Au cinéma comme dans tout, on tente souvent de réutiliser une formule gagnante afin de renouveler le succès. Les suites de films sont probablement le meilleur moyen de reprendre une telle formule. Néanmoins, c’est souvent une pratique dont les réalisateurs abusent.
Prenons, par exemple, Pirates des Caraïbes. Le quatrième film de cette suite était carrément de trop et son échec lamentable ternit les films précédents, qui étaient pourtant très bons. Il faut croire que Rob Marshall, qui a pris la relève de Gore Verbinski, n’en a pas eu assez : on parle d’un cinquième film!! Une formule peut être gagnante, mais la réutilisation de celle-ci doit avoir ses limites. Une autre erreur est également souvent commise : le copier-coller !
J’ai dernièrement écouté Sherlock Holmes : Le jeu des ombres (Sherlock Holmes : A Game of Shadows), réalisé par Guy Ritchie, qui est en fait le deuxième film de la suite. On y présente donc les nouvelles aventures du détective Holmes, qui pense avoir trouvé le lien entre divers crimes ayant eu lieu en Inde, Chine, États-Unis et même à Vienne et Strasbourg. Selon Holmes, le professeur James Moriarty serait derrière tout ses crimes. Moriarty est aussi futé que Holmes, mais loin d’être aussi sympathique. Le détective Holmes tentera de le pourchasser, aidé de son acolyte le Dr. Watson.
Malheureusement, il semblerait que Guy Ritchie ait complètement raté ses devoirs et ait penché pour le copier-coller ! Le succès du premier Sherlock Holmes a fait de ce film un excellent appât pour pratiquer la réutilisation d’une formule gagnante. Dans son copier-coller pour Sherlock Holmes : Le jeu des ombres, le réalisateur a pourtant oublié tous les éléments gagnants du film original. L’aspect londonien du protagoniste ainsi que la crédibilité de ses hypothèses en tant que détective ont totalement disparus.
En effet, le film commence avec les articles de journaux concernant les crimes de James Moriarty, tous regroupés dans son bureau. On comprend qu’il a réussi à trouver le coupable, mais rien n’explique comment il aurait pu trouver un lien entre ces crimes aussi divergents. Cette absence de vraisemblance continue de plus belle au cours du film ! On enfile des situations sans dessus-dessous et il semble que Ritchie s’est contenté de penser que l’auditeur n’y verrait que du feu en y ajoutant de la rapidité ! La femme du docteur Watson jetée par la fenêtre du train et qui atterrit dans la rivière, je l’ai bien ri celle-là… Pas vraiment, non.
On retrouve tout de même le style de Sherlock Holmes, mais vraiment, le meilleur a été oublié. J’ai été déçue de cette suite médiocre, très loin d’être à la hauteur du premier film. Bref, je vous conseille Sherlock Holmes : A Game of Shadows… pour dormir, bien sûr !!
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