Recette pour une bonne soirée en famille : Prenez les personnages attachants d’Histoire de Jouets, l’humour noir de L’Étrange Noël de Monsieur Jack et le western spaghetti de Sergio Leone. Mélangez le tout à l’intérieur d’un bol d’une bonne grosseur ( un bol de 107 minutes devrait suffire), laissez mijoter… Et vous obtiendrez Rango.
Rango. C’est le nom du caméléon (dont la voix originale est celle de Johnny Depp, rien de moins) qui se passionne pour le théâtre. Seul dans sa cage, il s’invente des mises en scène dans lequel il est le héros. Mais lorsque ce caméléon est propulsé au milieu du désert, avec comme seuls camarades les habitants d’une ville oubliée, son personnage de héros devra devenir réalité.
C’est que Rango, dans son périple vers l’inconnu, deviendra le shérif de la petite ville de Dirt (Saleté en français). Les habitants ont en effet vu en ce nouvel arrivant l’espoir dont ils avaient besoin. En effet, depuis quelques temps, la petite ville est à court d’eau. Et comme si ce n’était pas assez, la seule réserve de ce liquide précieux vient d’être dérobée. Et c’est à Rango qu’appartient la tâche de démasquer les ravisseurs.
Au départ, je croyais que Rango était un film d’animation destiné aux plus jeunes. Erreur. Bien sur, les enfants riront aux larmes devant les déboires du petit caméléon. Mais ceux qui, selon moi, sont le vrai public cible de ce film d’animation sont les connaisseurs du western spaghetti. En effet, l’entièreté de l’intrigue de Rango correspond à peu près à un scénario de Sergio Leone. La petite ville en détresse, le saloon où se produisent les pires atrocités, le duel… Il y a même plusieurs plans qui rendent hommage au cinéma western. Je ne peux pas affirmer être un grand connaisseur de ce type de cinéma italien, mais il m’était impossible de ne pas m’émerveiller devant les images de Rango. Lorsqu’on voit le petit caméléon marcher vers nous devant un coucher de soleil avec une petite musique digne d’Ennio Morricone, on croirait apercevoir Clint Eastwood avec son poncho qui va affronter ses ennemis dans un combat ultime à la fin de Le Bon, la Brute et le Truand.
Plusieurs moments du film sont destinés aux fans du genre. On rencontrera même un personnage mystérieux qui, étrangement, se fait appeler L’Homme sans nom. Mais si vous ne connaissez pas la filmographie de Sergio Leone, ne vous en faites pas : Vous trouverez aussi de très bons points à Rango. Que ce soit pour son humour merveilleux (j’y reviendrai), mais aussi pour son histoire entraînante et ses personnages complètement délirants, le film d’animation est un réel chef d’œuvre.
Généralement, je termine en parlant des points un peu plus négatifs d’un film. Cette fois-ci, bien honnêtement, j’ai de la difficulté à en trouver. Le seul moyen pour trouver une faille à la production est, à mon sens, de me mettre dans la tête d’un enfant. En effet, si l’humour du film est parfait pour un adulte, les enfants plus jeunes pourront trouver quelques moments un peu plus effrayants. Sinistres, même. Notamment le personnage de l’animal écrasé au milieu de la rue qui, malgré son corps presque découpé en deux, continue de parler avec le personnage principal. Bien sur, rien n’est explicite; Les viscères de l’animal ne sont pas répandues partout sur la chaussée. Mais l’image est quand même troublante pour une personne plus jeune. C’est vraiment le seul point négatif. Et vous voyez que je cherche!
Bref, Rango est un divertissement parfait. Autant les enfants que les adultes y trouveront leur compte. Les personnages sont attachants, la facture visuelle est vraiment impressionnante, la musique est superbe (mention honorable aux hiboux (ou aux chouettes, j’ai jamais fait la différence) qui chantent les aventures du héros! Chapeau!
Chapeau de cowboy, évidemment.
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