel. The Exorcist, Suspiria, Let the right one in… tous des films marquants, autant par l’originalité de leur scénario que par leur réalisation. Mais, comme tout le monde, j’ai des plaisirs coupables. L’un de mes plus grands est la série Friday the 13th (Vendredi 13 pour les intimes). Un film qui, aujourd’hui, a vieilli un peu étrangement, mais qui mérite tout de même que l’on s’y attarde (il marque tout de même le début du célèbre tueur au masque de hockey!).
Friday the 13th se déroule au désormais célèbre camp Crystal Lake. Cette colonie de vacances, qui deviendra le lieu principal des meurtres de Jason tout au long de la série (sauf quelques exceptions à partir du 8e volet), est située au milieu d’une forêt, tout près du lac où, il y a quelques dizaines d’années, le jeune Jason Voorhees a perdu la vie. En effet, le jeune garçon s’est noyé et n’a pas pu être sauvé puisque ses responsables étaient plutôt occupés à faire l’amour. Le sens des priorités, quoi.
Plusieurs années plus tard, le camp Crystal Lake entame sa réouverture, et une poignée d’animateurs entreprennent de réaménager le camp avant l’arrivée des jeunes. Mais c’était sans compter l’arrivée d’un mystérieux tueur animé d’une soif de vengeance qui les assassinera tous, un à un.
Le premier Friday the 13th n’est assurément pas le meilleur. Il est même considéré comme l’un des pires de la série, tant au niveau du scénario que par-rapport aux effets spéciaux. En effet, les scènes de meurtre ne sont pas des plus sanglantes, et les quelques sursauts sont tout de même prévisibles. Mais pour la production à petit budget qu’était ce film, et pour tout ce qu’il a engendré par la suite, il vaut la peine d’être vu.
La distribution n’est pas non plus la grande force du film. Malgré la présence de têtes d’affiches telles que Betsy Palmer (qui interprète la mère de Jason, d’un ridicule si charmant) ou Kevin Bacon (c’est l’un de ses tout premiers films!), le jeu des comédiens n’est pas du tout convaincant. D’une certaine manière, cette interprétation un peu inégale fait partie intégrante du charme de la série, mais d’un point de vue critique, le jeu est tout simplement mauvais. D’une certaine manière, cela nous donne une raison de plus d’attendre avec impatience leur mort.
Car oui, les scènes de meurtres sont originales. Même si, comme mentionné plus tôt, elles ne sont pas à la hauteur des effets spéciaux d’aujourd’hui, elles parviennent tout de même à nous tirer un sourire aux lèvres. Vous n’aurez pas la frousse en visionnant Friday the 13th. Mais vous allez rire. Aux larmes.
Étrangement, la scène la plus drôle et ridicule du film est l’affrontement final entre la dernière survivante du camp Crystal Lake et le fameux tueur qui s’en prend à eux. Cette scène est si ratée qu’on ne parvient pas à savoir si c’est la chorégraphie ou le talent des comédiens qui fait défaut. Mais encore une fois, cela fait partie du charme de ce film de série B.
Friday the 13th est loin d’être le meilleur film d’horreur de tous les temps. Autant le scénario, les acteurs que la réalisation sont ridicules. Mais il s’agit tout de même d’un bon film d’horreur léger qui se prend bien entre amis, une bière à la main. Et c’est une bonne introduction à une série qui, maintenant vieille de 11 films, a atteint le titre de classique de l’épouvante.
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