Je me suis fait prendre dans ce piège malsain des vacances, celui où on se cherche une activité en ces journées un peu trop pluvieuses. Vous savez exactement de quoi je parle. Un peu par hasard, voilà que je suis tombée sur une série qui, prime à bord, ne m’inspirait pas grand-chose, ou du moins, ne me disait rien. Elle mettait en scène Claude Legault et Céline Bonnier. Il pleuvait et je n’avais pas de grands plans en tête. Pourquoi pas? Voici Un sur deux.
C’est l’histoire, en 10 épisodes de 20 minutes, de Michel et Luce. Ils se retrouvent trois mois après le départ de ce dernier sur un voilier avec une autre femme qui hantera leurs retrouvailles, une prénommée Romane, grande blonde qui semble avoir les moeurs légères et un talent particulièrement aiguisé pour faire sacrer ses consoeurs. C’est un couple brisé par l’infidélité qui, bien qu’ayant entendu parler de cette fâcheuse situation, tente comme il le peut et sans trop savoir comment de se retrouver et de rallumer cette flamme qui, évidemment, en a pris un coup.
Je l’avoue, il ne s’agit en rien du type de série que j’affectionne. Dès le départ, j’étais un peu sur mes gardes: qui dit sitcom à TVA dit tranche d’âge beaucoup plus élevée que la mienne et un intérêt pour la chose des plus minime. Pourtant, me voilà grandement ravie après le visionnement du premier épisode. Les intrigues sont bien fondées, les personnages bien tricotés et on retrouve dans Un sur deux juste assez d’humour pour ensoleiller une journée morose. J’étais prise au piège et c’est bien rapidement que je me suis laissée prendre au jeu.
Chacun des comédiens qu’on retrouve dans Un sur deux offre une performance attachante. Céline Bonnier s’éloigne de son rôle solide dans Unité 9, tout comme Claude Legault fait de même par rapport à sa performance dans 19-2. Ils sont tous deux des êtres réalistes avec des qualités et défauts marqués, qui savent de manière efficace définir ce couple. Leur fille est d’une légèreté touchante, et la proximité qu’est celle qu’elle entretient avec son grand-père a de quoi faire fondre bien des coeurs. C’est une famille unique, mais c’est à la fois chacune de toutes les familles du monde et de chacun des couples qui composent ce monde.
À l’exception de la finale qui annonce de plein fouet une deuxième saison et que j’ai trouvée un peu tirée par les cheveux et assez clichée, il n’est pas beaucoup d’éléments qui ont su mériter ma rogne au cours de ces cours épisodes qui composent la première saison d’Un sur deux. La conclusion m’a un peu déçue, mais elle n’affecte pas le reste de la série qui présente plusieurs moments savoureux. C’est léger, c’est ensoleillé, et c’est exactement ce que je vous recommande en ces temps qui s’annoncent pluvieux pour encore quelques jours à venir!
En fin de compte, c’est un aspect nouveau des séries québécoises que j’ai découvert en plein coeur de cette courte et première impression que me laisse Un sur deux. C’est une série bonbon, comme il fait toujours bon d’en visionner. C’est ingénieux en ce sens que, contrairement à bon nombre des réalisations télévisuelles d’ici, on ne se lance pas dans de trop grands drames ni de grandes révélations toujours trop inattendues. C’est facile, c’est pour tout le monde, et c’est très bien comme ça!
Crédit Photos : TVA
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