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Requiem for a dream

Par Miguel Plante · Le 26/11/2012

L’homme est à la merci de ses dépendances. Ce n’est pas un secret pour personne. Plusieurs excellents films en ont d’ailleurs fait la démonstration. Pensons entre autres au merveilleux Trainspotting de Danny Boyle ou à l’œuvre presque complète de Spike Lee. Mais le film qui exprime le plus clairement la dure réalité d’une grave dépendance est sans nul doute Requiem for a dream.

Le film réalisé par Darren Aronofsky porte sur l’histoire de quatre individus qui, d’une manière bien différente les uns des autres, ont réussi à développer une dépendance.

Harry Goldfarb (Jared Leto) est un jeune adulte qui, afin de se faire un peu d’argent de poche, distribue de l’héroïne et de la cocaïne qu’il coupe avec d’autres produits toxiques. Accompagné par son ami Tyro (Marlon Wayans), il testera ses produits sur lui-même… une fois de trop.

Le troisième personnage est Marion Silver (Jennifer Connely). Copine d’Harry, elle tentera de profiter de ses retombées économiques liées à la drogue afin de fonder une petite entreprise de couture. Malheureusement, Jennifer ne peut pas créer sans avoir fumé un bon coup, et ses divers échecs lui feront essayer d’autres substances.

Finalement, le dernier personnage (et non le moindre) est celui de Sara Goldfarb (Ellen Burstyn). Il s’agit d’une femme de 65 ans, veuve et seule. Son seul réconfort est la télévision, qu’elle suit religieusement. Lorsque Sara reçoit un appel lui annonçant qu’elle court la chance de participer à son émission préférée, elle se donne comme objectif de perdre du poids pour avoir une expérience parfaite. Malheureusement, les mauvais conseils de ses amies l’amènent vers un docteur qui, pour la faire maigrir, lui prescrit quelques médicaments peu orthodoxes. Oui, du speed.

Requiem for a dream raconte donc l’histoire de ces quatre personnages hauts en couleur qui tenteront de se sortir de leurs dépendances. Si quelques péripéties peuvent sembler trop moralisatrices (on a parfois l’impression d’entendre une voix nous dire : Les enfants, ne prenez pas de drogue, regardez ce que ça va vous faire!), l’ensemble est extrêmement troublant.

En effet, la réalisation d’Aronofsky est tout simplement fabuleuse. Du début à la fin du film, les plans et le scénario sont savamment orchestrés afin que le spectateur ressente les effets psychologiques de la dépendance, et ce, au même titre que les personnages. Ainsi, lorsque Sara, après avoir absorbé une dizaine de pilules, panique seule dans son appartement, on aura droit à une scène complètement psychédélique  représentant son bad trip. Et ce sera de pire en pire jusqu’à la fin du film.

Aronofsky, dans le film, apporte une vision de la drogue qui, selon moi, est inégalée. Les transitions entre les différents personnages s’effectuent toujours avec une fluidité : On voit plusieurs de plans très courts montrant les rituels des personnages (remplir sa seringue, fumer un joint, croquer une pilule). Ces courts moments montrent bien que, pour ces personnages, ces actions constituent une routine. Une routine qui peut être reliée à la drogue, mais aussi à plusieurs autres éléments. Par exemple, Sara est souvent présentée en train d’allumer son téléviseur et d’en ajuster frénétiquement les antennes pour avoir une meilleure réception. Sa façon à elle de vivre sa dépendance.

L’ensemble de Requiem for a dream est extrêmement réaliste. Je n’affirme pas avoir connu l’enfer de la drogue au même titre que les personnages, mais les situations qu’ils vivent me semblent très plausibles. En effet, le film, se situant dans un laps de temps d’environ un an, présente le début, le milieu et la conclusion de la dépendance de chacun des protagonistes. Et le spectateur est dans l’obligation de supporter l’inévitable : On assiste à la déchéance de quatre individus sans rien pouvoir faire pour les retenir.

J’avoue avoir eu un faible pour Sara, brillamment interprétée par Ellen Burstyn. Son personnage est tellement triste que l’on ne peut s’empêcher de s’attacher à elle. Ce n’est qu’une autre victime d’un système de santé qui, devant la faiblesse, ne peut s’empêcher d’en profiter. C’est d’ailleurs un élément intéressant dans Requiem for a dream. Le film ne fait pas que dénoncer la drogue, la drogue et la drogue. On voit aussi que notre société est rendue malade. En effet, tous les personnages ne cherchent qu’une chose : Une identité.

Ce rêve américain, cette absurdité que vivent les protagonistes (en particulier Sara), nous confronte à une dure réalité. Où en sommes nous? Je vous conseille d’écouter le film pour vous en faire une idée.

Mais attention. Gardez les enfants loin du film. Il contient une scène des plus intenses qu’il m’ait été donné de voir dans ma vie. Sans trop en dire, disons tout simplement que la folie toxicomaniaque n’est pas toujours belle à voir.

 

Requiem for a dream
Miguel Plante
26/11/2012
9/10
9 Note finale

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Miguel Plante

Après avoir terminé ses études universitaires en Cinéma à l'UQÀM, Miguel a compris qu'il devait se trouver une autre raison pour produire des critiques et analyses cinématographiques. Depuis, il cherche à se faire voir par une personne qui lui aurait enseigné auparavant afin de savoir quelle note il aurait aujourd'hui.

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