Si le nom Deepwater Horizon nous est familié, ce sera surtout en raison de la couverture médiatique engendrée par l’explosion de la plateforme pétrolière éponyme, ayant résultée en le plus important désastre écologique de l’histoire des États-Unis.
Le cinéaste Paul Berg (Lone Survivor) propose un regard plus humain sur les évènements du 20 avril 2010, et ce, à travers un laconisme flagrant, ce qui n’enlève rien à l’efficacité du produit. On en vient donc à suivre les péripéties de Mike Williams, Jimmy Harrell, Andrea Fleytas et autres employés de la station, alors que ceux-ci s’entraident afin d’éviter un funèbre destin.
En tête d’affiche, Wahlberg – tout comme ses co-vedettes, d’ailleurs – se tire bien d’affaire, sa performance étant exécutée plus en simplicité et le patriotisme ne nous étant pas enfoncé en plein fond de gorge. C’est plutôt que le scénario s’assure de caractériser les personnages sans grande justesse et vigueur. On aurait presque envie d’offrir à John Malkovich, interprète de l’un des (méchants!) responsables de la compagnie BP, un chat blanc, tellement celui-ci suinte le machiavélisme.
Néanmoins, le spectateur sait comment cette histoire se termine… et le film aussi. Ce dernier s’assure donc de tirer pleinement profit de ce suspense; l’épée de Damoclès est constamment suspendue au-dessus de la tête des héros. Peut-être même un peu trop… Une scène impliquant la jeune fille du protagoniste expliquant le travail de celui-ci fait piètre figure de présage.
Mais lorsque ce qui devait arriver arrive, c’est efficace. D’abord par ces impressionnantes images chocs, mais aussi par ce portrait de valeureux confrères, qui ne s’assure pas simplement de nous extirper des émotions automatiques; ce n’est pas juste triste parce que c’est une triste histoire. C’est un peu comme on disait avec Sully, il y a quelques semaines: il y a quelque chose d’extrêmement émouvant, alors que notre monde semble on ne peut plus fragmenté, à voir des actes chevaleresques dépeints à l’écran.
Crédit photos: Entract Films