• Accueil
  • Catégories
    • Critiques
    • Séries
    • Actualités
    • Opinions
    • Ciné Week-End
    • Sorties DVD
    • Sur Ton Canapé
    • Dossier spécial
    • Autres
  • L’équipe
  • Contact
Generic selectors
Résultat exact seulement
Recherche dans le titre
Recherche dans le texte
Recherche dans les sujets
Recherche dans les pages
Filtrer par catégorie
Actualités
Autres
Cinéma
Critiques
Critiques conjointes
Dossier spécial
Entrevue
Opinions
Séries
Sorties DVD
Sur Ton Canapé
Ton Canapé
Critiques

Dunkirk

Par Gabriel Alexandre Miron · Le 25/07/2017

Christopher Nolan est l’un des scénaristes et réalisateurs les plus populaires de notre époque. Connu pour ses films tels que The Dark Knight (2008), Inception (2010) et Interstellar (2014), qui présentent chacun des univers riches et complexes tout en réinventant les genres filmiques dont ils découlent, la filmographie du réalisateur britannique a toujours été en mesure d’attirer les grandes foules de partout dans le monde. En revanche, avec un film tel que Dunkirk (2017), c’est la première fois que Christopher Nolan délaisse la fiction pour un récit tiré d’un fait. Son plus récent film raconte l’histoire de l’évacuation des troupes alliés de Dunkerque en mai 1940, alors que l’Empire britannique et français étaient entourés par les forces allemandes. Étant donc en terrain plus « inconnu », pour lui et, par ce fait même, son public, il était donc intéressant de voir quelle direction Nolan prendrait afin de porter ce fragment historique de la Deuxième Guerre mondial au grand écran.

Le film ouvre sur Tommy (Fionn Whitehead), un jeune soldat anglais qui fuit les tirs ennemis dans les rues désertes et hostiles de Dunkerque, et qui se retrouve parmi des milliers d’autres soldats qui attendent patiemment leur tour sur la plage pour être ramené en Angleterre par bateau. Ayant comme unique motivation de quitter Dunkerque le plus tôt possible, le jeune homme tentera par tous les moyens possibles de s’enfuir de la ville avec l’aide de plusieurs autres soldats de son âge. Cette histoire, qui s’étendra sur une semaine, marque le premier des trois récits mis de l’avant dans Dunkirk. Car oui, le film est divisé en trois parties. La seconde, qui se déroule pendant vingt-quatre heures, raconte les aventures sur mer de M. Watson (Mark Rylance) et son fils, qui traversent la mer pour se rendre vers Dunkerque afin de secourir le plus de soldats possibles. Et la troisième histoire, et non la moindre, présente Farrier (Tom Hardy) et deux autres pilotes d’avion de chasse qui sont envoyé en mission afin de survoler la mer et défendre les navires accueillant les milliers de soldats anglais secourus. Cette dernière histoire ne dure quant à elle qu’une seule heure.

Le récit de Dunkirk alterne donc entre ces trois histoires aux « timelines » différentes, jusqu’à ce qu’elles finissent par se rejoindre lors de la séquence climatique du film. D’ailleurs, cette dernière est certainement la scène de cinéma la plus intense vue sur grand écran cette année. Ainsi, même si le scénario écrit par Nolan présente des événements réels et évite de tomber dans la fiction, il n’en demeure pas moins que ces voyages entre une timeline narrative et une autre donne certainement la chance au film de comporter un bien plus grand nombre de revirements et moments forts en émotion.

En revanche, là où le scénario perd des points, c’est en ce qui concerne ses personnages, puisqu’il est parfois difficile de s’attacher à eux émotionnellement. Et il reste qu’un élément comme celui-ci demeure crucial dans un film de telle envergure. Bien que Dunkirk rompt avec la tradition du genre de celui des films de guerre, et évite de tomber dans les clichés, c’est forcément à cause d’un manque de développement autour de ses personnages qu’il devient difficile de s’investir pour eux. Et tout cela est bien dommage, puisque la distribution du film est extraordinaire. Or, il est vrai que tout cela était intentionnel de la part de Nolan. Ce dernier souhaitait créer une expérience immédiate entre le public et les personnages, afin que l’on ressente l’urgence derrière leurs actions. C’est pourquoi Dunkirk demeure une œuvre un peu plus polarisante. Certains pourront passer à travers ce détail, tandis que d’autres non.

