Beaucoup de choses se passent dans ce grand monde. Beaucoup de choses à savoir pour les petites personnes que nous sommes. Pourtant, il devrait être naturel de vouloir s’informer moindrement sur le monde qui nous entoure. Certains longs-métrages ont la capacité de nous éveiller sur divers sujets et phénomènes d’actualité ou non. Malheureusement, le septième art d’aujourd’hui rend la curiosité pour ce genre de cinéma difficile. On cherche un bon film plutôt que de chercher un film intelligent. Un bon film pour la plupart se compose d’une fin magique, de bons effets spéciaux et hop!, on vient d’assister au meilleur film de sa vie. Il existe pourtant des films qui sont sans artifices, sans grande prétention, mais qui pourront vous apporter beaucoup plus qu’un simple divertissement. Voici une de mes dernières découvertes, Puncture (Piqûre). Un film qui ne réussira probablement pas à vous égayer après une dure journée de travail, mais qui s’avère très intéressant.
Réalisé par Adam et Mark Kassen, le film raconte l’histoire vraie de l’avocat Mike Weiss. Ce dernier est un grand consommateur de drogue, mais réussit pourtant à faire très bonne figure auprès de ses collègues et de ses clients. Il possède une petite firme spécialisée avec son ami de toujours, Paul Danziger. Les deux associés décident d’accepter le cas d’une infirmière gravement malade, suite à un accident impliquant une seringue souillée. Ce petit cas se transforme en une vraie chasse contre l’industrie pharmaceutique et du même coup, le plus grand combat de leur carrière.
Eh oui. Une autre histoire d’avocats, j’en conviens. Celle-ci implique évidemment le même genre de personnages qu’à l’habitude : nous avons d’un côté ceux qui croient fervemment en leurs causes et d’un autre côté, ceux qui s’enrichissent de façon peu honnête. Ce qui rend le scénario un peu plus intéressant et unique, c’est la double quête du protagoniste Mike Weiss et ses habitudes peu usuelles pour le milieu du droit. Son côté toxicomane n’est pas laissé de côté et on en apprend sur l’homme comme sur l’avocat. On se doute qu’il doit en avoir plus d’un comme ce protagoniste dans la réalité. Les avocats de ce monde ne sont certainement pas tous blancs comme neige, même ceux dont on soupçonne le moins. Le personnage de Mike Weiss apporte donc à lui seul une vitalité particulière au scénario.
L’interprète de ce personnage est Chris Evans, pourtant réputé pour ces nombreux rôles de super héros ou encore de tombeur. Apparemment Evans s’adonne parfois à des rôles un peu plus sérieux et heureusement, car il s’est révélé très convaincant dans ce genre de rôle. Il éclipse presque le reste de la distribution, son rôle étant assez particulier et étant un pilier du scénario. Les autres personnages semblent presque manquer de couleur à ses côtés, mais certes, nous avons droit à une distribution tout aussi talentueuse.
Piqûre possède donc un scénario bien simple, des personnages assez droits, mis à part Weiss. Pas d’effets spéciaux, seulement quelques plans marginaux. Le style assez sobre adopté par les réalisateurs est amplement justifié par la portion documentaire et juridique du film. Il manque cependant un peu d’éclat dans la réalisation pour que le film soit aussi intéressant que le message qu’il véhicule. J’aurais aimé entendre un peu de musique, voir encore plus de plans originaux. Pour un film d’une durée de seulement 100 minutes, il manquait un peu de rythme.
Certes, ce film ne se visionne pas un vendredi soir, lorsque nous nous attendons à un film exaltant et grandiose. Il reste tout de même à voir, pour le sujet et la vision qu’il propose. Il ne faut pas s’attendre à un film de grande production. Il faut simplement s’ouvrir l’esprit à l’histoire qu’on nous raconte. Parce qu’elle en vaut la peine !
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