Après avoir offert une vaste gamme de petits bijoux au public, tels que Retour vers le futur, Forrest Gump, Seul au monde et Boréal-Express, le réalisateur Robert Zemeckis s’est dernièrement fait plus discret. Sa dernière réalisation remonte à l’année dernière, alors qu’il présentait Vol (Flight) mettant en vedette Denzel Washington.
Ce qui semble à première vue être une copie américaine du film québécois Piché : entre ciel et terre montre bel et bien des ressemblances et même quelques moments de déjà vu. En effet, Vol relate l’histoire d’un pilote d’avion, mais avant tout d’un toxicomane. Un matin comme les autres, après avoir pris la rasade habituelle de vodka et de cocaïne, Whip Whitaker s’envole pour une autre journée de travail. Le vol connaît toutefois quelques complications dues à un bri mécanique. L’avion semble alors condamné à s’écraser, mais Whip garde son sang-froid et tente le tout pour le tout afin de sauver la vie des nombreux passagers. Le plaisir d’être à la fois un héros et une nouvelle vedette s’écourte rapidement alors que les substances consommées avant et pendant le vol sont dépistées par les médecins.
Le drame est d’une durée de deux heures et dix-neuf minutes. Étonnamment, Zemeckis réussit à faire passer un bon moment à son auditeur sans lui imposer trop de longueurs, même si l’action est concentrée dans les 15 premières minutes du long-métrage. L’accident d’avion survient donc rapidement dans le récit, peut-être même prématurément. Ce moment est intelligemment réalisé et merveilleusement bien filmé, mais contraste avec le reste du film, complètement dénué d’action. Il aurait donc été intéressant d’assister à l’accident un peu plus tardivement dans le film, voire sous forme de flashback. La désintoxication du protagoniste qui suit est une réalité qu’on ne peut nier, mais s’avère redondante et vue maintes fois par le cinéma. Le réalisateur finit cependant le film sur une bonne note, qui heureusement s’éloigne des clichés.
Denzel reste fidèle au bon vieux Denzel, toujours excellent dans chacune de ses performances, aussi nombreuses soient-elles. Il se montre tout à fait convaincant dans le rôle de toxicomane et s’avère tantôt exaspérant, frustrant, tantôt touchant. Les acteurs qui évoluent à ses côtés sont à leur tour remarquables. Don Cheadle joue le rôle de l’avocat de Whip et Kelly Reilly, quant à elle, est une ancienne toxicomane. Elle tentera d’aider ce cher Whip, mais la désintoxication n’est pas chose facile pour le pilote. Le grand divertissement de Vol, c’est certainement John Goodman qui l’offre ! Il délaisse les rôles plus sérieux et arbore cette fois ci une longue tresse, une petite sacoche bien remplie de petites substances et un style carrément loufoque !
La réalisation signée ici par Zemeckis est spectaculaire lors de l’écrasement d’avion, mais devient plus discrète par la suite. Vol n’est pas un deuxième Forrest Gump, encore moins un autre Seul au monde. Le niveau de réalisation n’égale donc pas celui autrefois atteint par Robert Zemeckis. Somme toute, Vol n’est pas mauvais et est agréable à regarder, surtout si vous êtes également un adepte de Denzel Washington 😉
Crédit Photos : Paramount Pictures
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