Là où Dunkirk puise sa force, c’est dans sa réalisation. Les prises de vues, qu’elles soient sur terre, la mer ou bien dans le ciel, sont magnifiques. D’ailleurs, l’utilisation du 70mm est en grande partie responsable de la richesse visuelle du film, puisque les plans sont beaucoup plus larges, et parviennent à créer des panoramas encore plus impressionnants. De plus, le fait que le film ait été tourné à 75% avec des caméras IMAX rend l’expérience autant plus exceptionnelle, puisqu’on a souvent l’impression d’être avec les personnages et de faire partie de l’action. Ainsi, même s’il est plus difficile de s’attacher à eux émotionnellement, il en est tout autrement lorsque les différents héros du film doivent surmonter certains obstacles. Nolan parvient à nous rendre à la fois nerveux et anxieux avec ses scènes d’action qui sont à couper le souffle, qui sont toutes réalisés par l’entremise d’effets visuels pratiques. Les séquences en mer et celles dans les airs demeurent toutefois les plus intéressantes du film sur le point technique, entre autres parce que tout semble avoir été tourné à partir de lumière naturelle, ce qui ajoute d’autant plus de réalisme au récit.

Mais si Dunkirk parvient à garder un rythme effréné tout au long du film, c’est forcément grâce à la trame sonore composée par Hans Zimmer. En plus de se marier parfaitement au scénario, celle-ci joue aussi un rôle essentiel quant au déroulement du récit, puisqu’elle arrive à nous garder dans une tension palpable. Ainsi, que l’on connaisse ou pas l’histoire vraie concernant l’opération de sauvetage de Dunkerque, on ne peut s’empêcher d’angoisser tout au long du film. Et même lorsqu’il n’y a pas de musique, on peut constamment entendre un certain bruit d’ambiance alourdissant qui nous rappelle à quel point les personnages sont loin d’être sains et saufs, et que rien n’est encore joué pour eux. Sinon, les nombreux moments où l’on entend les avions de guerre ennemi foncer droit sur les soldats sur la place et en mer n’ont d’autre effet que de nous laisser un certain frisson dans le dos, puisque bien des gens perdent la vie à chaque fois.

Dunkirk n’est peut-être pas la plus grande œuvre de Christopher Nolan, mais il est certainement son film le plus ambitieux et le mieux maitrisé. Ses prises de vue et ses scènes d’action sont à couper le souffle et brillamment montées, et la bande sonore composée par Hans Zimmer se marie magistralement à l’entièreté du récit. Ainsi, malgré un scénario un peu plus polarisant, le nouveau film du réalisateur britannique a tout pour faire de lui l’un des meilleurs films de l’année. En réinventant la formule du film de guerre, Nolan parvient à nous livrer un excellent film, porté par un discours d’espoir et patriotique, qui nous démontre que l’on n’a pas besoin de voir des gens se tirer dessus pendant deux heures pour apprécier une œuvre de ce genre. Dunkirk n’est pas un film de guerre politique, mais avant tout une histoire de survie qui a modelé notre présent.

Sortie en salles: 21 juillet 2017
Crédit images: IMDB

Share this:

  • Tweet
  • Print
Dunkirk
Gabriel Alexandre Miron
25/07/2017
9/10
Remarquable sur tous les aspects techniques, Dunkirk n’est peut-être pas le meilleur film de Christopher Nolan, mais il demeure tout de même la preuve formelle que ce dernier est en pleine maitrise de son art.
9 Note finale
Dunkirk

Remarquable sur tous les aspects techniques, Dunkirk n’est peut-être pas le meilleur film de Christopher Nolan, mais il demeure tout de même la preuve formelle que ce dernier est en pleine maitrise de son art.

Scénario
8
Distribution
8.5
Réalisation
10
Effets visuels
8.5
Trame Sonore
10

Commentaires

Votre opinion

Christopher NolanCillian MurphyDunkirkHans ZimmerHarry StylesKenneth BranaghMark RylanceOscars 2018Tom Hardy
Partager Tweet

Gabriel Alexandre Miron

Vous aimerez aussi

  • Critiques

    Ready Player One

  • Dossier spécial

    Oscars 2018

  • Critiques

    Call Me By Your Name

Venez nous rejoindre sur Facebook

Dernières critiques

  • 8.5

    La Bolduc

    06/04/2018
  • 8

    Ready Player One

    30/03/2018
  • 9

    Isle of Dogs

    29/03/2018
  • 6.5

    Unsane

    29/03/2018
  • 7.5

    Avec amour, Simon

    25/03/2018
  • Accueil
  • Contact
  • L’équipe

© Ton Canapé 2018-2019 - Tous droits réservés